Il ne fait pas beau

I

Il n’y a rien de pis
Qu’un matin qui copie
Le matin de la veille,
Le matin d’avant-veille.

Quand le matin aux vêpres
Et le soir aux matines,
Se mêlent comme la lèpre
Avec la scarlatine.

Ah ! que ces aubes
Se dérobent.
Ah ! que ces soirs
Sont accessoires.

II

Lorsque s’encrépusculent
Les matins ridicules
Quand les soirs éjaculent
Rougeoyants de pustules.

La nuit n’est plus qu’ennui,
Et le jour est sans jour.
L’homme est trop laid sans ciel.
Quand il perd l’essentiel.

Ah ! que ces aubes
Se dérobent.
Ah ! que ces soirs
Sont accessoires.

III

Rendez-nous l’Homme
Sale temps d’automne
Et rendez l’âme
Hiver infâme !

Rendez-nous la lumière
Rendez-nous le soleil
Avant la mise en bière
Et le dernier sommeil.

C’est assez de ces aubes
Qui toujours se dérobent.
Redonnez-nous les soirs
Qui riment avec Espoir.

Voris Bian 9 juillet 2011

 

Cette entrée a été publiée dans Mes créations musicales et poétiques. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire