Addict au dictaphone

I

Mais que fait donc ma secrétaire ?
Elle s’croit seule sur cette sacrée terre !

Le balayeur à 60 balais
J’lui dis « prends les tapis : bats-les ! »

Je le tutoie quand il m’énerve
Qu’il est lent avec sa minerve !

Refrain :

Je suis addict au dictaphone
J’en ai même un dans ma voiture.
Addict à la dictature,
J’aboie mes ordres au microphone.

II

Le jardinier, un maxi môme
Qui ne fait pas le maximum,

A le don de bien m’agacer.
Il semble peu se tracasser

Pour mon jardin. Y’a plus d’vraies gens !
Je lui crie dessus comme un sergent.

Refrain :

Je suis addict au dictaphone
J’en ai même un dans ma voiture.
Addict à la dictature,
J’aboie mes ordres au microphone.

III

Maintenant que j’suis à l’Elysée,
Puisque c’est vous qui m’élisez,

Je hurle sur lui comme un putois :
« T’as fait tout c’que t’as pu, toi ? »

Pareil pour mon premier ministre
Que je trouve trop mou et sinistre.

Refrain :

Je suis addict au dictaphone
J’en ai même un dans ma voiture.
Addict à la dictature,
J’aboie mes ordres au microphone.

Voris Bian 19 janvier 2012

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Binge drinking ou arbre à cons

I

Il y a des buveurs de Picon
De bière. Et des petits cons

Qui boivent à n’importe quel flacon.
Il en pleut trop sous l’arbre à cons.

C’est comme ça que t’es mort, veille branche.
Un soir t’es tombé de la branche.

Refrain :

Au pied de l’arbre à cons.
Il en tombe ! Il en tombe
Il en tombe, hélas, les bras m’en tombent.

II

Il y pleut même des petits cons
Qui ont tôt quitté le cocon.

Jeunes aigles mangés par les faucons
Mais aussi par les vrais cons, c’est con.

Ils meurent aux premières boutures,
Dans leur printemps, d’une biture.

Refrain :

Au pied de l’arbre à cons.
Il en tombe ! Il en tombe
Il en tombe, hélas, les bras m’en tombent.

III

La Binge drinking ou « cuite expresse »
Je vois trop d’jeunes qui prennent l’express

Vers la Faucheuse, La Camarde
On ne boit plus en camarades

On franchit seul le Rubicon.
Ce mal en cadavres est fécond…

Refrain :

Au pied de l’arbre à cons.
Il en tombe ! Il en tombe
Il en tombe, hélas, les bras m’en tombent.

IV

Si tu te penches à ton balcon,
T’en vois à Quimper, à Mâcon.

De ces jeunes qui prennent une cuite
Comme ils monteraient dans le Grand Huit.

Coupons le mal à la racine
Sous l’arbre à cons qui les fascine.

Refrain :

Au pied de l’arbre à cons.
Il en tombe ! Il en tombe
Il en tombe, hélas, les bras m’en tombent.

Au pied de l’arbre à cons.
Il en tombe ! Il en tombe.
Faisons cesser cette hécatombe !

Voris Bian 19 janvier 2012

 

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A Corfou, accord sage

Ma petite chanson du jour pour la pause ; Et j’ai choisi….(roulement de tambour) : les nichons ! What a surprise !

A Corfou

I

Je ne suis pas du genre à snober
Une belle paire de seins bien galbés.

Mais j’me passe de l’artificiel
Pour faire monter au septième ciel

Des filles tartes ou bien des poupées
Qui sont sans prothèse P.I.P.

Quitte à passer pour un cornichon,
Je ne tâte que du vrai nichon.

Refrain :

Moi je me cherche un plan plan-plan
Avec une fille qu’a pas d’implants,
Ma mère.
Moi je me cherche une aventure
Avec une femme à vraie devanture,
Mon père.

II

On me croira encore fou
Si je m’en vais jusqu’à Corfou,

Chercher une fille pas assez conne
Pour se bourrer de silicone.

Dussé-je aller sur l’île de Sein
Chercher une femme à vrais seins,

Quitte à passer pour un benêt,
Je cherche une fille à vrai bonnet.

(refrain)

III

Qui me croira encore sage
Si je cherche dans les corsages

De quoi calmer mes appétits
Avec de vrais seins pas petits

Mes parents ils m’ont ainsi fait
Que je n’aime pas c’qui est refait.

Quitte à dédaigner ces vitrines,
Je cherche une fille à vraie poitrine.

(refrain)

Voris Bian 18 janvier 2012

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Les dix commandements et leurs onze amendements.

I

Un seul Dieu tu adoreras
Tu l’appelleras « Triple A ».

Son saint nom tu respecteras
En son nom, s’il faut tu tueras.

Tu le serviras dévotement.
Tu pourras pas faire autrement.

Tes père et mère honoreras
Pas autant que le triple A.

Refrain :

C’est le décalé décalogue
De la finance et des bouledogues.
Ce sont les Dix commandements
Avec leurs onze amendements.

II

Meurtre et scandale éviteras
C’est pas bon pour le Triple A.

La pureté observeras,
De la race cela va de soi.

Le bien d’autrui tu ne prendras
Tu voteras la loi TEPA.

La médisance banniras.
Tu publieras tout dans Gala.

Refrain :

C’est le décalé décalogue
De la finance et des bouledogues.
Ce sont les Dix commandements
Avec leurs onze amendements.

III

Le mensonge tu le banniras.
La propagande tu feras.

Tout-à-fait pur tu resteras.
Mais les pots-de-vin, tu les prendras.

Bien d’autrui ne convoiteras
Ou alors qu’on ne te voie pas !

Pour Dieu le père et Dieulefit,
Tu creuseras les déficits.

Au nom du père et du fils,
Tu feras plein de bénéfice.
Et de la Sainte-Trinité,
Agis en toute impunité !

Amen !

Voris Bian 17 janvier 2012

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Belle enfant de l’amour

Ce matin j’ai la main heureuse.
Du panier de mes amoureuses,
Il n’en sort qu’une, il en sort celle
Qui d’un amour pur m’ensorcelle.

(éloignez les moins de 12 ans ! ;-))

I

Belle enfant de l’amour,
Pour vous je bande d’amour.

J’ai trop bandé vulgairement
Par des moments d’égarement.

Devant de belles devantures.
Dans de vilaines aventures.

J’ai bandé mécaniquement,
Techniquement, cyniquement.

Mais toi que j’ai élue, divine,
– T’appellerais-tu Ludivine ? -,

Tu me fais enfler noblement
De tendresse et de sentiment.

II

Belle enfant de l’amour,
Pour vous je bande d’amour.

J’ai bandé machinalement
Parfois même vénalement.

Pour des passades de sous-bois
Qu’on quitte à la cloche de bois.

J’ai bandé en d’odieux moments,
Je me suis trompé lourdement.

Je ne ferai le saut de l’ange
Que pour toi – salut ! t’appelles-tu Solange ? –

Car tu gonfles divinement
Sans l’savoir, ma perche d’amour.

III

Belle enfant de l’amour,
Pour vous je bande d’amour.

J’ai bandé trop souvent hélas
Pour des images dégeulasses.

J’ai bandé vraiment vainement
Jusqu’à ton avènement.

Mélanie, Aurélie, Manon,
Il ne manque plus que ton prénom

Pour bénir la sainte semence,
Fruit d’un amour fort et immense,

Qui jaillira sans grande honte.
Car c’est du pur amour qui monte.

Voris Bian 14 janvier 2012

 

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Maîtres à penser

J’ai lu quelque part j’ai lu
Qu’en se confiant à des élus
Tout le monde serait sauvé
Et que nous n’avions plus qu’à rêver.

Qu’il suffit de nous en remettre
A des élus et à des maîtres
Maître à penser, paroles d’hommes !
Maîtres à chanter, et métronomes.

Maîtres allemands ou des Carpates.
Qu’en se mettant à quatre pattes,
Devant l’Homme providentiel,
On serait sous son arc-en-ciel.

Lui fait le paon et on l’adule.
Dans les comités Téodule,
C’est lui qui règle les pendules.
Faut-il que les gens soient crédules !

Voris Bian 14 janvier 2012

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Le malandrin des alexandrins

Bon après tout ! Encore une petite chansonnette. Plus légère et grivoise cette fois.

I

Pour ma muse,
Je suis Louis Mandrin.
Car j’ai la ruse
D’un malandrin.
Si mon butin, elle le refuse,
Je butine des alexandrins.

Refrain (un peu tout pourrite pour le moment):

Malandrin des alexandrins,
C’est là mon nom et mon destin.
Je lui écris des billets en vers
Lorsque j’ai le cœur a l’envers.

II

Pour ma muse,
Je suis Arsène Lupin
Je m’amuse
Comme un turlupin.
Si elle veut pas de mes quatrains
Je n’me jetterai pas sous le train.
Car….

Malandrin des alexandrins,
C’est là mon nom et mon destin.
Je lui écris des billets en vers
Lorsque j’ai le cœur a l’envers.

III

Pour ma muse,
Je suis un trousseur.
De vers qui fusent
Et détrousseur.
Et si à moi elle se refuse,
J’lui déclame des alexandrins.

Malandrin des alexandrins,
C’est là mon nom et mon destin.
Je lui écris des billets en vers
Lorsque j’ai le cœur a l’envers.

Voris Bian 12 janvier 2012

 

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Amour, au loin je t’en prie passe !

Une petite dernière, dans la foulée…

Refrain :

Amour, au loin je t’en prie passe !
Laisse-moi sous ma carapace.

Amour, je ne pourrai pas faire le mur
Laisse-moi donc dans mon armure.

Amour, laisse-moi donc dans ma coquille.
Pour moi, ce n’sera plus jamais la quille.
I

Amour, sur mon chemin de ronde,
Je te vois bien venir vers moi.

Tu as les traits d’une jolie blonde
Qui me met le cœur en émoi.

Si le ciel de ses yeux m’inonde
Je suis fichu et je me noie.

Je m’perdrai dans les eaux profondes
Si je succombe à ce minois.

(refrain)

II

Amour sur mon chemin de terre,
Je tremble de te rencontrer.

Car je ne suis qu’un ver de terre,
Un paysan de la contrée.

Pourquoi veux-tu me mettre à terre ?
Pourquoi veux-tu me rencontrer ?

Amour, laisse-moi donc me taire
Me cacher en moi, me terrer.

(refrain)

III

Amour sur mon chemin de fer,
Je vois de loin ta fumée.

Si légère et si familière
Qu’on pourrait s’y laisser piéger.

Mais je ne suis plus de ceux-là
Que tu fascines, je suis las.

Laisse-moi donc finir ma vie.
De toi je n’ai plus nulle envie.

(refrain)

Voris Bian 12 janvier 2012

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Je suis un écrivant vivant

(hommage à Boris Vian)
I

Je suis un écrivant vivant.
Je ne suis pas dans la Pléiade.

Je ne suis pas Boris Vian.
Mais je te chante la sérénade.

Car

Je suis un écrivant vivant.
Je sais jouer avec le vent.

Avec le soir, avec les mots
Qui ricochent sur les rameaux

Qui poussent dans mon cœur d’amant,
Qui se languit impatiemment.

II

Je suis un écrivant vivant.
Et vivant cela veut bien dire

Que l’on tombe amoureux souvent.
Qu’avec les mots, l’on peut tout dire

Car

Je suis un écrivant vivant.
Qui se laisse bercer par le vent

Par la nuit, et par la musique
Qui anime une épée magique

Qui te transperce tendrement
Qui te donne à moi, mon enfant.

III

Je suis un écrivant vivant.
Et moi aussi je vais mourir.

Mais pour l’instant je suis vivant
Et je veux rester écrivant.

Car

On n’est vivant que dans le vent,
En demeurant simple écrivant

De ce qui tremble et qui frissonne
Qui bout et jamais n’emprisonne

Qui fait vibrer un grand espoir
Dans le cœur de l’amant d’un soir.

IV

Je suis un écrivant vivant.
Je ne suis pas dans la Pléiade.

Je ne suis pas Boris Vian.
Demain, je te chanterai l’aubade…

Voris Bian 12 janvier 2012

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L’amour ça vous vient pas souvent

I

L’amour ça vous vient pas souvent,
Ça vient comme un grand coup de vent.

Ça vous laboure, ça vous essore.
Mais la chose prend un bel essor

Vous emporte dans sa tempête
Et vous fait chavirer la tête.

II

L’amour ça vient que quelquefois
Perché sur son grand palefroi,

Ça vous torture, ça vous transperce
Ça fait de vous le roi de Perse.

Et le lendemain un mendiant
Amoureux comme un étudiant.

III

L’amour c’est comme une catin
L’amour ça revient un matin.

Et ça vous tire sur la manche
Mais ça travaille pas le dimanche.

Alors l’amour ça vous laisse seul
Pour finir et jusqu’au linceul.

Voris Bian 12 janvier de l’an 2012

 

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