DSK la blanche colombe ?

On met tout sur le compte de la société du spectacle et de la passion mais ce que révèle aussi l’affaire DSK, c’est la puissance de l’argent ainsi que l’avidité des protagonistes : avocats, femme de chambre (si cela se confirme). Quant à DSK, la chose n’est plus à démontrer : le milliardaire socialiste adore le luxe et le pognon. Il n’en a jamais trop !

Les deux protagonistes de l’affaire

Personnellement agacé par la ferveur retrouvée des socialistes pour leur héros, j’ai décidé de désigner DSK sous l’appellation de « milliardaire socialiste ». En effet, je suis abasourdi que 60 % des militants du PS (et 100 % des leaders socialistes) déclarent DSK innocent et le voient comme un espoir pour la France alors que DSK n’est pas blanchi. Il est seulement libéré sur parole et tous les chefs d’accusation sont maintenus. La femme de chambre maintient son accusation et il y aurait des preuves médico légales d’agression (bleus sur le vagin, ligament de l’épaule déchiré, trous dans ses collants…).

Par conséquent la prudence est de mise. Et je n’aurais pas répondu au sondage débile demandant si le retour de DSK en politique est aujourd’hui souhaitable. Je trouve tout aussi débile les accusations sans preuve de complot de l’Elysée de la part de certains socialistes.

Le milliardaire socialiste a d’abord tenté de s’en sortir en alléguant un vice de forme. Finalement, il a décidé de jeter la présumée victime dans la fange la plus ignoble pour se blanchir. Je ne trouve pas cela plus glorieux.

Une majorité de sondés pense ainsi mieux connaître le dossier que ne le connaît le procureur de New York ! Or, en tant que témoin, la femme de chambre est discréditée mais en tant que victime rien n’est prouvée ni dans un sens ni dans l’autre à l’heure qu’il est.

Avidité, cupidité, gouvernent le monde

Les avocats veulent s’enrichir, les victimes aussi. C’est normal soi-disant. A ce propos, la femme de chambre peut vouloir tirer profit de cette affaire, cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas été violée. On ne sait toujours rien de la réalité des faits pour ce qui est du viol, ni dans un sens ni dans l’autre.

Et les journaux qui ont vu leur tirage augmenter dans des proportions spectaculaires, ne sont-ils pas aussi guidés par l’appât du gain ? Au fond, qu’est-ce qui gouverne le monde : DSK, les médias et semble-t-il aussi la femme de chambre ? Le fric ! Toujours plus de fric ! C’est de là que vient tout le mal…

Coupable ou innocent, la vertu n’est pas ce qui domine

C’est la peur de perdre qui motive ici le procureur et non la recherche de la vérité. La victime présumée a dans un premier cherché conseil auprès de gens proches, cela n’a rien de surprenant et elle n’avait pas encore d’avocat. Dans ce milieu, on prend ce qu’on trouve : un ami même délinquant.

Il n’y a rien d’anormal non plus dans la société américaine à vouloir tirer un profit financier de la situation.

Le fait que la victime présumée a nettoyé une chambre après les faits ne montre rien du tout. Après une agression, les victimes – surtout dans ce milieu défavorisé- ont des comportements automatiques qui peuvent paraitre étonnants. Pour se rassurer en se raccrochant à ses habitudes, à ses tâches quotidiennes. De plus, cette longue hésitation  plaide en faveur de la non préméditation.

Quant aux  autres mensonges, la plupart sont liés à la volonté de la femme de chambre de rester en cohérence avec les mensonges qu’elle a commis pour obtenir l’asile. Ils ne sont pas liés à l’affaire en cours. Les mensonges sont fréquents chez les demandeurs d’asile à cause des conditions très sévères des pays accueillants qui exige des preuves souvent impossibles à produire.

En conclusion, nous ne savons toujours pas grand chose depuis mon article du 17 mai « Affaire DSK : nous ne savons rien » où je relevais cependant beaucoup de points troublants dans l’accusation. Mon exaspération est venue avec le  mépris porté à la présumée victime par les élites socialistes (au « après tout, il n’y a pas mort d’homme » de Jack Lang, notamment) et au parti-pris de certains socialistes comme Badinter qui, sans rien savoir, des faits, tranchaient sommairement en faveur de leur ami sans attendre la suite de l’affaire. Mais également avec les propos excessifs de Bernard Debré…

D’un point de vue juridique, on s’attendait à ce que DSK soit blanchi. Son avocat faisait sa première déclaration tonitruante en terre d’Israël pour impressionner le procureur. Aujourd’hui, le procureur a peur du vote juif, des milliards du lobby favorable à DSK, des électeurs, et pour sa carrière. La recherche de la vérité n’est plus sa préoccupation première. L’argent pourrit tout.

 

 

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Ma Lucie vocifère

I

Ma Lucie vocifère,
Elle vocifère tout l’temps.
Maman m’dit « faut s’y faire ».
Je ne m’y fais pas pourtant.

Car son sale caractère
Me rend très réfractaire
Et toute sa beauté
S’en trouve sabotée. (bis)

II

Sa colère tire un trait
Sur la grâce de ses traits.
Et sans forcer le trait,
Je vois qu’elle perd ses attraits.

Faut dire qu’elle vocifère,
Qu’elle vocifère tout l’temps.
Maman m’dit « faut s’y faire ».
Je ne m’y fais pas pourtant. (bis)

III

Et quand t’as cru ôter
La cause du différend.
Et qu’à sa cruauté
Tu restes indifférent,

Lucie repart de plus belle
Enfin façon d’parler.
Parce qu’elle n’est plus très belle
Je peux vous en parler. (bis)

IV

Quand tu veux pacifier,
C’est une perte de temps.
On ne peut pas s’y fier.
Elle vocifère tout l’temps !

Même chez Lucifer
On te traite pas comme çà.
« Mais laisse donc Lucie faire »,
Me dit maman comme çà. (bis)

V

Je sais que là on s’attend
A c’que j’évoque Satan.
Mais j’ai du mal à m’en faire,
Je n’crois pas à l’enfer.

Car quand je fuis son courroux
Qu’elle me crie « tu cours où ? »
J’rêve que j’renvoie sur Vénus
Cette ancienne Vénus. (bis)

Voris Bian 3 juillet 2011

 

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Les trois pirates

Chanson du dimanche. 😉

I

Ils étaient trois
Mais c’n’étaient pas les rois mages.
Aucun des trois
Ne sera jamais sur les images.

Pirate des mers, démerde-toi !
Boucaniers, flibustiers
Jamais sûr de rester entier
Si on t’attrape c’est bon pour toi.

Refrain :

Gare à tribord !
Voilà la pire des racailles
Qui nous aborde vaille que vaille
Qui gagne sa croûte
Coûte que coûte
Qui assassine par tous les temps,
Et nous pille tant que tant.

II

Ce n’était pas la sainte-Trinité.
Plutôt la lie de l’humanité.
Ils étaient durs méchants crasseux
Et surtout ils étaient paresseux.

Mais quand il fallait passer le détroit
Le détroit de Bosphore,
Il y avait toujours un des trois
Qui criait « Les gars, on bosse fort ! »

Refrain :

Gare à tribord !
Voilà la pire des racailles
Qui nous aborde vaille que vaille
Qui gagne sa croûte
Coûte que coûte
Qui assassine par tous les temps,
Et nous pille tant que tant.

III

Trois pirates. L’un barbe rousse,
L’autre barbe noire et l’autre imberbe
C’est cui-là qui foutait la frousse.
C’était vraiment d’la mauvaise herbe.

Jamais besoin de renfort
Quand ils ramassent des amphores.
Ni pour re compter le butin
Ni pour se payer des putains.

Refrain :

Gare à tribord !
Voilà la pire des racailles
Qui nous aborde vaille que vaille
Qui gagne sa croûte
Coûte que coûte
Qui assassine par tous les temps,
Et nous pille tant que tant.

IV

Ces trois-là n’auront pas leur buste
Sur les remparts de Saint-Malo.
Ce sont des gars de la flibuste
Pas des Surcouf. Ah ! Les salauds !

Quand tu voyais le drapeau noir
Sur la mer, ces affreux lascars
Qui jaillissaient de leur repaire,
Tu récitais trois Notre-Père…

Refrain :

Gare à tribord !
Voilà la pire des racailles
Qui nous aborde vaille que vaille
Qui gagne sa croûte
Coûte que coûte
Qui assassine par tous les temps,
Et nous pille tant que tant.

 

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Handicap : on perd le cap ?

A la Conférence du Handicap du 8 juin à Paris, Nicolas Sarkozy avait déclaré à propos de l’accessibilité aux lieux publics : « Notre horizon est 2015. Je ne céderai pas sur cette échéance (…) Il ne nous reste donc plus que trois ans« .

MMe Bachelot avait pris le même engagement. Aujourd’hui, elle félicite chaudement le sénateur Paul Blanc pour son projet de loi, adopté par le Parlement le 28 juin, qui introduit des dérogations possibles au principe d’accessibilité généralisée. Il est vrai qu’elle ne s’était engagée que sur l’échéance de 2015, pas sur le principe lui-même ! Sommes-nous bêtes de ne pas savoir bien lire entre les lignes ?

L’APF s’indigne de cette mesure. Elle fait aussi remarquer au passage certaines choses inadmissibles : sa délégation « n’a pas pu accéder à l’hémicycle du Sénat, comme tout citoyen, en raison de l’inaccessibilité de l’espace réservé au public », et que le salon mis à la disposition de ses représentants « ne permettait pas de suivre les débats dans de bonnes conditions« . Elle a raison de s’en offusquer. Les personnes handicapées ne doivent pas être considérés comme des citoyens de seconde zone et surtout pas à l’Assemblée nationale qui parle au nom du Peuple.

A-t-elle raison de critiquer aussi vivement l’article 4 ter A du projet de loi de Paul Blanc qui donne une base légale à d’éventuelles dérogations au principe d’accessibilité généralisée « pour les logements destinés à l’occupation temporaire ou saisonnière dont la gestion et l’entretien sont organisés et assurés de façon permanente » ? J’en suis moins sûr. Cette disposition n’est certes pas satisfaisante mais elle est moins dure que celle qui était contenue dans le décret du du 21 octobre 2009 qui a d’ailleurs été censurée par le Conseil d’Etat puis par le Conseil constitutionnel.

Pourtant, il est curieux de constater que les officiels avaient évoqué avec emphase l’accessibilité lors de la Conférence nationale du handicap, le 8 juin, soit quelques jours avant le votes du projet de Paul Blanc, pour finalement faire pleuvoir aujourd’hui cette douche froide sur les handicapés.

Il n’empêche que le gouvernement ne donne pas de signe d’abandon de cette question. Un portail sera ouvert (www.accessibilite.gouv.fr : inaccessible pour le moment !). Il a été décidé de l’élaboration d’un label sur l’accessibilité des bâtiments d’habitation. L’engagement d’un « chantier sur l’accompagnement à l’accès au logement» a été pris. Des actions liées à l’accès aux nouvelles technologies seront menées. Enfin, nous le disions d’entrée, Nicolas Sarkozy a déclaré sont attachement pour le respect de l’échéance de 2015.

Quant à la disposition de la loi Paul Blanc, elle dit exactement ceci :

Article 19 :

I. – Après le premier alinéa de l’article L. 111-7-1 du code de la construction et de l’habitation, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés : « Un décret en Conseil d’État, pris après avis du Conseil national consultatif des personnes handicapées, fixe les conditions dans lesquelles des mesures de substitution peuvent être prises afin de répondre aux exigences de mise en accessibilité prévues à l’article L. 111-7 lorsque le maître d’ouvrage apporte la preuve de l’impossibilité technique de les remplir pleinement du fait de l’implantation du bâtiment, de l’activité qui y est exercée ou de sa destination. (…) »

Article 20 :

I. – Après le premier alinéa de l’article L. 111-7-1 du code de la construction et de l’habitation, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés : « Pour les logements destinés à l’occupation temporaire ou saisonnière dont la gestion et l’entretien sont organisés et assurés de façon permanente, un décret en Conseil d’État, pris après avis du Conseil national consultatif des personnes handicapées, fixe les exigences relatives à l’accessibilité prévues à l’article L. 111-7 et aux prestations que ceux-ci doivent fournir aux personnes handicapées. (…) »

En résumé, il s’agit bien toujours de se conformer à l’exigence légale d’accessibilité mais d’adapter cette exigence pour les cas des logements destinés à l’occupation temporaire ou saisonnière qui devront cependant apporter la preuve de l’impossibilité technique de répondre aux exigences techniques de droit commun. Tout va dépendre du contenu du décret qui va rendre cette dérogation applicable. Aux associations de handicapés et au Conseil d’Etat de se montrer une fois de plus vigilants.

A noter quand même que la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) vient de mettre en réserve son enveloppe de crédits « personnes handicapées ». Son plan d’aide à l’investissement pour 2011 prévoit une enveloppe de 66,9 millions pour les personnes âgées et de 46,4 millions pour les personnes adultes lourdement handicapés. Mais cette seconde enveloppe est « intégralement mise en réserve« . Les directeurs généraux d’agences régionales de santé (DGARS) ont donc reçu pour consigne de ne pas procéder à une « programmation sur le champ handicap, à l’exception des opérations prévues au titre des engagements » pris dans le cadre des contrats de projets Etat-régions (CPER). Pourquoi  ? mystère !

Alors, peut-être que les handicapés pourront mettre leurs votes de droite aussi « en réserve »…

 

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Violences policières à Calais

« La police attaque de manière répétée les lieux d’habitation, elle détruit les abris, elle contamine l’eau et la nourriture, elle vole ou détruit les biens personnels, des couvertures jusqu’aux casseroles, à l’argent, et aux papiers. »

« Ils infligent des privations de sommeil avec des descentes répétées la nuit, et ils humilient les gens avec des insultes racistes ou des attaques contre des objets religieux comme le coran, la bible, ou des tapis de prière. »

« Un cas particulier récent, pour lequel nous avons des preuves vidéos, consiste en un migrant, tombé sur les rails de chemins de fer en fuyant la police, frappé jusqu’à l’inconscience alors qu’il est à terre, avant d’être hissé dans un fourgon de ramassage (3 Février 2011). Quand des militants sont arrivés sur la scène, la police a d’abord essayé de donner l’impression qu’ils essayaient d’aider le migrant tombé à terre, mais ensuite ils ont vite tenté de se débarrasser de la caméra et ont continué à frapper le migrant tombé, ainsi qu’un autre. »

« Dans un cas, des militants ont vu un homme se faire frapper, et sa tête claquée
contre la fenêtre d’un fourgon, pour avoir demandé la permission de finir de se brosser les dents avant d’entrer dans le fourgon de ramassage (30 Novembre 2010) et dans un autre exemple un homme a été jeté à terre et frappé pour avoir demandé à chercher ses vêtements (8 Avril 2010). »

« Quand les policiers savent que des militants les filment en train de harceler les migrants, ils les déplacent pour neutraliser les caméras ou les placer hors du champ de vision. »

Cela se passe en France…

Ces passages tirés du rapport rédigé par les militants « No Border » de Calais Migrant solidarity (CMS), également rendu public la semaine dernière par les associations, sous le titre « Calais : cette frontière tue« .

Ce sera le premier dossier pour Dominique Baudis, récemment nommé aux fonctions de défenseur des droits.

Le Syndicat de la magistrature a quant à lui dénoncé « une stratégie de harcèlement qui allie d’innombrables manquements déontologiques et la commission permanente d’infractions« .

L’association « Médecins du monde » a aussi demandé au défenseur des droits de diligenter « une enquête sur place sur le comportement de la police« . Pour « Médecins du monde », depuis le démantèlement de la jungle de Calais en 2009, les migrants « font l’objet d’un harcèlement intensif de la part des forces de police qui ont reçu l’ordre de détruire de façon systématique tout ce qui ressemble à une tente ou à un abri, de détruire leur matériel de première nécessité et de les empêcher, de jour comme de nuit, de se reposer, même quelques instants« .

 

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La factrice de Guilligomarc’h

I

Jeannette était institutrice
A l’école de Guilligomarc’h.
Elle était aussi la tutrice
D’un drôle de gars, un zigomard.

Il quittait rarement son plumard.
Sauf quand il voyait la factrice.
Là il se montrait moins flemmard.
Elle était sa force motrice.

Guili guili ! Guilligomarc’h.
ça rime avec « y’en a marre ».
Guili guili ! Guilligomarc’h.
ça veut dire « largue les amarres ! »

II

Il faut dire qu’à Guilligomarc’h
Il n’y a pas grand-chose à voir.
Y’a trois clochers et puis c’est marre.
Les roches du diable et un lavoir.

Il y a aussi une carrière
Mais on n’y fait pas carrière.
Même quand on est institutrice
Mais Jeanne était surtout tutrice.

Guili guili ! Guilligomarc’h.
ça rime avec « je me barre ».
Guili guili ! Guilligomarc’h.
N’importe où même à Montélimar.

III

Elle s’appelait Jeanne Guiomard.
Et elle était institutrice
A l’école de Guilligomarc’h.
Et elle était aussi tutrice.

D’un cul terreux, d’un grand homard
Qui en pinçait pour une actrice.
Et il avait lu dans le marc
De café qu’elle était factrice.

Guili guili ! Guilligomarc’h.
ça rime avec « calamar ».
Guili guili ! Guilligomarc’h.
ça veut dire « triste cauchemar ».

IV

Un jour qu’il était à la banque
Il vit passer des saltimbanques
De la troupe du cirque Amar
Qui venaient à Guilligomac’h.

Ce fut le plus beau tintamarre
Qu’on vit jamais dans ce village
La factrice de Guilligomarc’h
Ce jour-là se montra volage.

Guili guili ! Guilligomarc’h.
Avec elle il vida le bar.
Guili guili ! Guilligomarc’h.
Ils partirent pour le Zanzibar.

V

Pour quelques blagues Carambar,
Il a enlevé la factrice
Il a quitté Guilligomarc’h
Il a quitté sa tutrice.

ça fit des remous dans la mare
Dans le bourg de Guilligomarc’h
C’est une autre vie qui démarre.
Pour la tutrice qui se marre !

Guili guili ! Guilligomarc’h.
Guili guili ! Jeanne elle n’en a plus marre.
Guili guili ! Guilligomarc’h.
Elle a un clown dans son plumard.

Voris Bian 26 juin 2011

 

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« Papapa » Victor Hugo

Le 31 juillet 1870, Victor Hugo écrit « Mon petit Georges (…) a trouvé pour moi ce nom de Papapa ». On trouve cette confidence dans « L’Art d’être grand-père », un recueil de poèmes publié en 1877. Victor Hugo était aussi le « papapa » de Jeanne. En effet, suite à la mort de Charles Hugo, un de ses fils, et de la femme de celui-ci, Victor Hugo prend en charge ses deux petits-enfants Georges et Jeanne Hugo.

Cet évènement tragique est à l’origine d’un livre bourré de tendresses et de confidences : « L’Art d’être grand-père ». On y voit un Victor Hugo complètement gaga pour ses petits-enfants et notant quotidiennement ses impressions de bonheur qui le remplissent de joie revivre à l’automne de sa vie.

Georges était né le 16 octobre 1868 et Jeanne, le 29 septembre 1869.

Victor Hugo a observé ses propres enfants, entre autres dans « Les Contemplations. » Il publie en janvier 1862 des morceaux choisis : « Les Enfants ». Il donne avec ses petits-enfants un autre témoignage d’amour. Dès 1869, ses notes sont émaillées d’anecdotes concernant Georges et Jeanne, pleines d’humour et de tendresse. Le 25 août, il écrit ainsi :  » Petit Georges va bien. Il tête maintenant les deux seins. Il a longtemps voulu ne téter que le sein gauche. Tendance démocratique… « . Le 6 juillet 1870, c’est au tour de Jeanne, qui :  » a fait pipi sur moi, c’est la seconde fois « .

Le 21 février 1871, il note :  » Je promène Petit Georges et Petite Jeanne à tous mes moments de liberté. On pourrait me qualifier ainsi : V. H. représentant du peuple et bonne d’enfants « . Nous avons également ce récit des Goncourt, le 5 août 1873 :  » La tête mélancolique du petit garçon, la tête futée de la petite Jeanne ; et avec la petite Jeanne, les rires joyeux, les familiarités attouchantes, les gestes tapageants, les adorables coquetteries de 4 ans « .

Ces enfants lui inspirent à Guernesey le poème Georges et Jeanne (8 août 1870) :

«  Moi qu’un petit enfant rend tout à fait stupide,
J’en ai deux ; George et Jeanne, et je prends l’un pour guide
Et l’autre pour lumière, et j’accours à leur voix, (…)  »

La petite Jeanne inspirera abondamment Victor Hugo qui lui dédiera plusieurs poèmes.

« Jeanne chante ; elle se penche
Et s’envole ; elle me plaît ;
Et, comme de branche en branche,
Va de couplet en couplet. » Jeanne chante : elle se penche

(…) « Le vieux grand-père, esclave heureux, pays conquis,
La contemple.
Cet être est ici-bas le moindre
Et le plus grand ; on voit sur cette bouche poindre
Un rire vague et pur qui vient on ne sait d’où ;
Comme elle est belle ! » (…) Jeanne dort

(…) « Le berceau des enfants est le palais des songes ;
Dieu se met à leur faire un tas de doux mensonges ;
De là leur frais sourire et leur profonde paix.
Plus d’un dira plus tard : Bon Dieu, tu me trompais. » (…) Jeanne endormie

« Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J’allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l’ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. « (…) Jeanne était un pain sec

Vous pouvez écouter « Jeanne était au pain sec » mis en musique et interprété, en juin 2011, par Stéphane Bersier sur Jamendo. (œuvre complète de Stéphane Bersier qui met en musique d’autres poètes)

Jeanne fait son entrée
Jeanne songeait
A Jeanne
A petite Jeanne
Et Jeanne à Mariette a dit

Ce nom de « Papapa » restera. Hugo note le 14 novembre 1873 :  » En passant devant Notre-Dame, Georges a dit : Les Tours à Papapa (…) « . C’est Georges qui retranscrit plus tard en 1902, de Florence où il se trouve , les derniers moments de son grand-père :  » Soyez heureux, pensez à moi…aimez-moi… Ses yeux souriaient toujours. Encore une faible étreinte de ses mains lisses qui tremblent, un baiser de sa bouche brûlante. ­ Mes chers petits ! ­ Et le dernier regard de Papapa fut sa dernière bonté « .

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Racailles !

Dans  la continuité de mon article sur la délinquance des mineurs, cette chanson farceuse que j’ai écrite aujourd’hui.

Chez mon fazeur et ma mozeur
Il y avait un autocuiseur
Il y avait un climatiseur
Un frigidaire et un freezer.

Pourtant avec mon brozeur
On piquait chez le confiseur.
On s’faisait passer le blazer
Au Kärcher à l’atomiseur.

« Voyous, vauriens, fils d’imbécile ! »
Criait notre père qui voulait que l’on soit dociles.
Mais s’il voulait de la douceur,
L’avait qu’à nous faire une petite soeur.

II

Chez mon fazeur et ma mozeur
Il y avait un téléviseur
Avec des jeux, des amuseurs
Des filles à poil et des buzzer.

Pourtant avec mon brozeur
On s’rendait chez le proviseur.
Pour se faire passer le blazer
Au Kärcher à l’atomiseur.

« Voyous, vauriens, fils d’imbécile ! »
Criait notre père qui voulait que l’on soit dociles.
Mais s’il voulait de la douceur,
L’avait qu’à nous faire une petite soeur.

III

Chez mon fazeur et ma mozeur
On coupait la musique à dix heures
Il n’y avait pas encore Deezer.
Mais on baissait l’equalizeur.

Chez mon fazeur et ma mozeur
Passaient toutes sortes de raseurs.
Des vendeurs, des dératiseurs,
On pétait leurs rétroviseurs.

« Voyous, vauriens, fils d’imbécile ! »
Criait notre père qui voulait que l’on soit dociles.
Mais s’il voulait de la douceur,
L’avait qu’à nous faire une petite soeur.

IV

Notre fazeur était un loser
Plus un causeur qu’un faiseur.
Plus un phraseur qu’un baiseur
Elle l’a quitté, notre mozeur,

Pour un vendeur, pour un briseur
De ménages un peu partouzeur.
Sans doute aussi magnétiseur
Puisqu’il nous passa au Taser.

« Voyous, vauriens, fils d’imbécile ! »
Criait notre mère qui voulait que l’on soit dociles.
Mais nous on a bien fait d’insister
Vu qu’elle nous a fait une sisteure.

Voris Bian 24 juin 2011

 

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« Lola » reprise par un artiste

Une de mes chansons reprise par un artiste :  Pierre CTRB. A la guitare Stéphane Bersier.

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Ecoutez 4 nouvelles chansons !

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