A propos de la dette

Pour ce qui est des dettes locales, le rapport de la Cour des comptes sur la gestion de la dette publique locale a été publié ce 13 juillet. Il examine notamment la dérive des emprunts toxiques.

Quant à la dette nationale, François Bayrou rappelle sa position qui n’a pas changé : réduction massive des déficits à commencer en France. « On n’a pas fait la réduction massive des déficits, on a fait l’explosion massive des déficits. Songez que les déficits, depuis le temps où j’ai fait cette campagne en 2007, ont été augmentés de 300 pour cent, même de 350 pour cent, c’est dire à quel point on en est. La question aujourd’hui n’est même plus prioritairement celle-là, la question aujourd’hui c’est : est-ce que la zone euro que nous formons ensemble fait ce qu’il faut pour se sauver ? Parce que le problème de la Grèce, c’est le problème de tout le monde, de tous ceux qui ont l’euro en partage. Hélas, la zone euro ne fait pas ce qu’il faut pour se sauver. Et comme elle ne fait pas ce qu’il faut pour se sauver, on se trouve dans une situation de péril extrême, toutes les bourses européennes le montrent. Mais la vérité c’est que c’est tous les citoyens qui se trouvent en situation de péril extrême, parce que si les taux d’intérêts explosent, les impôts devront augmenter dans des conditions massives pour rembourser les intérêts de la dette. »

Cela dit, si nous avons les yeux tournés vers la dette nationale, nous oublions souvent les dettes des collectivités qui, de plus, ont encore parfois recours aux emprunts toxiques. La cour des comptes prend acte des initiatives qui ont été prises par le gouvernement à la suite de la crise financière, en particulier la charte de bonne conduite signée entre les associations d’élus et une partie des banques. Toutefois, certaines banques étrangères actives sur le marché français ne l’ont pas signée. La conclusion de la Cour est claire : « il faut que l’Etat tire les conséquences du développement des emprunts structurés, pour éviter que cet épisode ne se renouvelle à l’avenir » et, donc, pour « mieux sécuriser la gestion de la dette locale« . La Cour dénombre encore « quelques centaines » de collectivités exposées dont moins d’une centaine seraient « exposées gravement« .

La cour préconise le bilan de l’application de la charte de bonne conduite et des mesures législatives pour remédier à ses « insuffisances« . En effet, la charte autorise encore des produits trop risqués du fait de leur volatilité, entre autres ceux dont le taux d’intérêt est basé sur des écarts d’indices hors zone euro ou comportant des effets de levier.La cour est en revanche hostile à l’idée, évoquée par les élus locaux concernés, de création d’une « structure de défaisance« , la jugeant « ni justifiée ni opportune« , entre autres parce qu’elle serait contraire à « la responsabilisation des acteurs« .

Cela dit, il n’y a pas que le risque des emprunts toxiques, celui d’une gestion irresponsable en est un autre. A ce titre, un candidat à la Présidentielle ne donne pas l’exemple. Le département de la Corrèze, présidée par François Hollande, reste le département le plus endetté de France. C’est la Chambre régionale des comptes du Limousin qui le dit en 2010. Il est vrai que la gestion antérieure ainsi que  le musée de Sarran – « musée Chirac » plombent complètement les finances locales pour un succès très maigre en recettes.

Les annuités de remboursement sont astronomiques : 33,8 millions d’euros. C’est deux fois plus que ce que verse le département au titre du RSA et du RMI (16,3 millions d’euros), et moins que ce que rapporte la taxe foncière (31 millions d’euros).

Mais loin de réduire et de contrôler, on ajoute chaque année des frais somptuaires astronomiques. L’amitié Chirac-Hollande n’a pas de prix… A l’occasion d’une visite de son musée de Sarran, le 11 juin 2011, l’ancien président s’est ouvertement déclaré en faveur du président socialiste. On comprend pourquoi ! Les médias en ont fait leurs choux gras jusqu’à tourner la séquence en boucle sur les chaînes. Mais ils se sont bien gardés de parler du gouffre financier entretenu par les deux hommes et leurs clans respectifs.

Pour finir sur une note d’humour et en chanson : :-)

ça va pas la dette !

Au musée de Sarran personne ne se rend

 

 

 

 

 

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