Affaire DSK : fallait-il sidérer ou mieux considérer ?

Un mot revient dans toutes les bouches dans cette affaire : la sidération. La sidération est un état de mort apparente à la suite d’un choc émotionnel. Et on dit partout que les Français ont subi ce choc. A tel point que dans un sondage, ils ont déclaré à 57 % que l’affaire DSK est un complot. On a aussi comparé ce choc à celui du 11 septembre avec les images qui repassaient en boucle sous les yeux de téléspectateurs commotionnés et soudain privés de leur faculté de jugement. La sidération s’est accompagnée de perte de repères, d’effondrement de choses fortement établies. Il y a un avant et un après, le jeu de cartes a été brassé, des croyances se sont affaissées sur elles-mêmes.

Une polémique très vive prend de l’ampleur sur la question de la considération. L’accusé a-t-il été traité avec trop peu d’égards ? C’est ce qu’affirment les amis de DSK, Robert Badinter notamment. La victime présumée a-t-elle été oubliée voire méprisée en tant que femme ou parce qu’elle n’est qu’une simple femme de chambre ? Clémentine Autain s’est vivement exprimée sur ce point. Sans prendre parti dans cette querelle,  je relève ces questions que je résume dans ce billet en deux mots : sidération et considération.

Une chose m’apparaît certaine, la sidération engendrée par la manière rapide et violente du système judiciaire américain de traiter cette affaire n’a pas profité à Marine Le Pen (selon le dernier sondage). Je suis personnellement convaincu qu’une prise en charge de cette affaire par le système judiciaire français lui au contraire profité, comme je l’avais d’ailleurs pronostiqué à tort en me plaçant dans un schéma de justice française. L’erreur est humaine.

à suivre (dès que j’en aurai le temps)…

 

 

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