A propos de la dette

Pour ce qui est des dettes locales, le rapport de la Cour des comptes sur la gestion de la dette publique locale a été publié ce 13 juillet. Il examine notamment la dérive des emprunts toxiques.

Quant à la dette nationale, François Bayrou rappelle sa position qui n’a pas changé : réduction massive des déficits à commencer en France. « On n’a pas fait la réduction massive des déficits, on a fait l’explosion massive des déficits. Songez que les déficits, depuis le temps où j’ai fait cette campagne en 2007, ont été augmentés de 300 pour cent, même de 350 pour cent, c’est dire à quel point on en est. La question aujourd’hui n’est même plus prioritairement celle-là, la question aujourd’hui c’est : est-ce que la zone euro que nous formons ensemble fait ce qu’il faut pour se sauver ? Parce que le problème de la Grèce, c’est le problème de tout le monde, de tous ceux qui ont l’euro en partage. Hélas, la zone euro ne fait pas ce qu’il faut pour se sauver. Et comme elle ne fait pas ce qu’il faut pour se sauver, on se trouve dans une situation de péril extrême, toutes les bourses européennes le montrent. Mais la vérité c’est que c’est tous les citoyens qui se trouvent en situation de péril extrême, parce que si les taux d’intérêts explosent, les impôts devront augmenter dans des conditions massives pour rembourser les intérêts de la dette. »

Cela dit, si nous avons les yeux tournés vers la dette nationale, nous oublions souvent les dettes des collectivités qui, de plus, ont encore parfois recours aux emprunts toxiques. La cour des comptes prend acte des initiatives qui ont été prises par le gouvernement à la suite de la crise financière, en particulier la charte de bonne conduite signée entre les associations d’élus et une partie des banques. Toutefois, certaines banques étrangères actives sur le marché français ne l’ont pas signée. La conclusion de la Cour est claire : « il faut que l’Etat tire les conséquences du développement des emprunts structurés, pour éviter que cet épisode ne se renouvelle à l’avenir » et, donc, pour « mieux sécuriser la gestion de la dette locale« . La Cour dénombre encore « quelques centaines » de collectivités exposées dont moins d’une centaine seraient « exposées gravement« .

La cour préconise le bilan de l’application de la charte de bonne conduite et des mesures législatives pour remédier à ses « insuffisances« . En effet, la charte autorise encore des produits trop risqués du fait de leur volatilité, entre autres ceux dont le taux d’intérêt est basé sur des écarts d’indices hors zone euro ou comportant des effets de levier.La cour est en revanche hostile à l’idée, évoquée par les élus locaux concernés, de création d’une « structure de défaisance« , la jugeant « ni justifiée ni opportune« , entre autres parce qu’elle serait contraire à « la responsabilisation des acteurs« .

Cela dit, il n’y a pas que le risque des emprunts toxiques, celui d’une gestion irresponsable en est un autre. A ce titre, un candidat à la Présidentielle ne donne pas l’exemple. Le département de la Corrèze, présidée par François Hollande, reste le département le plus endetté de France. C’est la Chambre régionale des comptes du Limousin qui le dit en 2010. Il est vrai que la gestion antérieure ainsi que  le musée de Sarran – « musée Chirac » plombent complètement les finances locales pour un succès très maigre en recettes.

Les annuités de remboursement sont astronomiques : 33,8 millions d’euros. C’est deux fois plus que ce que verse le département au titre du RSA et du RMI (16,3 millions d’euros), et moins que ce que rapporte la taxe foncière (31 millions d’euros).

Mais loin de réduire et de contrôler, on ajoute chaque année des frais somptuaires astronomiques. L’amitié Chirac-Hollande n’a pas de prix… A l’occasion d’une visite de son musée de Sarran, le 11 juin 2011, l’ancien président s’est ouvertement déclaré en faveur du président socialiste. On comprend pourquoi ! Les médias en ont fait leurs choux gras jusqu’à tourner la séquence en boucle sur les chaînes. Mais ils se sont bien gardés de parler du gouffre financier entretenu par les deux hommes et leurs clans respectifs.

Pour finir sur une note d’humour et en chanson : :-)

ça va pas la dette !

Au musée de Sarran personne ne se rend

 

 

 

 

 

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Mon pote athée m’épate en tout

chanson drolatique.

I

Mon pote athée m’épate en tout
Il sait faire une potée aux choux.
Et du pâté sans empâter.
Il est mince et pas empoté,
C’est un cuisinier patenté
Fin cordon bleu mais pas tenté.

II

Mon pote athée m’épate en tout,
Pas gras comme un chipolata.
Il fait d’la soupe pas du rata.
Mon pote athée m’épate en tout.
Quand il me fait des pâtes au thon
Je viens les humer à tâtons.

III

Mon pote athée m’épate en tout.
En cuisine il a plus d’un atout.
Et surtout le plus important
Il n’est pas ventru, impotent.
Il fait du fait-tout son va-tout.
Puis c’est lui qui nettoie partout.

IV

Mon pote athée m’épate en tout
Mon pote athée n’est pas toutou.
Il est yougo et pas latin.
Il vient pas du mont Palatin.
Quand il range il m’dit « du balai ! »
Tout en clamant du Du Bellay.

III

Mon pote athée m’épate en tout
Il casse des oeufs treize à la douze.
Mon pote athée n’est pas tantouse.
Mais on peut lui parler de tout.
Mon pote athée n’aime pas Tito.
L’aime pas non plus les Pepito.

IV

Mon pote athée m’épate en tout
Plus que que les grands chefs du Poitou
Je risque pas la crise de foie.
Car avec lui je mange pas tant.
Et c’est bien la première fois
Qu’un p’tit athée m’épate autant.

Voris Bian 15 juillet

 

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Ils ont encore interrogé Roger

I

Ils ont encore interrogé Roger
Ils se sont arrogé le droit
de lui infliger la plongée
dans la cuvette, de l’immerger
Oui, c’est comme ça qu’ils l’ont interrogé, Roger.

Ils ont encore interrogé Roger
Ils se sont arrogé le droit
de l’obliger à s’asperger
D’urine et d’en avaler des gorgées.
Oui, c’est comme ça qu’ils l’ont interrogé, Roger.

Refrain :

Il a ce carré de ciel bleu, Roger
Qui lui fait oublier ses bleus, Roger
Et quand ils le privent de sommeil,
Lui s’envole vers le soleil.

II

Ils ont encore interrogé Roger
Ils se sont arrogé le droit
D’l’encager, de le grillager
Et de le priver de manger.
Oui, c’est comme ça qu’ils l’ont interrogé, Roger.

Ils ont encore interrogé Roger
Ils se sont arrogé le droit
De l’accabler, de l’affliger
De l’humilier, de l’outrager.
Oui, c’est comme ça qu’ils l’ont interrogé, Roger.

(Refrain)

III

Ils ont encore interrogé Roger
Ils se sont arrogé le droit
de ravager son potager,
de saccager ses orangers.
Oui, c’est comme ça qu’ils l’ont interrogé, Roger.

Ils ont encore interrogé Roger
Ils se sont arrogé le droit
de menacer de l’égorger
de mettre sa famille en danger
Oui, c’est comme ça qu’ils l’ont interrogé, Roger.

(Refrain)

IV

Ils ont encore interrogé Roger
Ils se sont arrogé le droit
de le corriger allongé
de le gruger, de le juger
Oui, c’est comme ça qu’ils l’ont interrogé, Roger.

Ils ont encore interrogé Roger
Ils se sont arrogé le droit
de le traiter en étranger,
de salement le dévisager
Oui, c’est comme ça qu’ils l’ont interrogé, Roger.

(Refrain)

V

Mais ils n’ont pas pu s’arroger Roger.
Car Roger s’était accordé le droit
de voyager même sans bouger
dans les beaux vergers de Tanger
Oui, c’est comme ça qu’il a gagné Roger.

Mais ils n’ont pas pu s’arroger Roger.
Car Roger s’était accordé le droit
de refuser de transiger
dans ses rêves de se ménager
des paysages enneigés.

(Refrain)

VI

Non ! Ils n’ont pas pu s’arroger Roger.
Car Roger s’était accordé le droit
de faire de sa geôle un QG
sans enrager sans déranger
C’est comme ça qu’il s’est évadé Roger.

Ils avaient tant interrogé Roger
Ils avaient tant brisé ses droits.
Qu’il a fini par s’alléger
Puis dans le ciel se prolonger.
Oui, c’est comme ça qu’il s’est sauvé Roger.

Voris Bian 11 juillet

 

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Le Conseil constitutionnel contre le juge des enfants

Ces deux institutions sont nées la même année : en 1958. Aujourd’hui, en 2011, elle se font la guerre. Enfin, c’est le Conseil constitutionnel qui déclare la guerre au juge des enfants. Le Conseil constitutionnel vient en effet subitement de décider (ce vendredi 8 juillet) que la présence du juge pour enfants était indésirable au poste de président du tribunal pour enfants et « anticonstitutionnelle ».

Un abus de pouvoir du Conseil constitutionnel ?

On peut légitimement se poser la question car je rappelle aux éminents membres du Conseil que l’ordonnance du 23 décembre 1958 qui a créé le juge des enfants a reçu le visa « vu la constitution » lors de sa promulgation et que, par ailleurs, elle fut contresignée par le ministre de la justice de l’époque qui n’était autre que Michel Debré, le père de la constitution !

Je précise également qu’en juin 2011, à l’occasion d’une QPC (question prioritaire de constitutionnalité), la Cour de cassation avait refusé la transmission au Conseil Constitutionnel de cette question pour la raison suivante qui me paraît très raisonnable :

« Attendu que le demandeur argue de l’inconstitutionnalité de l’article 8 de l’ordonnance de 1945 relative à l’enfance délinquante, en ce que le juge des enfants peut tout à la fois diligenter des poursuites en saisissant le tribunal pour enfants et présider cette juridiction, ce qui porte atteinte aux droits à un procès équitable et à une juridiction impartiale garantis par la Constitution ;
Attendu que la seule disposition législative invoquée n’emporte pas les conséquences juridiques critiquées par le demandeur ;
D’où il suit qu’il n’y a pas lieu de renvoyer la question au Conseil constitutionnel. »

Ainsi, il s’avère que le Conseil constitutionnel se targue de mieux connaître la question que le père de la constitution (son fils Bernard siège au Conseil mais il n’a pas la même aura…) et mieux que la Cour de cassation. Rappelons au passage que, contrairement à d’autres tribunaux compétents en matière constitutionnelle tels que la Cour suprême des États-Unis, le Conseil constitutionnel français ne se situe au sommet d’aucune hiérarchie de tribunaux, ni judiciaires ni administratifs. Ces deux hiérarchies sont dominées respectivement par la Cour de cassation et le Conseil d’État. Ses décisions s’imposent toutefois « aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles« .

Débat sur le fond

Le juge des enfants Jean-Pierre Rosenczveig conteste cette décision – que je qualifie d’abus de pouvoir – s’étonnant d’ailleurs qu’il ait fallu 66 ans pour contester cet état de fait. Mais je lui pardonne, il n’est pas spécialiste en droit constitutionnel, sans quoi il se serait souvenu que le conseil est né 13 ans après l’ordonnance de 1945 sur l’enfance délinquante et que sont pouvoir n’a été étendu que récemment ou plus exactement sa saisine élargie pour permettre des décisions telles que celle-ci.

Le juge Rosencveig ne ménage pas ses critiques : « Le 7 juillet 2011 le Conseil Constitutionnel vient d’anéantir un élément essentiel de la justice pénale des moins de 18 ans qui veut que le président du tribunal pour enfants puisse être celui qui a suivi ce mineur durant la phase de l’instruction et a pris la décision de le renvoyer devant cette juridiction solennelle. Les sages qui, en l’espèce, n’ont pas mérité leur qualificatif, ont estimé que cette pratique porte atteinte à l’impartialité due à tout justiciable par l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme. »

Il n’a pas tort. Le juge pour enfants ne siège pas au TPE (tribunal pour enfants) uniquement sous sa casquette de juge répressif. Il y statue aussi sur le plan éducatif. Il est celui qui connaît le mieux le dossier de l’enfant. C’est l’esprit de l’ordonnance de1945 : l’éducatif prévaut sur le répressif.

Le Conseil constitutionnel a ignoré totalement l’esprit de cette ordonnance et, faisant fi de la sagesse de la Cour de cassation, a statué sur des considérations de l’habeas corpus applicable aux majeurs. En gros, puisque pour les majeurs, les dispositions du code de procédure pénale interdisent rigoureusement qu’un magistrat ayant poursuivi ou instruit un dossier puisse ensuite le juger, on va étendre cette règle aux mineurs. Hélas, tout faux ! C’est contraire à l’esprit de l’ordonnance de 1945 et c’est aussi faire le jeu du pouvoir sarkoziste qui remet en question cette ordonnance au nom du tout répressif. C’est aussi, une fois encore, vouloir traiter les mineurs comme des majeurs. Les « sages » n’ont pas non plus tenu compte du fait que le juge pour enfants est un magistrat spécialisé.

En revanche, et c’est un peu contradictoire, le Conseil constitutionnel, valide la présence d’une majorité de magistrats non professionnels au sein du Tribunal pour Enfants : les assesseurs. Là aussi, le Conseil semble abonder dans le sens du pouvoir qui est favorable aux jurys populaires, même si ces assesseurs ne sont pas ici tirés au sort – contrairement à ceux des jurys des cours d’assises et, prochainement sans doute, des tribunaux correctionnels- mais choisies parmi des personnes compétentes et motivées.

C’est finalement moins la décision du Conseil constitutionnel en elle-même qui est contestable que son cheminement de pensée : il a argumenté du seul point de vue de la comparaison avec les garanties supérieures offertes aux majeurs et en récusant l’idée que l’on puisse être à la fois juge instructeur et juge de jugement (ce qui vrai de façon générale). Mais il n’a pas vu l’histoire de la fonction du juge des enfants, juge spécialisé et non de droit commun, qui joue un rôle éducatif plus que répressif. Ni que le juge des enfants statuant au pénal est le mieux à même d’adapter la peine à la personnalité et à la situation sociale du mineur qu’il connaît. Il s’agit donc bien d’une magistrature particulière dans notre système judiciaire. Le Conseil ne la connaît pas bien.

Quels sera l’impact de la censure du Conseil constitutionnel : le juge pour enfants pourra-t-il siéger au TPE mais comme simple membre ou en sera-t-il exclu complètement pour être réduit à ne prononcer que les mesures strictement éducatives ?

En 2004, le législateur a donné au juge de enfants le rôle de juge d’application des peines. Cela sera-t-il aussi remis en question ?

Le Conseil laisse au pouvoir un délai jusqu’au 1er janvier 2013 pour réorganiser le système en conséquence. Il lui tend la perche pour réaffirmer la pénalisation croissante de la justice des mineurs et l’effacement progressif du statut protecteur des mineurs. Au-delà de cette question se pose l’interrogation sur la légitimé du Conseil constitutionnel en certains domaines qu’il ne maîtrise pas, ainsi que sa « présidentialisation » : il comprend parmi ses 11 membres 2 anciens présidents, 3 membres désignés par le  président en exercice, 3 membres désignés par l’Assemblée nationale qui est comme on sait la chambre d’enregistrement des décisions présidentielles…

 

 

 

 

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Poésie + chanson du dimanche

Poésie 10 juillet

Les poètes naissent, vivent et combattent. Ils s’ébattent jusqu’à la dernière goutte de vie. Ceux qui errent parmi les villes apprennent chaque jour un mot de douleur nouveau, plus retenu que l’impatience.

Poètes, vous êtes ce qui tressaille de mieux.

Le poète fait rouler ses flots, les fleuves que la mer a délaissés.

Voici des violettes, des bateaux, des hirondelles. Des visages, des doigts, des têtes et des mains ! Des mains pour arracher une journée au temps qui flambe.

***

Les décrets de la connaissance ont la futilité du vent. La poésie a la saveur délectable de la sève animale des roses.

***

Rimbaud : Né de la ruse composée de l’enfance et de la déraison. Un matin plein d’oiseaux lui sortait par la bouche.

***

Le cortège des hommes libres lève des hymnes puissants comme des fleuves.

Paul Cosquer

Chanson 10 juillet: La mélasse
I

Le matin que la terre est basse
Quand il faut quitter sa paillasse,
Pour monter dans le tram hélas
La mélasse
La mélasse

Lorsque le temps est dégueulasse
Il faut quand même aller en classe
Partir la mort dans l’âme hélas.
La mélasse
La mélasse

II

Le bon dieu a tiré la chasse.
Il tombe des tonnes de mélasse.
Que tu bosses, que tu chômes hélas
La mélasse
La mélasse

Il n’est plus temps que tu t’prélasses
Ni que tu t’admires dans la glace.
Tu dois quitter ton homme hélas
La mélasse
La mélasse

III

Tu auras beau changer de place,
Le temps avec toi se déplace,
Il est bien là le drame hélas :
La mélasse
La mélasse

Elle atteint même les palaces,
Et elle englue la populace
Comme les amants qui s’aiment hélas.
La mélasse
La mélasse

IV

On est trempé comme des limaces
Et on est d’une humeur fumace.
Et on risque le rhume hélas.
La mélasse
La mélasse

Le soir on rentre et quoi qu’on fasse,
On boit la soupe à la grimace.
Le corps est mort et l’âme est lasse.
L’âme est lasse
L’âme est lasse.

 

 

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Il ne fait pas beau

I

Il n’y a rien de pis
Qu’un matin qui copie
Le matin de la veille,
Le matin d’avant-veille.

Quand le matin aux vêpres
Et le soir aux matines,
Se mêlent comme la lèpre
Avec la scarlatine.

Ah ! que ces aubes
Se dérobent.
Ah ! que ces soirs
Sont accessoires.

II

Lorsque s’encrépusculent
Les matins ridicules
Quand les soirs éjaculent
Rougeoyants de pustules.

La nuit n’est plus qu’ennui,
Et le jour est sans jour.
L’homme est trop laid sans ciel.
Quand il perd l’essentiel.

Ah ! que ces aubes
Se dérobent.
Ah ! que ces soirs
Sont accessoires.

III

Rendez-nous l’Homme
Sale temps d’automne
Et rendez l’âme
Hiver infâme !

Rendez-nous la lumière
Rendez-nous le soleil
Avant la mise en bière
Et le dernier sommeil.

C’est assez de ces aubes
Qui toujours se dérobent.
Redonnez-nous les soirs
Qui riment avec Espoir.

Voris Bian 9 juillet 2011

 

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DSK ne s’en sortira pas sans plaider coupable

Si le procureur s’en était tenu à la seule recherche de la vérité, en gardant ce seul cap et sans rechercher le maximum d’approbation de son électorat dans un premier temps puis à sauver la cause de l’accusé dans un second temps, le dossier ne serait pas aujourd’hui si embrouillé. Ses zigs zags, ses grands coup de balancier dans un sens puis dans  l’autre, favorisent le spectacle mais pas la recherche de la vérité.

Dans cette seconde phase, le procureur a agi à la légère et avec précipitation, accréditant la thèse du complot : la femme de chambre aurait fait une chambre après la suite 2806 et aurait parlé à son compagnon taulard de soutirer le maximum d’argent à DSK. Fort de ces éléments, le procureur écrit une lettre aux avocats de la défense par laquelle il exprime des doutes sur la crédibilité de l’accusatrice et tend la perche à DSK qui en profite, presse à l’appui. A tel point que tout le monde pense à un non lieu rapide.

Mais voilà, quelques heures plus tard, le procureur obtient les résultats de l’examen des cartes magnétiques : la version de la femme de chambre était exacte et elle n’est pas allée faire le ménage dans une autre suite après les faits. Les expertises complètes des cartes magnétiques, notamment de la suite 2820, n’ont été demandées que le mercredi 29 juin et les résultats reçus le surlendemain par le procureur, qui venait de faire part de ses doutes sur la crédibilité de la plaignante, comme l’a révélé Le Figaro.

La partialité du procureur se vérifie aussi à l’occasion de la transcription des propos tenus par la femme de chambre avec son mari en prison. Selon le New York Times, des problèmes de traduction auraient émaillé les différentes auditions de la jeune femme peule, qui s’exprimait dans sa langue maternelle, le foulani. Le plaignante a même interrompu le traducteur pour manifester son désaccord sur la traduction mais l’équipe du procureur se montrait ces jours-là très agressive envers elle, lui interdisant de fait toute défense. Selon une version différente, les propos auraient été : « Fais attention à toi, c’est un homme puissant ! Réponse : ne t’en fais pas, je sais ce que j’ai à faire même si cet homme a beaucoup d’argent ». Aujourd’hui, il est malheureusement impossible de prouver cette version car le procureur garde secret l’enregistrement pour l’accusation parce qu’elle n’est pas partie au procès pénal.

DSK aurait montré sa préméditation à son arrivée à l’hôtel en enjoignant la réceptionniste de monter dans sa chambre. Sans doute éprouve-t-il une certaine excitation à forcer la main des femmes. Il aura bien forcé la main d’une femme mais pas celle de la réceptionniste.

Grâce au rôle de Sainte-Anne-Sinclair, qui dans cette affaire comme dans d’autres m’apparaît plutôt comme une complice (pas au sens pénal strict du terme), DSK pense s’en tirer la tête haute. Mais cette complicité, aussi active soit-elle, marchera-t-elle cette fois -ci ? Toute sortie honorable sans passer par le plaider coupable, au moins sur une partie des faits, est impossible. Sauf magouille. Ou sauf révélation d’une faute grave de la plaignante (mensonge ayant trait directement à l’affaire et compromettant la bonne justice), ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Si le procureur ne cède pas aux pressions et si l’interprétation des faits ne change pas, les avocats de DSK devront convaincre leur client de plaider coupable. Ce n’est que mon avis, nous verrons quelle est la suite…

Par ailleurs, je ne crois pas à la théorie du complot.

 

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3 nouvelles chansons

D’abord « Lucie vocifère » remaniée. Suivi de « Destins » et « Monte là-dessus tu verras Montmartre ! »

Ma Lucie vocifère (refait)

I

Ma Lucie vocifère,
Elle vocifère tout l’temps.
Maman m’dit « faut s’y faire ».
Je ne m’y fais pas pourtant.

Car son sale caractère
Me rend très réfractaire
Et toute sa beauté
S’en trouve sabotée. (bis)

II

Sa colère tire un trait
Sur la grâce de ses traits.
Et sans forcer le trait,
J’vois qu’elle perd ses attraits.

Faut dire qu’elle vocifère,
Qu’elle vocifère tout l’temps.
Maman m’dit « faut s’y faire ».
Je ne m’y fais pas pourtant. (bis)

III

Et quand t’as cru ôter
La cause du différend.
Et qu’à sa cruauté
Tu restes indifférent,

Lucie repart de plus belle
Enfin façon d’parler.
Parce qu’elle n’est plus très belle
Je peux vous en parler. (bis)

IV

Quand tu veux pacifier,
C’est une perte de temps.
On ne peut pas s’y fier.
Elle vocifère tout l’temps !

Même chez Lucifer
On te traite pas comme çà.
« Mais laisse donc Lucie faire »,
Me dit maman comme çà. (bis)

V

Quand je fuis le courroux
De Lucie, c’est ma mère
Qui me crie « tu cours où ? »
La pilule est amère.

Et la coupe déborde.
Je voudrais qu’on m’accorde
Le droit d’aller au bar
Ou sinon je me barre.

VI

Le soit Lucie s’attend
J’l’avoue à voir Satan.
Car c’est irrémédiable :
J’la voue à tous les diables.

Je rentre et, comme l’enfer,
Je lui décoche un orage.
Maintenant j’sais comment faire
Pour dissiper ses rages.

VII

Si les hommes viennent de Mars,
Les femmes de Vénus.
Qu’en est-t-il des Vénus
Dont la beauté grimace ?

Sans être un Apollon
J’en sais bien assez long.
Et je renvoie sur Vénus
Mon ancienne Vénus. (bis)

Destins

I

Un fabriquant de toile de Nîmes,
Qui joue aussi les mimes à Nîmes.
Qui anim’les arènes de NÎmes.
Se montrait trop pusillanime.

Cet histrion industrieux
Fait ses radieux adieux.
Sur une station de radio,
Il est heureux d’être radié.

Un tailleur breton de menhirs
Parti en vacances aux Mennuires,
Victime d’un sale__fait divers,
Préfère aller aux sports d’hiver.

Il abandonne son domaine,
Qui était planté de dolmens.
Aujourd’hui il dit kenavo
Adieu vaches, cochons, et veaux.

Refrain

A chacun son destin
Nous sommes des clandestins
De la vie dont le train
Nous botte le train.

A chacun son métier,
Les vaches seront bien gardées.
A chacun de chercher
Une meilleure chaussure à son pied.

II

Un échalas très nonchalant
Qui n’attirait pas le chaland,
Qui restait trop les bras ballants,
A dû déposer son bilan.

Ce petit vendeur ambulant
Montra alors un grand talent
Et à vrai dire beaucoup d’allant
Pour le métier de chambellan.

Un brésilien de Janeiro
Qui jouait le rôle du jeune héros
Ne sera jamais De Niro.
Les renseignements généraux

L’ont abattu et il n’y a
Pas d’doute pour eux, bien qu’il nia
Le crime et sa bouche baîlla.
Mort ébahi à Bahia.

Refrain

A chacun son destin
Nous sommes des clandestins
De la vie dont le train
Nous botte le train.

A chacun son métier,
Les vaches seront bien gardées.
A chacun de trouver
Une meilleure mort à son pied.

Monte là-dessus, tu verras Montmartre !

L’expression est tirée d’une chanson tombée dans le domaine public, donc plus de droits d’auteur. Comme elle m’a toujours amusé, j’ai voulu en faire une chanson à ma manière.I

I

Monte là-dessus tu verras Montmartre !
Et t’auras pas besoin de carte.

Si tu te montres assez alerte,
Tu verras la place du Tertre.

Si tu te montres assez agile
Tu verras le Lapin agile.

Tu ne verras pas Jean-Paul Sartre
Ni Le Mans qui est dans la Sarthe.

Et il ferait vraiment beau voir
Que t’y voies Simone de Beauvoir.

II

Monte là-dessus tu verras Montmartre !
Et t’auras pas besoin de carte.

Monte pas par le funiculaire,
Il est trop plein de monte-en-l’air.

Monte sur la butte, tu pourras voir
Le célèbre Bateau-Lavoir.

Tu n’y verras pas ma soeur Marthe
Qui te cherche parfois querelle

Mais des pinceaux en poil de martre
Qui servent pour les aquarelles.

III

Monte là-dessus tu verras Montmartre !
Prends le restaurant à la carte.

Si tu trinques d’un verre de vin rouge,
Tu penseras au Moulin Rouge.

Si le fromage est bien à coeur,
A la basilique Sacré-coeur.

C’est pas la cathédrale de Chartres.
C’est pas ce que dit la pancarte.

Mais si tu respectes la charte,
Ferme-les yeux tu verras Sparte.

Voris Bian 6 juillet 2011

 

 



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DSK : le viol prouvé, le dossier classé

L’équipe du procureur a la certitude de la culpabilité de DSK. Je cite Le Figaro : « L’équipe du procureur a, elle aussi, rappelé sa lecture des faits : « L’existence d’une relation sexuelle a été et est corroborée par les éléments médico-légaux et la brièveté de la scène à l’intérieur de la suite évoque fortement autre chose qu’un rapport consenti. » Parmi les pièces qui ont largement emporté la conviction du parquet sur une tentative de viol figure le rapport établi au St Luke’s-Roosevelt Hospital, spécialisée dans l’accueil des femmes violées, où fut examinée Nafissatou Diallo dès le 14 mai. »

Le procureur va clore le dossier.

 

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La défense de DSK s’effondre

La défense de DSK s’est effondrée : le seul mensonge lié aux faits n’en est pas un.

La défense avait menti. La preuve est apportée que la femme de chambre n’avait pas fait le ménage das une autre suite après les faits. Mais c’est trop tard, le procureur va opportunément clore le dossier.

Comme quoi, pour certains, le mensonge grossier profite…

 

 

 

 

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