Le despote

Plutôt que de « se rendre » (en militaire intransigeant c’est ainsi qu’il imagine l’acceptation de la démocratie), plutôt que d’organiser des élections libres rapidement et pas dans 9 mois ! Moubarak traficote pour consolider son système… Il préfère ruiner son pays que de céder un iota à la légitimité populaire : partira-t-il avec la caisse et 1500 lingots d’or ? Peut-être pas mais en 9 mois l’économie va s’effondrer, faisant le lit de l’islamisme qui se nourrit de la colère et du désespoir. Obama a raison. Il n’est pas mou, Barack, il ne lâche pas Moubarack, seulement son intransigeance bornée et sa vision rétrograde des choses. La France, grande amie de tous les dictateurs, aide en sous-main et se tait… Chanson !

I

Il est usé, fini, rincé,
Sa place elle est dans un musée.
Mais il s’accroche, le despote,
Et il peut compter sur ses potes.

Un vote serait une reddition.
Donc il façonne une transition.
De ses grosses mains de despote.
Et il peut compter sur ses potes.

Refrain :

Magots et magouilles
Tangos et tambouille
Ni vu ni connu je t’embrouille.

II

Il demande à Paris comment faire.
Alliot-Marie a du savoir-faire.
Certes elle a dû savoir faire avant…
Mais c’était il y a bien longtemps.

Elle est usée, finie, rincée,
Sa place elle est dans un musée.
Mais elle s’accroche la cocotte
Et elle peut compter sur ses potes.

Refrain :

Magots et magouilles
Tangos et tambouille
Ni vu ni connu je t’embrouille.

III

Il est usé, fini, rincé,
Sa place elle est dans un musée.
Mais il s’agite, le président.
Et il s’accroche avec les dents.

Il ne fait que remplir les poches
De son clan malgré la bronca.
Il sait qu’il peut compter sur la gauche :
Après lui, ce s’ra Fillon ou DSK…

Refrain :

Magots et magouilles
Tangos et tambouille
Ni vu ni connu je t’embrouille.

Voris Bian

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Le misanthrope qu’on sonne (chanson)

I

J’écoutais Mélody Nelson,
Quand Mélodie et Neil sonnent.

J’écoutais Mickaël Jackson,
Quand Mickaël et Jacques sonnent.

N’interrompez pas ma musique
Ou je vous reçois à coups de trique.
C’n’étaient qu’les Témoins de Jéhovah.
Mais le goût d’la musique s’en va.

II

Alors je repose ma Gibson
Et je regarde Mel Gibson.

Un bon acteur, ce Nicholson.
Mais bien sûr Jacques et Nicole sonnent !

N’interrompez pas mon cinoche
Ou je vous fous des coups de pioche.
Mais ce n’était que le facteur.
Tant pis ! Trop tard pour les acteurs.

III

La télé nous parle de Nixon
Et bien sûr aussitôt Nick sonne.

La télé parle du plan Paulson.
Et à ma porte Jean-Paul sonne.

Coupez pas mon documentaire
Ou je vais vous jeter parterre.
C’était encore un coup des mioches.
Mais je laisse tomber le cinoche.

IV

Je veux regarder Charles Bronson,
Le sosie de Jackie Brown sonne.

ça chauffe dans mon film, une claque sonne,
Alors le jeune voisin klaxonne.

Je sais qu’on n’est rien sans personne
Et à ma porte mon grand-père sonne.

La jolie médium Allison
Me dit qu’à la porte Ali sonne.
Finalement j’me prends pour Bronson
Je hurle, et le mot de Cambronne sonne !

Ah ! C’était toi, mi corazon… »
T’es revenue de Carcassonne !

P.S : Alors, quoi ça sonne, non ?

Chanson inspirée par le programme télé du jour qui annonce un film sur Gainsbourg à la télé ce soir. Il était fort ce Gainsbarre malgré ses rimes pauvres quand il était pas dans les clous. Lapointe, lui, était à la pointe ! Savez-vous qu’il était un brillant mathématicien et qu’il a fait valider une théorie mathématique ?

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L’autre matin à l’Odéon, j’ai vu le chevalier d’Eon.

I

L’autre matin à l’Odéon,
J’ai vu le chevalier d’Eon.

Il jouait de l’accordéon
A la station de l’Odéon.

Sur le chevalier d’Eon
Il court, il court des on-dit.

On dit, on dit qu’il ondule
Et qu’il balance plus qu’un pendule.

Que ses tympans sont ridicules
Que c’est un paon que l’on adule.

Sans quoi il te chie une pendule.
Il se balance comme un pendule.

II

Toujours est-il qu’à l’Odéon,
J’ai vu le chevalier d’Eon.

Il jouait du bandonéon,
Sous un éclairage aux néons.

Sur le chevalier d’Eon
Il court, il court des on-dit.

On dit qu’il en dit beaucoup trop,
Qu’il a une bouche de métro.

Il te tue sur les champs cadastraux.
Sur-le-champ pour un mot de trop.

Mais, lui, raconte dans les bistros
Qu’un jour il a castré Castro.

III

Une dernière fois à l’Odéon,
J’ai vu le chevalier d’Eon.

Il s’prenait pour Napoléon.
Mais on l’appelait « Gros Léon »

Car sur le chevalier d’Eon
Il courait, courait des on-dit.

On disait qu’il avait grossi,
Qu’il chantait du Tino Rossi.

Toujours aussi mal dégrossi,
Il raconte des idioties.

Il allait à la pharmacie
Pour soigner son alopécie.

IV

Une dernière fois à l’Odéon,
J’ai vu le chevalier d’Eon.

Il s’prenait pour Napoléon.
Mais on l’appelait « Gros Léon »

la la la…

Voris Bian

(sous réserve d’adaptation pour la mise en musique)

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La maison du handicap est handicapée

La MDPH va mal et ce n’est pas nouveau. Il est d’ailleurs question de la réformer sous peu. Mais on ne toucherait pas à son statut si particulier… Autrement dit, il y a aveu d’impuissance devant la mauvaise gouvernance de ce machin.

Une proposition de loi mais rien n’est gagné

Le Sénat a adopté en première lecture le 25 octobre 2010 la proposition de loi tendant à améliorer le fonctionnement des MDPH, un texte très attendu par les départements, mais qui n’est pas encore au bout de ses peines. Le texte voté par le Sénat diffère assez fortement de la proposition de loi initiale. Outre les modifications introduites par la commission, plusieurs amendements ont été adoptés en séance plénière.

Le projet initial s’était attaché d’emblée à s’efforcer de trouver les moyens de remédier à l’instabilité des personnels et aux difficultés engendrées par la diversité des statuts.

Sujet effrayant, la question du statut des MDPH n’a pas été traitée.

L’IGAS fait un constat accablant même si elle positive la situation en relevant quelques progrès

Cinq ans après la mise en place des MDPH, l’IGAS (inspection des affaires sociales) dresse un bilan critique de leur fonctionnement, malgré des progrès incontestables. A défaut d’alternative crédible, l’Igas propose de ne pas remettre en cause leur statut. D’autres propositions toucheraient les départements.

L’IGAS pointe plusieurs difficultés dont la principale est la gouvernance des MDPH, avec leur statut de « GIP d’un type particulier », puisque conçu par le législateur comme « un GIP sous contrôle départemental ». Mais aussi une forte hétérogénéité des origines et des statuts, avec trois principaux employeurs : département (45%), Etat (25%, issus de quatre administrations différentes) et MDPH (26%), un turn-over élevé des personnels, imputable à la forte mobilité statutaire (favorisée par les concessions faites aux agents de l’Etat pour les convaincre de rejoindre les MDPH) et à la faible attractivité des maisons départementales.

Des inégalités territoriales dans l’allocation des ressources entre départements, sont constatées. De plus, elles sont aggravées par l’Etat. Le taux de couverture budgétaire des ETP (équivalents temps plein) prévus dans les conventions constitutives des MDPH s’est réduit avec toutefois de fortes disparités selon les départements. La dette de l’Etat envers les MDPH est évaluée à 18,8 millions d’euros.

Les personnes handicapées trinquent ! Des dysfonctionnements en matière d’orientation des enfants ou des adultes sont relevés.  Ainsi qu’un manque de suivi des décisions des commissions départementales (à l’exception du suivi de la scolarité des enfants).

Le rapport mentionne ainsi des refus de prestations par les commissions de l’autonomie – où les départements ont la majorité lorsqu’il s’agit de la prestation de compensation du handicap (PCH) – reposant sur des motifs pas toujours avouables. Les membres de la mission ont ainsi eu connaissance de cas d’indications officieuses sur les montants à ne pas dépasser dans l’élaboration des plans de compensation.

A l’issue de ce constat, l’Igas formule une vingtaine de propositions. Mais le rapport juge « prématuré » le scénario d’une départementalisation complète des MDPH avec, en contrepartie, un pouvoir renforcé pour l’Etat en CDAPH (1) (ces commissions résultent de la fusion des ex-COTOREP et ex-CDES) pour les décisions engageant un financement national.

Cette affaire est loin d’être menée à son terme. La proposition de loi doit être encore soumise à l’examen de l’Assemblée nationale. En attendant ce sont les MDPH et les départements qui souffrent mais surtout les handicapés.

(1) Commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées

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Ma sélection hebdomadaire de chansons (3)

Voici d’abord Daphné : « portrait d’un vertige »

Mais surtout ce groupe russe qui chante des airs bretons : « The Racoons ». Eh bien oui, c’est un nom anglais mais tant pis !

Leur album « La pêche aux moules« . Avec comme chansos par exemple « j’ai promis à ma chère amie », Malurone-malurette », « Sur l’pont de Morlaix ».

Prenez du cidre ou du chouchen, des crêpes et voilà, vous faites la fête à Quimper !

Voris Bian, ses bons plans chanson, sa voix mélodieuse, ses articles pertinents, sa musique si fine, ses chansons,  sa poésie…

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Gardien de phare (chanson)

Cette chanson ne sera pas de mon prochain album qui sera consacré à autre chose. Elle sera peut-être dans le suivant.
I

Dans mon phare tout rond,
Je tourne, tourne en rond.
Tantôt le fanfaron,
De ce gros ventre humide
Tantôt le pharaon.
De cette pyramide
Qui crache des trombes d’eau,
Qui sera mon tombeau.

Refrain :

Je suis gardien de phare.
Et plus rien ne m’effare.
Gardien de phare,
J’te jure que ça fout le cafard.

II

Dans mon phare tout rond,
Je ne tourne plus rond.
Je crache des jurons
A cette étendue vide,
A la mer, ce giron,
Ce ventre trop avide
Ogresse avaleuse d’hommes,
Et grand capharnaum.

Refrain :

Je suis gardien de phare.
Et plus rien ne m’effare.
Gardien de phare,
J’te jure ça fout le cafard.

III

Dans mon phare tout rond,
Je suis complètement rond.
Seules les vagues sauront
Combien dans ce chaudron
J’ai avalé d’écume
Et d’alcool quel volume.
Mon coeur est une enclume
Qui coule par trop de brumes.

Refrain :

Je suis gardien de phare.
Et plus rien ne m’effare.
Gardien de phare,
J’te jure ça fout le cafard.

IV

Je tourne dans mon phare
Comme un spectre blafard.
D’ailleurs, c’n’est plus un phare
C’est mon dernier costume,
Qui m’honore en fanfare
D’une gloire posthume,
Qui convoque au clairon
La barque de Charon…

Refrain :

J’étais gardien de phare.
Mais plus rien ne m’effare.
Gardien de phare,
J’te jure ça m’foutait le cafard.

Voris Bian

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A vos poches, citoyens ! Sarkozy est en campagne…

Sarkozy a commencé sa campagne 2012. Pour son petit coucou à la Réunion, cela vous coûtera la modique somme de 1,6 million d’euros.

Le contribuable trouvera les détails de cette charmante facture ici. Ce n’est là qu’un début, bien entendu puisque l’année 2011 ne fait que commencer.

C’est qu’il faut bien ses 4 avions de luxe pour emporter à la Réunion tous ses amis, ses journalistes laudateurs, ses experts-propagandistes – heu pardon « communicants », et son service d’ordre personnel aussi pléthorique que sa délégation est inutile.

Bien sûr, l’histoire ne dit pas si les figurants chargés d’acclamer l’imperator sont payés par nos impôts. Ils reçoivent plus probablement de fortes compensations par des voies indirectes.

Mais nous sommes heureux de voir que notre président pourra se faire du bon café avec sa cafetière à 25 000 euros.

Bonne année les contribuables !

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Tyrans, tirez-vous !

Tyrans, tirez-vous !
Vous êtes des tyrannosaures.

Quand l’étendard sanglant s’élève.
C’est votre dynastie qui s’achève.

Vous qui n’avez rien vu venir,
Vous n’êtes pas dans l’avenir.

Aujourd’hui l’Histoire est en marche
Et vous avez raté la marche.

Vous êtes de la Préhistoire.
Tirez-vous sans faire d’histoires.

« Tremblez, tyrans et vous perfides
L’opprobre de tous les partis
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! »

Voris Bian

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« Born to be free »

Ecoute le vent qui se lève.
Il chante le temps de la relève.
Ecoute le chant qui s’élève
C’est la mort des « born to be slave ».

Oui tu peux bien brandir ton glaive
On joue plus aux maîtres aux élèves.
Partout des peuples se soulèvent
C’est la mort des « born to be slave ».

Finis les temps de l’esclavage.
Le vent souffle sur les rivages
Et fait tomber les « marche ou crève ».
Ainsi que les « born to be slave ».

Et la jeunesse a un message :
« Vous pouvez ramassez vos cages. »
Si tu la frappes, elle se relève.
Et plus dure sera la relève…

Son avenir n’est plus en grève,
Et tu peux bien ranger ton glaive.
Il ne fait que commencer le rêve…
Parce qu’elle n’est plus « born to be slave ».

« Born to be free. »
Et pas « born to be slave ».

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Le pompier de perlin-pinpon

Un 6ème couplet ajouté ce midi en guise de moralité et de conclusion

I

Quand nos pieds sont dans la poudreuse,
Il déclare d’une voix très sérieuse
Qu’il ne faut pas qu’on l’embête.
Il prend la poudre d’escampette.

Tandis qu’on a la goutte au nez,
Lui se fait repoudrer le nez.
Tandis qu’on se croit à Bayrouth,
Lui se reprend un peu de poudre…

« Pin pon, pin pon
Fait le pompier.
Bande de cons,
J’viens vous sauver. »
Mais il fait que nous enfoncer
C’est le pompier de perlin-pinpon !

II

Quand on est pris dans les congères,
Il dit « que voulez-vous donc qu’on gère ? »
Et alors que tout dégénère,
Il va chez un riche congénère.

C’est la faute à Météo France
Et puis aussi à pas de chance.
Lui qui a la main plus heureuse
Part s’amuser sur la poudreuse.

« Pin pon, pin pon
Fait le pompier.
Bande de cons,
J’viens vous sauver. »
Mais il fait que nous enfoncer
C’est le pompier de perlin-pinpon !

III

Quand nous on est pris dans les glaces,
Lui vit dans son palais des glaces
Et il nous en met plein les yeux
Et nous jette d’la poudre aux yeux.

Il dit « me cassez pas les pieds ! »
Il est en vacances le pompier.
Il s’amuse dans ses glissades,
Il s’amuse de nos glissades.

« Pin pon, pin pon
Fait le pompier.
Bande de cons,
J’viens vous sauver. »
Mais il fait que nous enfoncer
C’est le pompier de perlin-pinpon !

IV

Quand on est pris dans la tourmente,
Il faut toujours qu’il nous mente.
Sa poudre de perlinpinpin
Fait oublier le prix du pain.

Il dit « s’il neige, prends donc ton Solex »
Et il exhibe ses Rolex,
« Ta bagnole t’as qu’à la brader ».
Il prend son jet pour parader.

« Pin pon, pin pon
Fait le pompier.
Bande de cons,
J’viens vous sauver. »
Mais il fait que nous enfoncer
C’est le pompier de perlin-pinpon !

V

Pour sa poupée en sucre en poudre,
Il fond par suite d’un coup de foudre.
Et ainsi fond fond fond ce mari honnête
Qui nous prend pour ses marionnettes.

Il veut bien sauver des otages
Surtout s’ils portent un joli nom.
S’ils sont des millions à Carthage,
Il fournit la poudre à canon.

« Pin pon, pin pon
Fait le pompier.
Bande de cons,
J’viens vous sauver. »
Mais il fait que nous enfoncer
C’est le pompier de perlin-pinpon !

C’est le pompier de perlin-pinpon
Et l’aide de camp de Carthage.

VI

On a trop fait parler la poudre hier.
Aujourd’hui, sur la poudrière,
Si tu te tais c’est par lâcheté.
Le courage tu peux pas l’acheter.

Ce n’est pas une poudre à laver.
L’étendard sanglant élevé,
Se répand comme une traînée de poudre
Et les tyrans vont en découdre.

Voris Bian

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