Trois hommes et un coupe-faim

Alerte en quatre-vingt-dix-huit !
Mais si tu parles du Mediator,
Avec Kouchner, il prend la fuite.
Mais il était ministre alors…

Et que dire de Nora Bora,
L’actuelle secrétaire d’Etat
Qui est chargée de la santé
Qui a fait dix ans chez Servier ?

Sarkozy connaît la recette
De l’arrivisme en politique.
C’est lui qui donna la rosette
A l’industrie pharmaceutique.

Et c’est ainsi qu’en 2009,
Empli d’un enthousiasme neuf,
Il félicite Jacques Servier.
Ces intérêts que vous serviez,

Monsieur Nicolas Sarkozy,
– Mais le dire est une hérésie _
Ne sont pas ceux d’la République
Mais guidés par l’amour du fric.

Le troisième homme, c’est Bertrand.
Il dit rien (« silence dans les rangs »).
A lui d’enterrer cette affaire
De pousser les juges à se taire…

Voris Bian

Eventuellement un refrain:

Medhhi a-t-il raison ou bien tort
Quand il médit du Mediator ?
Ce médicament coupe-faim
Qui précipitait votre fin…

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La playliste GRATUITE de Noël

Une playliste de 177 titres, la plupart magnifiques, c’est possible !

D’ailleurs, je l’ai faite et vous pouvez télécharger sans payer un centime toutes ces musiques. LIRE SUR MON BLOG D’ARTISTE.

Tous les jours, je me rends sur le site Jamendo. J’écoute, je trie, je critique aussi. Et je fais des playlistes car je ne veux pas payer les maisons de disque qui sont des profiteuses.

Bonnes fêtes de fin d’année en musique (gratuite) !

« Yes, we can ! » :-)

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C’était un juge de comté qui aimait les alexandrins…

I

C’était un juge de comté
Qui aimait les alexandrins.
Ses jugements en étaient pleins.
Les pieds, il savait les compter.

Quand il disait « coupez les pieds
De ce voleur ! », c’était en rimes.
Cela rehaussait la valeur
Du travail des chasseurs de prime.

Refrain :

Il pendait tous les malandrins,
Qui détroussaient les voyageurs.
Il troussait des alexandrins
D’un bras populaire et vengeur.

II

Il était connu alentour
Pour être l’ami du pouvoir.
Rien ne savait mieux l’émouvoir
Que d’être reçu à la cour.

Toujours il savait devancer
Ses maîtres dans leur moindre pensée.
Le plus petit sous-entendu
Etait traduit en « attendus ».

Refrain :

Il pendait tous les malandrins,
Qui détroussaient les voyageurs.
Il troussait des alexandrins
D’un bras populaire et vengeur.

III

Il était connu comme l’enfer
Mais pourchassait le pauvre diable.
Quand il te collait dix ans fermes,
C’était fichu, irrémédiable.

Rien à faire, la messe était dite.
Et avec ta condamnation
Toute la famille était maudite
Pour au moins trois générations.

Refrain :

Il pendait tous les malandrins,
Qui détroussaient les voyageurs.
Il troussait des alexandrins
D’un bras populaire et vengeur.

IV

Son talent devint maladif.
Il rendit justice sur la place
Et versifia pour le shériff
Le désir de la populace.

Quand on disait « pendu à l’aube »,
Il savait bien surenchérir :
« pourquoi faut-il attendre l’aube ? »
Le prince en vint à le chérir.

Refrain :

Il pendait tous les malandrins,
Qui détroussaient les voyageurs.
Il troussait des alexandrins
D’un bras populaire et vengeur.

V

Il reçut la légion d’honneur
Ainsi qu’une prime au mérite.
Faut-il que je conte la suite ?
Ce s’ra avec un grand bonheur.

Une nuit qu’il prit une cuite
En compagnie de malandrins,
Il dragua en alexandrins
Un gorille et dut  prendr’la fuite…

Voris Bian

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Nicolas le mentaliste et Carla le marchand de sable

Cela mériterait une chansonnette mais je n’ai pas le temps (pas encore en vacances), alors je fais court.

Sarkoboy et les Indiens, c’est fini mais de retour au pays, Nicolas nous rejoue la scène avec Carla (pas si mauvaise actrice que çà…). Nicolas le mentaliste touche ses interlocuteurs au bras ou à l’épaule et les hypnotise, les soumet à sa volonté. Sa complice, Carla joue les marchands de sable de charme en répandant d’un geste auguste et gracieux de la poudre de perlinpinpin sur la foule en adoration. Nicolas parle de sa femme, la regarde en souriant : ah ! quelle belle romance ! Ceci se passe à Avignon. « Vous savez bien : on y danse, on y danse ! »

Et Nicolas parle « franchement » et dit les choses « clairement ». Méfiez-vous de ceux qui abusent des mots « clair » et « clairement », ce sont toujours des embrouilleurs de première. A l’écoute de ces mots, soyez immédiatement sur vos gardes ! Xavier Bertrand et Jean-François Copé sont très forts aussi pour parler « clairement », « franchement », « honnêtement ». Tellement honnêtement que Copé a voulu supprimer les sanctions légales de ses magouilles, craignant sans doute pour ses petites (enfin très grosses) affaires…

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Renaud laisse béton

«Chaque jour, des sujets d’actualité me mettent en colère et pourraient me donner des idées de chansons.» Mais rien ne sort. «Commenter ce monde, le critiquer, me paraît totalement futile aujourd’hui.» Ce n’est évidemment pas Voris Bian qui dit cela, mais Renaud ! Le chanteur icône des années 80 déprime sur le refrain de « c’était mieux avant » et je me demande d’ailleurs s’il n’a pas raison… Petite parodie.

J’suis pas tranquille, j’suis pas peinard
J’ai même vendu ma mobylette.
Pourtant,  j’bois plus comme un buvard,
J’ai renoncé à l’anisette.
Mais je traîne le long du trottoir
Les fans me regardent d’un air bête :

« Tu débordes du jean
De James Dean
Et tu déprimes.
Tu dis qu’ cette époque est atroce
Et qu’elle est carrément craignos.
Qu’il n’y a plus rien qui te grise
On voit bien que tu te négliges,
Que t’as sous tes yeux des valises.
Tu tournes un peu trop rond »

Il a dit « Laisse béton »

Internaute qui lis ces lignes, si tu connais Renaud, dis-lui qu’il peut me demander des chansons !

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Le gladiateur près du radiateur

gladiateur

« Le gladiateur près du radiateur

Suivi de :

« Le Don Juan atteint d’Alzheimer »

Je recherche toujours des interprètes pour mes chansons…

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Comment vote un député de droite

Les députés de droite votent toujours :

Pour leurs pourvoyeurs.
Contre tes pourboires,

Pour ta contribution,
Contre tes pourcentages,

Pour leurs contreparties,
Contre tes pourparlers.

Pour leurs comtés,
Contre tes pourtours,

Pour ta contravention,
Contre leurs poursuites,

Pour ta contention,
Contre leur condamnation,

Pour leur contentement personnel,
Contre ta contradiction,

Pour la continuité de leurs privilèges,
Contre ta contestation,

Pour leurs contournements des lois,
Contre les contrepoids à leur pouvoir,

Contre leur contrariété,
Contre toute controverse,
Contre les pourceaux de pauvres,
Contre les pourritures d’assistés,
Pour leurs contorsions
Et pour les comptes en Suisse !

Voris Bian

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La réforme de la dépendance dépendra…

Après tant d’année de procrastination, la réforme est enfin mise sur les rails avec un calendrier. Mais rien n’est fait et l’accouchement dépendra essentiellement de deux choses incontournables : du financement pour ce qui est de l’ampleur de la réforme, de la nature de la loi (ordinaire ou organique) pour l’entrée en vigueur. On peut ajouter un élément subjectif : le choix politique du moment (avant ou après les Présidentielles ?)

C’est le Président de la République qui a dessiné à grands traits le calendrier. Ce sera le premier semestre 2011 pour ce qui est du débat.

La ministre a confirmé que les mesures financières devraient figurer dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012, débattu au Parlement à l’automne prochain. Ce qui veut dire que l’on discute d’abord du budget à allouer avant de dire quel besoin sera couvert au lieu de faire la démarche habituellement inverse : évaluer le besoin pour ensuite mettre les moyens en face. Le débat va s’ouvrir sur cette question épineuse et délicate du financement.

1 – L’organisation du débat sur la prise en charge de la dépendance

– Quatre groupes de travail plancheront sur les thématiques suivantes dès janvier prochain : « Société et vieillissement », « Enjeux démographiques et financiers de la dépendance », « Accueil et accompagnement des personnes âgées », « Stratégie pour la couverture de la dépendance des personnes âgées ».

– Deux groupes de travail, mis en place en début d’année 2010, travaillent déjà actuellement sur certaines questions : le premier est chargé d’élaborer un référentiel d’évaluation et de reconnaissance de la perte d’autonomie commun aux pouvoirs publics et aux assureurs. Le second devrait définir les conditions de labellisation des contrats d’assurance dépendance.

– Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) contribuera au débat.

Pour assurer le suivi de l’avancement du débat national, un comité interministériel devrait être installé. Par ailleurs, des concertations régionales seront lancées

Enfin l’Assemblée des départements de France (ADF) travaille séparément. Elle a lancé ses « assises de l’autonomie et de la dépendance » et elle a déploré le report probable des mesures structurelles. Par nature, dans le PLFSS, on ne met que des décisions d’ordre financier et non de structure. Par ces assises de l’autonomie, l’ADF compte « mener une réflexion prospective sur la question de l’autonomie et de la dépendance », « faire entendre la voix des départements dans le débat public » et « faire des propositions au gouvernement » en mai 2011 à l’issue d’une journée nationale de débat à Paris.

2 – Sur le fond du débat, deux questions se posent

– Cinquième branche ou cinquième risque ? Au vu des déclarations du chef de l’État, le 16 novembre, il ne devrait pas y avoir de création d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale, du moins pas dans la forme actuelle. La référence à « une nouvelle branche de la Sécurité sociale » renvoie en effet aux assurances sociales. L’expression « Cinquième risque », évoque plutôt le recours à un système assurantiel.

– Droit universel et convergence abandonnés ? La perspective de créer « un droit universel à la compensation pour l’autonomie » destiné tant aux personnes âgées qu’aux personnes handicapées, tel que l’envisageait la CNSA dans son rapport annuel 2007, semble bien enterrée. Le principe d’une convergence totale avec alignement par le haut des prestations accordées aux personnes âgées dépendantes et aux personnes handicapées a été jugé inaccessible par les sénateurs car il engendrerait un surcoût de 8 milliards d’euros par an. Les montants annuels moyens respectifs des plans d’aide sont en effet deux fois plus élevés pour la prestation de compensation du handicap (12 800 €) que pour l’APA (5 800 €).

3 – Le préalable du financement

Pour se faire une idée de l’enjeu : Le coût moyen actuel varie selon la dépendance de 300 euros et 5300 euros par mois à domicile, de 1500 à 1800 euros par mois en établissement en province. En région parisienne et à Paris, ces coûts sont encore plus importants. L’APA laisse un reste à charge de la personne et le recours à l’assurance ne décolle pas vraiment bien que 5% de la population soit actuellement couverte (20% chez les plus de 60 ans). Ce à quoi il faut ajouter les disparités départementales de la gestion des aides et des tarifications des établissements, ainsi que le problème de l’important « reste à charge » pesant sur les personnes âgées. Partant de là, il faut encore débattre sur les différents sources de financement possible et ici les idéologies (éventail large qui va du tout Etat au tout privé) s’affrontent.

La concertation doit en principe déboucher sur des mesures à l’automne 2011 dans le cadre, tel que l’a annoncé Nicolas Sarkozy lors de son interview télévisée du 16 novembre, du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2012. Mais « le débat sur la dépendance ne sera pas clos à la fin de 2012 », a déclaré la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, faisant référence notamment à la nécessité d’un recours à une loi organique (c’est-à-dire un texte d’organisation des pouvoirs publics) « Si on décidait de créer une cinquième branche de la sécurité sociale – je ne dis pas qu’on va le faire, c’est une possibilité. »

– La voie des assurances privées : Valérie Rosso-Debord suggère d’instituer un dispositif « d’assurance universelle obligatoire ». La mission parlementaire préconise en effet de rendre obligatoire, dès 50 ans, la souscription d’un contrat d’assurance perte d’autonomie respectant un cahier des charges défini par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Et en attendant que l’assurance dépendance se substitue totalement à l’APA, elle suggère une refonte de cette allocation, et notamment l’éviction des personnes âgées classées en GIR 4, afin de recentrer son attribution en faveur des personnes âgées les plus dépendantes.

– Le recours au patrimoine des bénéficiaires. Il serait question de proposer à tout demandeur de l’APA possédant un patrimoine d’au moins 100 000 €, un droit d’option entre le service d’une allocation à taux plein, mais avec acceptation du recours sur la succession future pour un montant maximum de 20 000 € (montant correspondant à la moyenne des montants servis au titre de l’APA par bénéficiaire), ou l’attribution d’une allocation réduite de moitié, mais sans récupération sur la succession. Parallèlement, la mission envisage la suppression du recours des départements auprès des obligés alimentaires des bénéficiaires de l’aide sociale à l’hébergement. Mais instaurer un droit d’option reviendrait à ne pas raisonner en termes de besoin d’aide, critère qui devrait prévaloir dans le cadre d’un dispositif dit universel.

Ce point mérite qu’on s’y arrête un instant. Il est contraire aux principes de l’aide sociale de tenir compte du patrimoine en lui-même pour l’appréciation de l’éligibilité à l’aide. En effet, traditionnellement, on reconnaît le besoin, on l’évalue, puis on apporte l’aide sociale nécessaire pour faire face tout en appliquant le caractère subsidiaire de l’aide sociale (qui n’intervient qu’après épuisement des autres possibilités de financement y compris familiales quand l’obligation alimentaire n’est pas écartée par le législateur au profit de la solidarité nationale). Mais le patrimoine n’entre jamais en ligne de compte au moment de l’admission. Ce n’est ni un revenu ni un critère de chiffrement du plan d’aide.

– D’autres pistes ont été évoquées, comme l’extension de l’assiette de la contribution sociale généralisée (CSG) et de la contribution solidarité autonomie (CSA).

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J’ai échoué au gouvernement

Coucou, le revoilà ! Eric Besson nous refait le coup ! On se souvient que, refoulé par le jury de l’ENA qui l’avait jugé arrogant et incapable, il avait publié à grands frais (de sa grand-mère) une annonce géante dans le journal « j’ai échoué à l’ENA » (lien).

Aujourd’hui, Besson essaie à nouveau de se recaser, ayant échoué au gouvernement. Sarkoy ne sait que faire de cet encombrant looser. Il a décliné en tout cas sa demande de circonscription au Maghreb. Je crois qu’il a bien fait. Outre la réputation sulfureuse du bonhomme qui justifierait un service de protection rapproché, Besson a déjà fait des affaires en Afrique et pourrait être tenté par le conflit d’intérêt…

Ce sont donc de malheureux parisiens qui vont devoir supporter la charge de cet individu peu apprécié mais toujours gourmand et ambitieux : Nicolas lui offre généreusement une circonscription, l’élection ‘étant considérée comme simple formalité. Il est vrai que le label « UMP », ça aide un peu.

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Parler « off » n’est pas parler

(cette chanson est une fiction)

Invité pour parler de Bernard Madoff,
Un politicien de droite lâcha
Un flot d’injures sur les nomades, « off ».
En public, face à trois caméras,

Mais éteintes alors on dit « bof ! »
Ce n’est pas de l’information ».
Ce n’est pas avec ça qu’on chauffe
Le JT ni la presse à sensation.

Refrain :

Aujourd’hui, si t’es off,
Tu peux parler comme un beauf.
Aujourd’hui, si tu parles « off »,
Tu t’en sors sain et sauf.

**

Lors d’un salon du livre sur Tchekov,
Un politicien de droite traita
De sous-merdes les Tchèques, « off »
Toute la presse était là.

Devisant avec un philosophe,
Un politicien de droite inclina
A penser mais tout-à-fait « off »
Que les pédés ça n’a pas l’étoffe.

Refrain :

Aujourd’hui, si t’es off,
Tu peux parler comme un beauf.
Aujourd’hui, si tu parles « off »,
Tu t’en sors sain et sauf.

**

A propos d’une catastrophe,
Un politicien de droite avança
Que c’est la faute des beurs mais « off ».
Et des Noirs qui sont trop amorphes.
Mais la presse n’en parla pas.

Aujourd’hui si tu apostrophes
Des gens pour des critères de peau,
T’as rien à craindre si tu es « off ».
Tu peux même composer des strophes
Sur les Juifs ou sur les homos.

Refrain :

Aujourd’hui, si t’es off,
Tu peux parler comme un beauf.
Aujourd’hui, si tu parles « off »,
Tu t’en sors sain et sauf.

Voris Bian

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