Finance attaque

I

Tandis que la Finance attaque
La Grèce d’Athènes à Ithaque,

Et de façon systématique
Détruit tout le système attique,

Le retour à la dragme attique
Demain sera plus dramatique.

Cette monnaie très erratique
Marquera la nouvelle ère attique.

Plus dure sera la vie attique.
Plus maigre encore le viatique.

II

La Germanie peu empathique,
Empâte, empâte mais pas l’Attique.

De l’Euro elle est fanatique.
L’Europe alors se fâne, Attique,

Accrochée à ses dogmes, Attique,
Et ses règles si dogmatiques

Sont celles de la numismatique
D’la finance aristocratique.

Elle étend par sa ladrerie, Attique,
La peste jusqu’à l’Adriatique.

Voris Bian 26 janvier 2012

 

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Manitoba

Manitoba (sur la musique « long fleuve tranquille« )

Les paroles sont susceptibles d’être modifiées

I

Sur le fleuve, une amazone
De Winnipeg m’a dit tout bas :
« Conduis-moi, toi, dans une zone,
Qui mène vers Manitoba !

Ce n’est pas dans mes habitudes
D’interpeller les gens comme çà.
Mais je vais pas jouer les prudes
Conduis-moi à Manitoba ! »

II

Sur le fleuve, une amazone
M’a pris la main, m’a dit tout bas :
« Faut que je sorte de cette zone,
J’veux aller à Manitoba. »

Ce n’est pas dans mes habitudes
De descendre le fleuve aussi bas.
Mais devant ses belles attitudes,
J’ai cédé sans livrer combat.

(long pont musical)

III

Sur le fleuv’, la belle amazone,
Prie le grand manitou tout bas.
Quelques jurons même résonnent.
Je crois qu’elle le maudit tout bas.

Mais je n’ai pas la certitude
Que les prières qu’elle dit tout bas
Nous donneront la longitude
Pour aller à Manotiba.

IV

Sur le fleuv’, la belle amazone,
De moi, elle médit tout bas.
Je lui dis « Belle, allons, raisonne !
Cherchons ensemble Manitoba ! »

C’est ainsi qu’en allant vers le sud,
Râlant par manie, manie tout bas,
Elle retrouva ses chères études.
J’suis resté à Manitoba.

Voris Bian 24 janvier 2012

 

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Accro aux acronymes (écouter la chanson)

Mon texte « Accro aux acronymes » a été mis en musique par Sylvain Mérezette. On peut l’écouter ici. En voici l e texte.

I

Je suis accro aux acronymes.
Je vais aux « Accros anonymes »
Là je raconte mon addiction
Qui me plonge dans l’affliction.

« T’es pas accro !
– bah si ! »
Et je fais des acrobaties
Avec les sigles, je suis accro.

« Je suis moi aussi accro, Paul »,
Me dit un accro d’acropoles
Qui en exemple cite Adèle
Qu’est plus accro aux citadelles.

Refrain :

Je suis un accro cro cro,
Un accro chronique.
J’le chante sur tous les tons
D’mon accordéon
Diato diatonique.

Je suis un accro cro cro,
Un accro chronique.

II

Je suis accro aux acronymes.
Je vais aux « Accros anonymes »
J’raconte mon mal anachronique.
Je souffre d’un mal comique.

« Toi tu es moins accro qu’Odile »,
Mais caïman pareil, réponds-je
A Léo qu’était avant une éponge
Et aujourd’hui se drogue et deale.

« Je suis accro aux acrostiches »,
Me dit une blonde potiche.
Je lui en fais un accrocheur
Tout en forme d’accroche-coeur.

(refrain)

III

De moi forcément elle s’entiche
Car je suis fort en acrostiches,
Bien que je n’en sois plus accro.
Je suis devenu son maquereau.

J’ai ouvert un bordel à Nimes.
Le soir quand le trottoir s’anime,
Tous les amoureux de fétiches
Viennent goûter mes acrostiches.

Car pour les accros de Nimes,
Même aux accros aux acronymes,
Ma blonde récite des poèmes,
Déguisée en fille de bohème.

(refrain final)

 

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Le geolier amoureux

Pour cette chanson, il faudra faire karaoké. Car voici les paroles et la musique séparément. Si vous vous sentez l’envie de voir ce que cela donne, écoutez cette musique de Franky go (« droit de vivre »). Il faut commencer après l’introduction, donc vers la 38ème seconde (pour être exact, c’est surtout la première partie qui colle au texte, le musicien fait quelques improvisations pour les couplets suivants).  J’ai composé le texte sur la musique, suivant les inflexions du saxophone. Cela sert d’avoir plusieurs cordes à son arc…

I

Lorsque je te vois de mon chemin de ronde,
Ta fine silhouette, ta jolie tête blonde.
Je te vois venir dans ma direction.
Tu déchaînes en moi le feu de la passion.

Si tes yeux m’inondent
Que le ciel ait pitié de moi !
Dans tes eaux profondes
Attention, je me noie.

Je manque de courage
Quand dans tes prunelles, je me perds.
J’ai presque l’âge
D’être ton père.

refrain :

Là-haut dans mon mirador,
J’attends la relève. Quelquefois je m’endors.
Petite fille, ma prisonnière
Sur mon coeur tu règnes, tu en es la geolière.

II

Lorsque je te vois marcher dans la cour
Passer près de moi dans la lumière du jour,
Je me sens vraiment un petit monsieur.
Je ne peux pas te regarder dans les yeux.

Et je ne sais quoi
Faire de mes mains ni de mes bras.
Je souffre l’enfer
Et tu ne le sais pas.

Je vois ton visage
Et tout mon courage tombe à terre.
Je ne suis q’un
Pauvre ver de terre.

refrain no 2 :

Là-haut dans mon mirador,
J’attends la relève. Quelquefois je m’endors.
Petite fille aux cheveux d’aurore,
Je rêve que toi et moi on se retrouve au-dehors.

III

Lorsque je t’ai vue à la lueur d’un soir,
J’ai fait semblant de ne pas m’apercevoir.
Que tu préparais ta libération,
Que tu essayais de quitter ta prison.

La seule chose sûre,
C’est que je n’eus plus peur du tout.
J’ai creusé le trou,
Déchiré la clôture.

Adieu mon amour !
Tu vas me quitter pour toujours.
N’oublies jamais
Que je t’aimais.

refrain no 3 :

Là-haut dans mon mirador,
Y’a plus de relève. Et l’amour me dévore.
Petite fille je me délivre
De ton sort en te donnant le droit de vivre.

Voris Bian 22 janvier 2012

 

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Tant que la rime va

(chanson)

I

Tant que la rime va
Tant qu’on rime à tout va,

Tant que la rime va
Toute la vie nous va.

Tant que la rime ira
Aux pauvres aux Emirats

Tant que la rime ira
Alors tout ça m’ira.

J’aimerai Samira.
Tout ça m’ira, m’ira.

II

Tant que la rime va,
J’en ferai ma diva.

Tant que la rime va,
Elle me dit « rime ! Va ! »

Lorsque la rime vient,
Alors je me souviens.

Lorsque la rime vient,
Alors elle me convient.

Samira, ça m’convient
ça m’ira, m’ira bien.

III

Tant que la rime va,
Pourquoi prier Shiva.

Tant que la rime va,
Toute la vie ainsi va.

Tant que la rime chante,
La vie n’est pas méchante.

Tant que la rime chante
La vie est alléchante.

Elle me crie « allez : chante ! »
Samira, ça m’enchante.

IV

Comme la rime nous va,
C’est la Terra nova.

Comme la rime nous va,
C’est not’ supernova.

Admirablement belle,
Elle court en ribambelles.

Admirablement belle,
Elle donne sa mirabelle.

Elle donne sa mirabelle.
Pour ma Samira belle.

Voris Bian 22 janvier 2012

 

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L’art Dada dirla Dada

C’est vrai que ceux qu’on cloue sur le Golgotha sont ceux qui sont dans le gotha. N’empêche aujourd’hui les arts, c’est plein de lézards…Et souvent l’art contemporain, c’est juste de l’art comptant pour rien. Comme ce petit texte.

L’art Dada dirla Dada

En exposant son urinoir,
Duchamp fit plus fort que Renoir.

Un autre a fait encore plus fort
En déféquant dans une amphore.

Mesdames, messieurs, c’est le temps fort
De cette belle exposition…

De fions ! Voyez d’ailleurs la position
Excrémement nouvelle généra-fion.

Du maître qui s’est bien lâché.
Notre plaisir n’est pas gâché.

L’artiste ici se soulage.
Puis s’essuie avec du Soulages.

Aujourd’hui, pour faire de l’art bien coté,
Il faut exclure toute beauté.

Tu gagneras bien ton casse-croûte
Avec une bonne série de croûtes

Qu’achèteront les rupins sots
Amateurs de coups de pinceaux.

Comme Picasso, peins une assiette !
Tu attireras les pique-assiette

A ton expo, ton vernissage
Pour être plus sûr, il serait sage

Que tu fasses ton Guernica,
Avec une table en formica.

Toi aussi fais une nature morte :
Avec des chewings gums sur une porte.

Va plus loin que les bleus de Klein,
Encense toutes formes de déclin !

Barbouille quelques Monochromes
Avec des restes de Mercurochrome !

Fais une starlette à la Wharol
La tronche bouffée de p’tite vérole.

Vante, après le mouvement Dada,
Le disco et direladada

Va chez les bronzés t’amuser.
Ah ! J’oubliais pour entrer au musée,

Ton nom doit se finir en « ski ».
Puis pars chez les bronzés faire du ski.

Voris Bianski (qui s’est lâché…) 19 janvier 2012. Inspiré par cet article.

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Il faut être absolument post-moderne

On dit qu’on aime lire
Mais on casserait pas sa tirelire
Pour s’acheter le Roi Lear.
Car c’est sur la toile qu’on délire.

De la pinacothèque à la médiathèque,
Tu traînes ton existence high tech,
A peine plus lettré qu’un Aztèque.
T’as l’air d’un anthropopithèque !

Tu es chaque jour plus avide
D’informations sur le web.
Mais tu trimballes ta vie sous vide
Moins riche qu’un habitant de Thèbes.

Tu as sur ton toit plein d’antennes
T’en sais moins qu’un Ancien d’Athènes.
Tu mets partout des paraboles.
Dis, tu n’en pas ras-le-bol ?

Il faut être absolument moderne,
Dit Rimbaud au fond d’une taverne.
Aujourd’hui, tu es post-moderne,
Quand tu regardes Stéphane Bern.

« Débarrasse-toi de ton cerveau, il ne te sert à rien. » Signé : TF1.
« Fuis la bonne musique pour les tubes. » Signé : YouTube.

Voris Bian. Inspiré par ce billet.

 

 

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Ils ont déboulonné la statue de Marianne

La République est dévoyée, voyez !
Ils ont déboulonné la statue de Marianne.
A la place, ils ont mis Liliane.

La République est dévoyée, voyez !
Ils ont déboulonné l’icône nationale.
L’ont remplacée par L’Oréal.

Son buste repose à terre.
On l’a jeté sur la terrasse
Sous les pieds d’un parterre
Qui la piétine et qui la casse.

De Bastille à la République,
Il n’y a plus de république.
Et l’on a rendu la Bastille.
La république part en vrille…

Voris Bian 19 janvier 2012

Texte inspiré par cet article.

 

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Le petit moineau de Doisneau

I

Un petit moineau est venu se poser
Sur une photo de Doisneau.
Où deux amants avaient posé
Pour y échanger les anneaux.

Le petit moineau
S’étourdit comme un étourneau
De ces égards matrimoniaux
Sur la photo de Doisneau.

II

Un petit moineau est venu se poser
Sur une photo de Doisneau.
Où l’on voit un très vieux phono
Qui chante des airs de Bobino.

Le petit moineau
Vient trottiner sur du Tino,
Accompagner des sopranos,
Sur la photo de Doisneau.

III

Un goéland de Concarneau,
Est venu poser son guano
Sur une photo de Doisneau.
Il portait un Borsalino.

Ça fait du bruit dans Landerneau
Et dans les kiosques à journaux.
Courageux , le petit moineau
Le chassa en deux s’condes chrono.

IV

Le petit moineau est allé pour se reposer
Sur la photo de Doisneau.
Où l’on voit les amants poser
Et s’y échanger les anneaux.

Le petit moineau
Il n’ira pas à Concarneau.
Il restera près des canaux
Et des photos d’Robert Doisneau.

Voris Bian 19 janvier 2012

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Ma dernière bataille

I

J’aurai les cheveux en bataille
Pour livrer ma dernière bataille.

J’aurai dans ma voix des tempêtes
Qui dresseront les cheveux sur les têtes.

Peut-être bien que je s’rai chauve
Mais je f’rai pas dans la guimauve.

II

Je surgirai sans crier gare
Quand viendra ma dernière bagarre.

J’aurai des éclairs dans les yeux
J’suis pas Thérèse de Lisieux.

Peut-être que je serai borgne
Mais gare à toi si tu me lorgnes !

III

Quand viendra mon dernier combat,
Je gonflerai comme un cobra,

Mon cou en sera terrifiant
J’fais pas l’discours lénifiant.

Peut-être que j’aurai plus de cou.
Mais je donnerai encore des coups.

IV

Je viendrai pour l’ultime lutte
Vous faire une dernière turlutte.

Même à ceux qu’ont la présomption
De mériter l’extrême-onction.

Allez, j’vous dis tout, j’vous mets dans l’coup :
On m’appelle monsieur L’Ankou.

Voris Bian 19 janvier 2012

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