Nouvelle attaque contre l’article 55 de la loi SRU

Après la vive attaque contre les minimas sociaux qui, selon M.Wauquiez et quelques autres de la « droite sociale » (on appréciera au passage cet oxymore amusant), devraient être réduits dans leur montant et soumis à une condition d’activité obligatoire non rémunérée, voici que l’UMP veut de nouveau réduire le pourcentage obligatoire de création de logements sociaux dans les communes.

Une proposition de loi déposée par une cinquantaine de députés de la majorité vise en effet à modifier le calcul des 20% de logements sociaux contenu dans l’article 55 de la loi SRU.

La manœuvre a pour but de faire inclure dans le quota des 20 % l’accession sociale à la propriété les logements acquis au moyen du « PTZ+  » qui est pourtant un dispositif universel bénéficiant à l’ensemble des ménages (même si son montant tient compte des revenus du foyer) et qui n’est donc pas un moyen d’accession sociale.

Cela va même au-delà puisque la proposition de loi, qui comprend un article unique, veut  ajouter aux logements locatifs sociaux déjà pris en compte dans le calcul des 20%, « les logements occupés par leurs propriétaires construits, acquis ou améliorés, à compter du 5 janvier 1977, au moyen d’un prêt aidé pour l’accession à la propriété (PAP), d’un PAP locatif, d’un prêt à taux zéro, d’un prêt d’accession sociale ou toutes autres formes spécifiques d’aides de l’Etat ou de prêts dont les caractéristiques et les conditions d’octroi sont fixées par décret« .

Pas plus que le PTZ, le prêt aidé pour l’accession à la propriété (PAP) ne peut être considéré comme une accession sociale.

Souhaitons que cette proposition de loi subira le sort de l’article 17 du projet de loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (devenu la loi du 25 mars 2009 –  dite loi Molle ou loi Boutin) et qu’elle sera rejetée sans autre forme de procès.

La question de la prise en compte de l’accession sociale à la propriété dans le mécanisme de la loi SRU pourrait – pourquoi pas – faire l’objet d’une discussion utile mais une définition aussi extensive de l’accession sociale est purement scandaleuse.

 

 

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Affaire DSK : grande sidération, faible considération

Un mot revient dans toutes les bouches dans cette affaire : la sidération. La sidération est un état de mort apparente à la suite d’un choc émotionnel. Et on dit partout que les Français ont subi ce choc. A tel point que dans un sondage, ils ont déclaré à 57 % que l’affaire DSK est un complot. On a aussi comparé ce choc à celui du 11 septembre avec les images qui repassaient en boucle sous les yeux de téléspectateurs commotionnés et soudain privés de leur faculté de jugement.

La sidération s’accompagne de perte de repères, d’effondrement de choses fortement établies. Il y a un avant et un après, le jeu de cartes a été brassé, des croyances se sont affaissées sur elles-mêmes.

Une polémique très vive prend de l’ampleur sur la question de la considération. L’accusé a-t-il été traité avec trop peu d’égards ? C’est ce qu’affirment les amis de DSK, Robert Badinter notamment. La victime présumée a-t-elle été oubliée voire méprisée en tant que femme ou parce qu’elle n’est qu’une simple femme de chambre ? Clémentine Autain s’est vivement exprimée sur ce point.

Ce jeudi soir sur France 2 , Maître Badinter entamait en solo une plaidoirie larmoyante en faveur de son ami DSK. C’en était tant que David Pujadas, le pressa de dire un mot sur la victime présumée. Mais Me.Badinter éluda la question en parlant des victimes de façon très générale et sur un ton dégagé qui donnait le sentiment qu’il voulait évacuer au plus vite ce sujet gênant pour revenir à ce qui le préoccupait avant tout : défendre son ami DSK. Plus tard, Manuel Valls fut invité à se joindre à la table des participants au débat. Interrogé à son tour sur le sort réservé à la femme de chambre dans l’opinion des élites du PS, il joua l’indignation jusqu’à la colère. D’une voix tonitruante, il couvrit toute objection, jouant les offusqués. C’était en direct le retour de la gauche moralisante, dressée sur ses ergots de coq indigné. J’en éprouvais un malaise assez vif et je compris alors que rien n’était gagné en France, que décidément les puissants seront toujours bien considérés par les puissants et les élites, y compris par la gauche.

La sidération engendrée par la manière rapide et violente du système judiciaire américain de traiter cette affaire fait que le bruit du scandale n’aura pas profité à Marine Le Pen (selon le dernier sondage). Je suis personnellement convaincu qu’une prise en charge de cette affaire par le système judiciaire français lui aurait au contraire profité.

La considération unanime du parti socialiste pour DSK, violeur possible poursuivi par sept chefs d’accusation, le peu de cas pour cette femme de chambre de couleur, en disent long, hélas, sur la mentalité de la gauche caviar, de l’esprit clanique d’une caste complètement déconnectée de la réalité et du peuple. La défense d’un copain ne lésine pas sur la minimisation des faits : « pas mort d’homme » selon Jack Lang, « simple séducteur » qui aime les femmes, « gauloiserie », « godriole », et je passe sur bien d’autres qualificatifs indécents répétés en boucle par la plupart des socialistes qui étaient 70 % à défendre la thèse du complot. C’est là une autre sidération : le déni complet du crime perpétré même s’il reste à prouver et de la souffrance de la victime.

Il est incontestable que cette affaire fut mal engagée du point de vue du respect de l’accusé. La première juge ainsi que les premières déclarations de la police lui furent excessivement défavorables et fondées sur la panique liée au précédent Polanski et sur le mensonge : on prétendit que DSK était un homme affolé, en fuite. La juge s’entoura d’un luxe de précautions pour justifier l’emprisonnement du VIP français et livré à l’opprobre publique, aux journaux à sensation avide de faire des bénéfices, des caméras de télévision braquées sur les juges en pleine campagne populiste, pardon électorale.

Il y eut pour DSK un premier retour de considération avec la mise en place du dispositif anti suicide. Certains ont dit que Strauss-Kahn s’est suicidé politiquement. C’est vrai mais, là, ses amis n’ont pas pris le soin de mettre en oeuvre un mécanisme de prévention efficace contre ses actes répétés et dangereux. Tant pis pour lui ! D’autres ont avancé que Sarkozy aurait dû se retenir de nommer DSK à la tête du FMI sachant sa réputation exécrable et les dangers qu’il encourait sous le régime judiciaires américain. Mais Nicolas Sarkozy l’a mis en garde et chaque homme est responsable de lui-même et de ses actes. Doit-on reprocher à Sarkozy d’avoir aidé à la nomination d’un homme à ses yeux compétent pour le poste ? D’ailleurs, il semble que le président ne soit pas le seul à souligner le rôle utile que DSK a joué à la tête du FMI. C’était avant de jouer son plus mauvais rôle qu’il a lui-même choisi.

Il est parfaitement légitime que DSK ait été remis en liberté en attendant son procès. Il y a pour lui un retour en considération. Pour la femme de chambre, il faudra encore attendre avant que la gauche entame un début de prise de conscience.

Il est grand temps que dans notre pays, les gens soient considérés sur un pied d’égalité quelles que soient leurs origines sociales et leur couleur. Les citoyens ne naissent-ils pas libres et égaux en droits ? Il est grand temps aussi que l’on cesse ces manipulations de l’opinion à coups de sidération par l’image et la communication médiatique. Les Français sont des adultes, traitons les comme tels !

Cet article est également publié sur Agoravox.

 

 

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Affaire DSK : fallait-il sidérer ou mieux considérer ?

Un mot revient dans toutes les bouches dans cette affaire : la sidération. La sidération est un état de mort apparente à la suite d’un choc émotionnel. Et on dit partout que les Français ont subi ce choc. A tel point que dans un sondage, ils ont déclaré à 57 % que l’affaire DSK est un complot. On a aussi comparé ce choc à celui du 11 septembre avec les images qui repassaient en boucle sous les yeux de téléspectateurs commotionnés et soudain privés de leur faculté de jugement. La sidération s’est accompagnée de perte de repères, d’effondrement de choses fortement établies. Il y a un avant et un après, le jeu de cartes a été brassé, des croyances se sont affaissées sur elles-mêmes.

Une polémique très vive prend de l’ampleur sur la question de la considération. L’accusé a-t-il été traité avec trop peu d’égards ? C’est ce qu’affirment les amis de DSK, Robert Badinter notamment. La victime présumée a-t-elle été oubliée voire méprisée en tant que femme ou parce qu’elle n’est qu’une simple femme de chambre ? Clémentine Autain s’est vivement exprimée sur ce point. Sans prendre parti dans cette querelle,  je relève ces questions que je résume dans ce billet en deux mots : sidération et considération.

Une chose m’apparaît certaine, la sidération engendrée par la manière rapide et violente du système judiciaire américain de traiter cette affaire n’a pas profité à Marine Le Pen (selon le dernier sondage). Je suis personnellement convaincu qu’une prise en charge de cette affaire par le système judiciaire français lui au contraire profité, comme je l’avais d’ailleurs pronostiqué à tort en me plaçant dans un schéma de justice française. L’erreur est humaine.

à suivre (dès que j’en aurai le temps)…

 

 

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« Quel beau cul ! » (DSK)

Petite revue de fesses, pardon de presse…

« Quel beau cul ! » s’exclama à haute voix DSK devant le personnel navigant de l’aéroport Kennedy en s’adressant à une hôtesse. C’étaient ses derniers mots d’homme libre. Dans les minutes qui suivirent, il se faisait cueillir par la police de New York.

« Quel beau cul ! »Le french lover dans toute sa splendeur, son élégance, son style raffiné. Un poète en somme. (source : Le Point)

Mais il n’est pas la seule personnalité française à proférer des énormités. C’est même un concours national en ce moment. Après les complotiste Boutin et consorts (même le sérieux Attali s’y est mis), voici que Jack Lang déclare qu’une agression sexuelle, bah ! « Il n’y a pas mort d’homme » et de toute façon la juge n’est pas neutre puisqu’elle est en campagne électorale. Faux! Elle est nommée par le maire de New York. (source L’Express) Et BHL de s’avancer dangereusement en affirmant de toute son aura de philosophe engagé que les femmes de chambre ne viennent pas d’ordinaire à plusieurs nettoyer les piaules des hôtels. Si ! répond le correspondant permanent de l’Express qui réside à Manhattan depuis 1991 : « Pour les clients simples mortels, même Directeurs généraux du FMI, elles viennent faire le ménage toutes seules, avec leur chariot, leur aspirateur, leurs rouleaux de PQ, et leur eau de javel. Si si, je vous l’assure, Bernard. Sans arrière-pensées, sans envisager le moins du monde une rencontre lubrique et torride avec l’occupant des lieux. Sur quelle planète loge t-il, lui ? »

Même les call girls qu’ils payaient, il les maltraitaient. Lire le Figaro. Soi-disant pas violent selon ses amis…

Allez ! On termine en parodies de chansons connues…

« Quand il arrive en ville »

Quand il arrive en ville,
Les filles changent de trottoir.
Il joue trop les virils,
Il fait trop peur à voir.

Il perdit son mobile
Ça vous paraît bizarre
C’est p’t être qu’il est débile
C’est p’t être par désespoir
Du moins c’est ce que disent les journaux du soir

C’est la panique sur les boulevards
Quand il arrive en ville

« Laisse béton » (version DSK fantasmée)

« J’étais tranquille, j’étais peinard.
Champagne au frais et puis caviar.
Quand une soubrette vivement
S’jeta sur moi soubretticement.
Et elle s’est approchée de moi
Et alors elle m’a dit comme ça :

« Toi tu m’bottes
Mon pote… »

Mais j’ai pas eu le temps de lui dire : « laisse béton »

 

 

 

 

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Dépendance : les chiffres qui font peur

Un coût déjà colossal qui sera doublé voire triplé à l’horizon 2050, un PIB plombé, une charge énorme pesant sur les familles, sur la solidarité nationale, sur le budget assurance de chacun…tels sont les constats terrifiants des experts en prévisions qui planchent sur le grand âge et la dépendance.

Les Français effrayés par l’ardoise

Un Français sur deux se sent incapable de prendre en charge la dépendance d’un proche en cas de besoin. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par TNS Sofres pour la Fédération hospitalière de France. C’est surtout l’aspect financier qui inquiète les personnes sondées. 42 % d’entre elles affirment qu’ils ne pourraient pas débourser les 2 200 euros € par mois nécessaires en moyenne pour financer l’hébergement de leur parent en maison de retraite s’ils devaient y recourir. Bien sûr il existe l’aide sociale à l’hébergement et l’APA. Seuls 14 % des parents des interviewés se déclarent en capacité de payer eux-mêmes leur séjour.

La part croissante du budget dépendance dans le PIB des pays de l’OCDE

En 2008, les dépenses publiques pour financer la dépendance représentent 1,2 point de PIB  des pays de l’OCDE (les dépenses privées 0,3%). Il faudra passer à 1,67 voire à 1,76 point de PIB en 2040, selon les experts. Des besoins qui se feront surtout sentir après 2025.

Les dépenses publiques de prise en charge de la dépendance devraient doubler voire tripler d’ici 2050 au sein des pays de l’OCDE, indique un rapport de l’organisation rendu public le 28 mai.

Dans son rapport, l’OCDE estime qu’elles « devraient au moins doubler, voire tripler, à l’horizon 2050« , la population âgée de 80 ans et plus passant de 4% à près de 10% sur la même période.

Le débat national sur la dépendance

Le débat en France a été lancé en février 2011. Le groupe de travail sur les « enjeux démographiques et financiers de la dépendance » estime que le nombre de personnes dépendantes pourrait passer de 1,15 million en 2010 à 2,30 millions en 2060 en France.

Les études réalisées sur la tranche d’âge des 50-65 ans semblent montrer une dégradation de la situation de personnes entre 1999 et 2008, sur le plan des capacités fonctionnelles. Selon la note de travail, « ceci pourrait signifier que la génération qui est actuellement dans cette tranche d’âge, susceptible d’entrer en dépendance vers 2030, présente des risques accrus par rapport à la génération précédente ». Le groupe de travail a proposé trois scénarios d’évolution de la fréquence de la dépendance. Le plus pessimiste, le plus optimiste et le scénario central selon lequel « la part d’espérance de vie avec incapacité à 65 ans resterait inchangée sur la période des projections ». Dans cette hypothèse, le nombre de personnes dépendantes passerait de 1,15 million en 2010 à 2,30 millions en 2060.

Un financement en péril

Les finances des départements (qui payent l’APA) étant largement dans le rouge, et ce malgré les recettes exceptionnelles liées aux droits de mutation en hausse en 2010, un renvoi au Conseil constitutionnel d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par 28 départements pour la compensation des charges de l’APA était envisagée. Mais les questions renvoyées devant le Conseil constitutionnel concernent en définitive le RMI, le RMA et le RSA. Mais pas l’APA ! Le Conseil d’Etat a pris  le contrepied de la proposition de son rapporteur en refusant de renvoyer au Conseil constitutionnel les dispositions relatives à l’APA au titre du risque d’atteinte à la libre administration des collectivités. Motif invoqué : l’article 1er de la loi du 20 juillet 2001 (qui porte notamment sur la fixation du concours versé aux départements par le Fonds de financement de l’APA) a été déclaré « conforme à la Constitution ». Et les départements n’ont apporté la preuve d’aucun changement dans les circonstances de droit justifiant un réexamen de la disposition législative contestée. Le financement actuel demeure donc en péril.

Pour ce qui est du financement futur du risque dépendance, Roselyne Bachelot-Narquin a laissé entendre qu’elle n’excluait pas la création d’une journée de solidarité qui rapporterait 2,3 milliards d’euros. Mais elle se heurte à l’hostilité des salariés et des chefs d’entreprises, qui y voient un renchérissement du coût du travail. Elle semble avoir renoncé à l’idée d’un recours sur succession, ou du mécanisme de gage anticipé préconisé par le Sénat.

Le débat national suit son cours. Mais les Français sont toujours sans réponse et sont anxieux face à cet avenir qui les inquiète.

 

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Festival de Cannes : « La conquête », festival de Kahn « la quéquette »

Plus aucun doute, la reconquête du pouvoir par Sarkozy est sur les rails. L’absence de DSK le fait déjà remonter dans les sondages (selon Le Figaro). Mais les suites de cette affaire, si elles débouchent sur la culpabilité du prévenu VIP, devraient le favoriser encore plus.

Le « bébé élection » ne pourra que jouer sur la corde sensible des électeurs. Nicolas en papa avec son bébé dans les bras, posant auprès de sa charmante épouse. C’est quasiment gagné pour Sarkozy.

Festival de Cannes « La Conquête » : « La Conquête », récit façon fiction des années précédant l’élection de Sarkozy, est présenté ce 18 mai au Festival de Cannes, hors compétition et sera projeté à partir aujourd’hui dans les salles de l’Hexagone. Ce film ne peut que grandir l’image du président et en tout cas il ne peut que souligner le caractère exceptionnel de cet épisode de l’Histoire française.

Festival de Kahn « La quéquette » : là, c’est un film très affligeant qui nous est, non pas proposé, mais imposé. Le film  d’un homme qui aurait cédé à ses pulsions comme prévu (même Sarkozy l’aurait averti des risques de ses écarts de conduite en terres de justice américaine).

Le cas Tristane Banon resurgit. Elle envisage de porter plainte maintenant que la justice américaine lui offre cette possibilité. Avant, elle n’aurait pas pu sans subir la pression du système médiatico-politico-judicaire français favorable aux puissants. Dès 2008, Agoravox (lire ici l’article de Carlo Revelli)  dénonçait l’étouffement médiatique de cette affaire mais avait reçu de menaces de la part des avocats de DSK. Il fallait que rien ne perce. C’est la France, quoi…

Si cette ancienne affaire s’avérait exacte, le cas Banon devrait conduire DSK au cabanon. Pourvu que la victime aille cette fois jusqu’au bout de sa plainte. C’est une jeune femme absolument ravissante et délicieuse. C’est terrible d’imaginer une telle beauté entre les mains dégoûtantes d’un vieux sagouin. Sans accabler la mère, je lui en veux d’avoir dissuadé la victime de déposer plainte. C’est une faute grave de sa part. Elle peut encore la réparer…

L’omerta française a étouffé ce témoignage. Les journalistes étrangers le dénoncent aujourd’hui. Cela révèle la complaisance des journalistes de notre pays envers les puissants qui cette fois encore, pour l’affaire DSK en cours, n’ont de compassion que pour l’auteur présumé des faits et n’ont pas de pensée pour la victime déclarée qui n’est qu’une simple femme de chambre. J’ai honte pour notre classe politique surtout pour ceux qui se prétendent de gauche et proche du petit peuple.

J’ajoute que ma mère a travaillé durant des années comme femme de chambre pour nous élever (ma soeur, mon frère et moi), ainsi que la maman de mes deux fils. Je sais donc comment les choses se passent (j’ai entendu des récits) et combien ce métier est très dur, très éprouvant. Ma mère y a laissé sa santé (elle a fini sa vie comme invalide sous le poids des souffrances quotidiennes).

Nous apprenons que la victime « présumée » (puisqu’il faut respecter le vocabulaire de prudence officiel) est fortement perturbée…La dureté du métier plus le choc du traumatisme et le fait que l’auteur présumé soit un VIP, tout cela est lourd à porter pour une simple femme de chambre.

Comme je le disais ma mère a été femme de chambre. Sa parole n’était d’aucun poids, elle n’avait aucune valeur face aux administrations ou face à la justice par exemple. Des années après, rien n’a changé. La parole des puissants est d’or, celle des petits est méprisable.

 

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Affaire DSK : nous ne savons rien

Le système judiciaire américain nous déroute. Et pourtant, les séries US auraient dû familiariser avec. Ce système nous déroute dans l’affaire DSK sur plusieurs points, notamment : le peu de cas qui est fait de la présomption d’innocence, les peines cumulables qui peuvent aller – ici – jusqu’à 70 ans de prison, la rapidité de la procédure et les délais très courts. A ce stade de la procédure nous ne savons rien et nous attendons le débat contradictoire sur le fond qui n’a pas encore eu lieu. Nous ne savons rien mais qu’est-ce qu’on en apprend !

Lire la suite de l’article (et les nombreux commentaires) sur Agoravox

 

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Affaire DSK : on ne sait toujours rien mais on s’interroge

Nouvelle bizarrerie : la femme de chambre dit avoir frappé à la porte de la suite vers 13 heures. Mais DSK avait un alibi : il déjeunait au restaurant avec sa fille. Donc il ne paniquait pas, ne fuyait pas. D’ailleurs, selon le Figaro, il a annoncé son départ de l’hôtel à la réception.

Il était au restaurant à 13 heures, l’heure de l’agression. Du coup l’accusation dit se rappeler qu’en fait le crime se serait produit à midi. Bizarre, bizarre… vu sur RUE89 lien

Par ailleurs, si on se réfère au profil-type des « victimes » de DSK, on constate cette chose curieuse que DSK aurait pour une première fois fait preuve de violence à l’encontre d’une femme dont le profil ne correspond pas aux profils des femmes des précédentes affaires : des intellectuelles. L’une jeune et très jolie blonde aux traits fins est très éloignée de la femme de chambre qui serait une femme noire plantureuse. Mais bon pourquoi pas. N’empêche, on attend la suite…

 

 

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Affaire DSK : nous ne savons rien

Nous ne connaissons encore que la version de la victime présumée. La version de la défense ne sera connue qu’en fin de journée. Aucune preuve n’est disponible encore : les tests d’ADN sont en cours.

Certains politiques ont parlé de complot, de manipulation.

Christine Boutin, Dominique Paillé, Jacques Attali.

Christine Boutin : « Je pense que vraisemblablement on a tendu un piège à Dominique Strauss-Kahn et qu’il y est tombé« . « ça peut venir du FMI, ça peut venir de la droite française, de la gauche française« , dit-elle.

Dominique Paillé évoque « une peau de banane » glissée sous les chaussures du patron du FMI, dont chacun connaîtrait, selon lui, « la vulnérabilité » par rapport aux femmes.

Jacques Attali évoque l’hypothèse d’une « manipulation » survenue dans un hôtel Sofitel qui appartient, a-t-il relevé, à une chaîne française.

Si complot il y avait, il est certain que le cadre était bien choisi : une chaîne française (possibilité de complicité) mais aussi des faits qui se déroulent sur le territoire américain. On ne peut rêver mieux car la procédure accusatoire assure d’une montée en épingle rapide avec de effets retentissants et sensationnels. Ajouter à cela la tendance d’une certaine paresse américaine à s’outrager avec tapage des atteintes aux bonnes moeurs. Il est évident qu’en France, l’enquête aurait fait beaucoup moins de bruit. Elle aurait traîné en longueur et, fidèles à leur habitude,  les journalistes français auraient joué leur rôle de perroquets du pouvoir et d’étouffeurs de tout ce qui peut nuire à ce dernier.

On vient d’apprendre que la version de départ a été modifiée sur un point important : DSK n’a pas oublié l’un de ses téléphones portables dans la suite de l’hôtel. Ce prétexte a été utilisé par la police pour qu’il rappelle et pour le localiser. Ce point n’a pas été corrigé immédiatement et la version est devenue : « DSK a fui précipitamment en oubliant son portable, preuve qu’il est sûrement coupable. » Les partisans de la thèse d’une manipulation apprécieront…

Enfin, DSK, s’il est réputé pour son amour effréné des femmes, n’a jamais, aux dires de ses proches, fait preuve de violence. Cela ne lui ressemble pas.

A l’heure actuelle nous ne savons rien

Nous ne savons rien sur cette hypothèse de manipulation et rien sur la culpabilité de DSK. On peut encore imaginer un quiproquo. L’homme sortant nu de la douche et, vexé de voir arrivé la femme de ménage qui ne devait pas s’y trouver, la prend à partie, la sermonne vertement. Mais pourquoi alors l’avoir retenue contre son gré ? Pour essayer de la calmer ? De lever le quiproquo ? Pour la sermonner à nouveau ? DSK aurait alors fait preuve de contrainte physique pour essayer de maîtriser la jeune femme, conscient sans doute des conséquences qui n’allaient pas manquer de suivre en cas de scandale. Enfin, comment peut-il y avoir quiproquo ? DSK parle un excellent anglais et la femme de ménage, d’origine africaine, travaille depuis trois ans dans cet hôtel. Elle parle donc certainement anglais et peut-être même le français.

La thèse privilégiée est pour le moment celle de la victime dont la bonne foi se présume. La femme que les médias ne cessent de désigner sous l’appellation de « jeune femme » comme pour appuyer sur la vulnérabilité voire l’innocence de cette mère de famille qui n’est pourtant plus assez jeune pour se laisser tromper sur les intentions d’un homme qui la presse à commettre de actes sexuels.

Et puis surtout, il y a cette accusation de pénétration buccale dans la salle de bain. Ici, l’ADN va parler.

Mais pour le moment, nous ne savons rien. Rien d’autre que les chefs d’inculpation, le témoignage de la présumée victime, et le déroulement de l’enquête.

 

 

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L’homme aux colombes

I

Un homme qui n’avait qu’une jambe
Jouait de la viole de gambe.
Sur la terrasse d’un restaurant,
L’homme en jouait très simplement.

Sous ma fenêtre rue du Bac,
Un homme au cheveu poivre et sel
Jouait un air de violoncelle,
Une suite de Bach.

Refrain :

La suite, vous la connaissez.
On l’écoute seul ou en bande.
Jamais je ne peux m’en lasser.
De la gigue à la sarabande,
Et du prélude au menuet,
Cette suite me laisse muet.

II

Un homme au milieu des colombes,
Qu’on aurait dit Sainte-Colombe,
Jouait de la viole de gambe.
Debout sur son unique jambe.

A Paris quartier du Marais,
Il jouait comme Marin Marais.
Quand il faisait glisser l’archet,
On aurait tous dit qu’il marchait.

Refrain :

La suite, vous la connaissez.
On l’écoute seul ou en bande.
Jamais je ne peux m’en lasser.
De la gigue à la sarabande,
Et du prélude au menuet,
Cette suite me laisse muet

III

Mais un jour on n’a plus revu
L’unijambiste poivre et sel.
Qui nous avait tant mis en jambe
En jouant d’la viole de gambe.

Un jour l’homme s’est envolé.
Comme il ne pouvait pas marcher.
Il a posé son violoncelle.
Il joue maintenant de l’arc-en ciel.

Refrain :

La suite, vous la connaissez.
On l’écoutait seul ou en bande.
Nous ne pouvions nous en lasser.
De la gigue à la sarabande,
Et du prélude au menuet,
Cet homme nous laissait muet.

Voris Bian, 14 mai 2011

Hors-concours Eurovision 😉

 

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