Nuit criblée d’étoiles

Je puise dans une nuit criblée d’étoiles qui n’intéressent pas les vivants. Quand j’ai sondé le puits, j’écris, je dois déverser le trop-plein de mon seau. Mais il n’y aura jamais assez de seaux pour transporter les signes que je perçois.Il y a aussi tout au fond de cette caverne infinie un diamant inaccompli dont je ne saisis pas toute la beauté.

On ne laisse aux poètes que les marges et les interstices. Les marchands accaparent tout le reste. Tout ce qui pousse, on l’arrache !

Je suis là, au seuil de moi-même, au bord du précipice. Avec mes signes acérés comme des flèches. Je viens téter l’azur. J’arrime des rimes au seuil, au porche, aux fondations, de ma maison.

Le poème bat à tout rompre dans ma poitrine. J’écoute le sang qui me nourrit, j’écoute les accords de ma chair. Le poème réclame sa mise au monde

Je suis descendu du pays de ma naissance. J’ai reconstruit mes fabuleuses traversées comme aux premiers jours. Sans la guérite de la Raison qui fait barrage.

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François Bayrou hopitalisé

François Bayrou, victime d’un malaise à la fin de l’émission du Petit Journal où il était invité, a été hospitalisé.

Je lui souhaite tout d’abord un prompt rétablissement et j’espère que ce n’est pas grave (des examens vont être pratiqués).

Je voudrais lui dire aussi de lâcher un peu prise sur les attaques du Petit Journal. En effet, si l’on porte un regard extérieur et le plus neutre possible sur cette affaire, on voit que les faits ne sont pas aussi graves et que la critique portée contre Barthès n’est pas convaincante. Le Post rend assez bien compte de l’évènement en titrant « François Bayrou accuse (presque) à tort Yann Barthès de manipulation ». Le « presque » témoigne du peu d’épaisseur de cette polémique. Il n’est pourtant pas dans les habitudes du Post de verser dans le « ni pour ni contre, bien au contraire ». Je dis : lâchons l’affaire !

Barthès encaisse un but !

Il est manifeste que Yann Barthès a déformé la vérité pour faire rire avec quelque arrière-pensée. Mais cela n’étant pas assez flagrant, il suffit, à mon avis, d’affirmer qu’il a asséné des contre-vérités. Inutile de lui faire reconnaître son tort s’il est de mauvaise foi. C’est loin d’être la première fois que des personnalités politiques sont victimes d’humoristes. On se souvient par exemple de Lionel Jospin représenté par sa marionnette des Guignols lui faisant dire « je me retire définitivement ». Si l’on visionne les images d’archive, on voit qu’il n’a jamais prononcé le mot « définitivement ». C’est là de la pure extrapolation tirée du ton général de son discours qui laissait penser qu’effectivement c’était un non retour. Pourtant autour de moi, j’ai entendu souvent dire que c’était une honte pour Jospin de tenter d’essayer de revenir en 2007 puisqu’il s’était retiré « définitivement ». Je m’empressais de rectifier mais l’air dubitatif de mes interlocuteurs en disait long sur le pouvoir de la télé sur l’opinion des citoyens.

Je crois au Mouvement Démocrate comme une force qui précisément doit contribuer à éclairer le Citoyen et à aider à sa formation, à son sens critique et à son sens de l’engagement. Il faut agir sur ce levier et lâcher un peu de lest sur l’humour même féroce. Je crois toujours que Bayrou mérite le titre que je lui ai donné de « meilleur ouvrier de France ».

Il m’arrive moi-même dans mes chansons de dire quelques inexactitudes voire d’inventer (tout dernièrement la vente de TGV au Népal). J’accepterais parfaitement qu’un sarkozyste me reprenne poliment sur ce point. Je répondrai alors tout aussi poliment que c’est l’œuvre dans son ensemble qui compte. Si cette œuvre est honnête et respire la vérité de celui qui l’exprime, alors le souci du détail peut être un instant négligé, l’erreur – volontaire ou pas – mise au compte de la liberté de l’artiste.

Je regarde tous les dimanches le Petit Journal, en humoriste et en amoureux de la satire et de la caricature (tant qu’elle reste de bon aloi). Je ne suis pas très fâché que cette émission parle de façon récurrente du Shadow Cabinet. Cela ne peut qu’aiguiser la curiosité du téléspectateur averti qui, s’il veut se rendre sur le site du MoDem, pourra constater la richesse, la pertinence et la réactivité des articles de fond de qualité des Shadows. Cette équipe montre tous les jours son sérieux et sa compétence. Personne n’est dupe des dénigrements excessifs. Et on peut bien rire de soi-même de temps en temps…

Dénonçons les manipulations et les mensonges quand ils sont flagrants. Abstenons-nous quand on n’est pas sûr de porter un coup utile et salutaire capable d’éclairer le citoyen et de le rendre plus impartial et plus clairvoyant à l’avenir.

Je conclus en me disant que peut-être Yann Barthès dira un petit mot de soutien à Bayrou pour son souci de santé. Car je crois qu’il est ainsi….Pas méchant au fond.

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Il n’y a pas d’écran de fumée sans Hortefeux

Voici que l’ignominieux Brice Hortefeux se lance une nouvelle fois dans la chasse aux immigrés pour faire écran de fumée. Il tente de faire oublier des actes d’une rare gravité. Il vient tout de même de couvrir des policiers ripous jusqu’à la moelle et d’attaquer le palais de justice, avec l’aide de policiers en uniforme et même du préfet ! Tout ceci commence à avoir un goût de milice et de journée du 6 février 1934. Cet homme met la République en danger et souffle sur les braises avec l’appui total de son grand copain, le roi Ubu qui trône à l’Elysée en toute irresponsabilité.

Dans les quartiers, plus aucun doute n’est permis : on sait que la police est couverte par les préfets, le ministre de l’Intérieur et le président des puissants, et qu’elle roule pour les riches et pour elle-même. Elle peut demain venir dissimuler des preuves à votre domicile pour provoquer votre condamnation. Voilà dans quelle France nous vivons désormais. Il y a quelques juges qui résistent à cette nauséabonde montée du totalitarisme policier, mais ils sont rares. La plupart sont contraints d’acquitter les policiers ripous lorsque, exceptionnellement, ils passent en justice. Car le plus souvent, c’est l’impunité qui est la règle. Les juges de Bobigny ont eu le courage de rendre la justice en dépit de la terreur exercée quotidiennement sur la magistrature par ce pouvoir scélérat et imposteur. Ils ont cependant été très raisonnables en restant bien en-deçà de la peine maximale prévue par le Code pénal. Mais pour le voyou Hortefeux, c’est trop et les policiers devraient avoir tout les droits et bénéficier de l’immunité systématique. Ils ont conscience qu’un acquittement nuirait à l’image de la justice mais aussi de la police et de l’Etat de Droit. Bref, ils sont responsables, eux !

Personnellement, j’ai de moins en moins confiance dans notre police. Et, vu la tournure des choses, cela ne devrait pas s’améliorer…

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Hortefeux veut le feu !

Que veut Hortefeux en menaçant la justice ? Que veut-il en soutenant ces policiers indignes de porter l’uniforme ? Je crois qu’il  veut semer le feu et la haine. Je crains qu’il n’y parvienne. Cette haine qu’il attise peut  devenir dès demain le ciment qui unira tous les voyous des quartiers contre l’ennemi : le flic ! Moi-même je la sens monter en moi. Cela fait très longtemps que je ne l’avais pas ressentie. Cette présence familière des ghettos. Pour l’instant, il en est l’unique objet, cet homme de malheur, ce suppôt de l’enfer. Ainsi que cette poignée de flics voyous et leurs camarades irresponsables qui les soutiennent. Je les méprise.

Cet homme déshonore sa fonction et déshonore la police. Le premier ministre le couvre ; il a tenu des propos très langue de bois par lesquels il incrimine lui aussi la justice : « la justice a elle-même le devoir d’assurer la cohérence de la chaîne pénale tout entière ».

Hortefeux réaffirme ses propos vengeurs et anti juges et prétend qu’il en assume la totale responsabilité. Mais mesure-t-il ce que veut dire ici « assumer l’entière responsabilité » ? Va-t-il assumer toutes les conséquences ? Bien sûr que non !

La police n’est plus là pour nous protéger. Elle protège les puissants et accable les faibles. Elle est même vivement encouragée à monter de faux dossier pour envoyer des innocents en prison jusqu’à la fin de leur vie. La police est pourrie.

Le carnage que peut provoquer l’entêtement du ministre de l’intérieur à cautionner l’ignoble est inimaginable.

Je connais déjà ce sentiment, cette violence. Je la vois resurgir autour de moi et en moi.

Vas-y Hortefeux, mets le feu ! Si cela doit se laver dans le sang…

Vas-y Hortefeux, tu as la bénédiction de ton maître. Alors, verse le premier sang !

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Joyeuses glissades sur « routes inclinées »

Il fait tourner vite le manège
En se fichant bien de la neige.
Il s’élance sur son bobsleigh
Sur un air de Charlie Oleg.

Etait-ce vraiment raisonnable
D’interdire tout sel et tout sable,
De se jeter tête en avant
Sur cet immense toboggan ?

Etait-ce vraiment une bonne idée
De vouloir ainsi transformer
La France en immense « Intervilles »
Et de faire « Pagaille sur la ville » ?

Pouvait-on se payer ce luxe
De s’amuser comme Guy Lux ?
Et d’imiter Léon Zitrone
En créant cette foire du trône ?

Ce joyeux Holiday-on-Brice (de Nice),
Rempli de petits Mickeys mice,
Déroule ses « routes inclinées »
En se gaussant de la sécurité.

Certes, « la route est droite
Mais elle est assez pentue ».
Elle est surtout vraiment étroite
Cette droite qui nous habitue

A déraper sur la patinoire
Et sur les Beurs et sur les Noirs.
Ce n’est pas son premier gadin.
On la hue du haut des gradins…

Oui je sais qu’il faudrait dire « chut »,
Et ne pas parler de la chute.
Ne pas parler de cette luge
Qui nous conduit droit au déluge.

Mais faut-il savonner la planche
Au risque de faire quelques morts
Et faire de beaux effets de manche,
A la manière de Garcimore ?

Mais voilà notre magicien d’Oz..
-tout (c’est à ça qu’on le reconnaît…)
Ne se permet aucune pause.
Et, lui, il le fait pas exprès

De rater ses tours de magie.
Il n’est plus à un mensonge près
Le magicien d’la France d’Après
Qui ne « pense pas mais qui agit » !

Sur les joyeuses pentes verglacées.
Il glisse très vite sur le ventre
Il est temps de crier « assez ! »
Et de donner sa chance au Centre.

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« à notre ami Jean-Louis Borloo « Regrets éternels »

Le remanimenteur

C’est vrai que vous me peinâtes
Quand vous rentrâtes dans vos pénates.

On peut pas dire que vous m’épatâtes
Vous fûtes ambitieux mais patate.

Or, j’attendais que vous m’épatassiez,
Qu’un minimum vous potassiez.

Et que vous vous acharnassiez
Avec l’appétit d’un carnassier.

Oui mais voilà vous renâclâtes
Vous chipotâtes, tête à claques !

J’eusse aimé que vous restassiez
Que vous eussiez des nerfs d’acier.

Et que vous vous décarcassiez.
Mais il ne me reste qu’à scier

La planche que vous pourrîtes.
Le remaniement est un rite.

Il fallut que je vous sacrifiasse
Vous et votre horrible tignasse.

Version originale avant d’avoir été édulcorée par les conseillers en communication :

« Il a fallu que tu te la pétasses
Avec ton espèce de pétasse.

C’est pour çà que je te sacrifiasse
Retourne donc chez ta pouffiasse. »

« à notre ami Jean-Louis Borloo. « Regrets éternels »

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Un cow boy chez les Indiens

Il est allé comme un cow boy
Vendre des armes aux Indiens.

Il a fait flèche de tous bois.
Avec Carla à son bras.

Il vida même son carquois,
Aux lèvres un sourire narquois.

Auparavant avec sa squaw,
Il avait visité Lascaut.

Pour subjuguer le Cro-magnon
Puis il a dit, ma mie magnons !

Allons vite à Bobollywood,
Tu joueras les Nathalie Wood.

Quand il se promenait à Bombay,
Son torse macho il bombait.

Cette fois le contrat il lit bien
Parce qu’avec un certain libyen

Qui avait planté son tipi
Il s’est fait avoir et bien pis..

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C’est le plus grand des vendeurs

C’est le plus doué des VRP.
Il vendrait des glaces aux esquimaux.
Tellement qu’il est fort dans les mots.
Les contrats ne peuvent lui échapper.

C’est le grand promoteur de l’Airbus.
Il en a vendu aux Tunisiens.
C’est vrai qu’le slogan élyséen.
C’est d’gagner plus en travaillant plus.

C’est lui le plus grand bonimenteur.
Il signe des contrats en Rafale.
Il vend des TGV au Nepal.
Mais il fait des bonis, le menteur.

C’est lui le plus malin des marchands.
Il vend nos réacteurs nucléaires.
Des Mistrals, ces gros navires de guerre.
Mais lui seul prend les Mistrals gagnants.

C’est le plus habile des marchands d’armes
Il en vend au Brésil, en Lybie.
Comme rien n’est trop beau pour Khadafi,
Il l’amnistie du sang et des larmes.

C’est lui qui va redresser Dassault,
En fourguant des tas d’hélicoptères
Au besoin en léchant des derrières.
Rien ne résiste à ses assauts.

C’est le plus grands des Mammamouchi.
Il l’a prouvé avec Karachi.
C’est un négociateur redoutable.
Avec des pots-de-vin et dessous de table.

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« Au nord vais-je ? »

Ils n’iront pas en Norvège.

Le Kazakhstan n’y songe pas un instant,
L’Afghanistan reste distant,
L’Arabie dit « çà où, dites ? »
La Tunisie : « it is not easy ! »
Le Pakistan : « pas question ! »
Le Cuba a trop le cul bas.
Le Vietnam se fait mauviette,
Le Maroc fait dans son froc.

Ils n’iront pas à Oslo

L’Iran sort pas du rang,
L’Irak se sent patraque,
Le Soudan a soudain mal aux dents,
La Russie hait les dissidents.
Les Philippines, elles opinent.
L’Ukraine, elle freine.
L’Egypte fait c’qu’on lui dicte.
Le Venezuela : « venez huer là ? »
La Colombie a un alibi.
Et la Serbie a un derby.

Tous en chœur « On s’en fout, on n’ira pas. On a qu’à se cacher sous les draps… »

Ni, bien entendu la Chine,
Elle snobe, elle, ce Nobel.

Quant à la France, cela dépendra de sa météo…

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« UMP, nous ne sommes pas populistes sans raison »

Ils disent « populaires », moi je dis « populistes ».

Sous ce slogan détourné se dissimule une suite d’arguments que je ne vais pas ici développer totalement. A chacun d’ajouter sa pierre.  Je vais juste citer quelques exemples.

La première fois que je découvrais Sarkozy à la télévision, c’était sur un plateau de soirée électorale. Il s’en prenait très vivement au représentant de l’organisme de sondage qui, pour lui, n’avait pas tenu ses promesses. Il le tançait comme un enfant, ou plutôt comme un valet. Bien des années après, rien a changé et c’est François Fillon qui poursuit de sa vindicte Météo France pour dissimuler l’impéritie du gouvernement. On sait que la désignation de boucs-émissaires est un trait dominant du populisme. Nous, on ne commet jamais d’erreur : ce sont les fonctionnaires, les immigrés, c’est l’Europe, ce sont les prédécesseurs, et ainsi de suite.

Autre caractéristique du populisme : ratisser large. Marcher sur les platebandes du FN n’est nullement dégradant ; on s’en vante même. Pour le vote des ouvriers, on bluffe : en simplifiant « je suis comme vous. J’ai le même langage que vous. Comme vous, je me lève tôt pour gagner plus et j’aime Léon Blum et Jean Jaurès ».

Enfin, pour conclure ce court billet destiné à éveiller la réflexion plus qu’à tendre vers l’exhaustivité, je dirai que le populisme s’adresse aux masses et pas aux citoyens pensants. A cette fin, tout mensonge est utilisable, toute propagande est bonne. Peu importe que les gens critiques ne soient pas dupes, pourvu que la population soit majoritairement dupée au moins le temps du vote. On s’adresse aux foules, pas aux citoyens, pas au peuple. L’UMP entre dans la campagne 2012 avec les mêmes armes qu’en 2007 : nier les erreurs, minimiser les échecs et les dangers, braquer les projecteurs sur ce qui titille l’électeur dans ce qu’il a de plus primaire. Entretenir chez les « vieux » (par ce vocable, Sarkozy montre qu’il ne pas s’adresse pas à la meilleure part des retraités et des personnes âgées) la peur des jeunes et des immigrés, la haine etc. La raison du populisme de l’UMP est dans l’instinct des foules, leur plus mauvais instincts.

« UMP, nous ne sommes pas populistes sans raison. »

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