Apollo git

I

Ce soir si la lune est sage
Nous tenterons l’alunissage.
Ce soir si nous alunissons,
Nous chanterons à l’unisson,

Nous les six hommes dans la cabine,
Notre hymne à la Colombine.
Qui certainement doit habiter
La Mer de la Tranquillité.

On coupa alors les turbines.
Pour y chercher son pied-à-terre.
Sous la fenêtre de Colombine.
On chanta « au clair de la terre ».

Refrain :

Sur la Mer de la Tranquillité,
Nous étions six Christophe Colomb
A vouloir jouer les colons
Pour relancer la fertilité.

Sur la Mer de la Tranquillité.
Nous étions six très beaux colons
Si fiers de leur virilité
Qu’ils manquèrent à toute civilité.

II

Sans doute que la Colombine
Voyant la mine du Pierrot,
Le trouverait par trop has been.
Face aux mines bronzées des héros.

Et alors devant nos trombines,
Elle tomberait en pâmoison.
Nous, très sûrs de notre combine,
Nous quittâmes nos combinaisons.

Alors qu’on bichait comme des paons,
Nos connaissances lacunaires
En matière de Pierrot lunaire,
Allaient tourner à nos dépens.

(refrain)

III

Il a fallu que l’on s’abrite
Des chutes de météorites
Jetées par l’amant scélérat.
Sous peine d’être faits comme des rats,

Nous dûmes filer ventre à terre
Chacun criant « on rentre à terre ! »
Nous courûmes vers la fusée
Dont l’accès nous fut refusé.

Et c’est depuis qu’Apollo git,
Qu’on n’en fait plus l’apologie.
De ces choses amères riront
Les gens quand nous amerrirons…

Voris Bian 27 février 2012

Cette entrée a été publiée dans Mes créations musicales et poétiques. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire