Hommage au poète Edouard Glissant disparu le 3 février 2011
Tu es né dans l’arbre des mains sans nombre.
Au pays des mains de multitude qui t’ont fait arbre de paroles, arbre de fruits.
Par un exceptionnel jour de vie, tu nous as offert l’étincelle de ta présence.
Nous les tambours, toi les tam-tam.
Nous les tambours de nos vieux bourgs,
Toi, les Tam- tam des Dom-Tom.
Au coeur de nous la lassitude,
Au coeur du tien la négritude
Ce Grand chemin de négritude.
Nous, nos chandelles,
Toi, tes Champs d’îles
Où les hommes ont des visages de voilure.
Nous ne percions pas le secret de l’inconnaissable clairière à la lueur de nos lumignons.
Un enfant a poussé de ton sourire d’où les mots ont pu éclore. A la découverte de ton ciel ancestral, lumineux, nous revenons dans nos existences comme à notre première naissance, nos coeurs en apprentissage.
Tu étais le pas Glissant de l ‘outre-mer.
Paul Cosquer