I
Quand sur la Corne de l’Afrique
Un jour l’Europe mit sa Botte.
Elle dit « pour cette partie d’Afrique
J’ai trouvé le nom qui me botte :
Mogadiscio ! »
Passant la Méditerranée,
Les Italiens, ces gens bizarres,
Ont nommé cette terre gagnée
Sur le voisin, le Zanzibar :
Mogadiscio !
Refrain :
Mogadiscio ! Mogadiscio !
La faute à qui ? Des Nations Unies ?
La faute à qui ? Des Etats-Unis ?
Mogadiscio ! Il fait très chaud…
II
Dans ce territoire oublié des dieux
Où est morte Marie Dedieu,
Les enfants meurent par milliers
Leurs mères ne peuvent que prier.
Nous n’avons que faire de ces Noirs
Qui crèvent sous d’autres climats.
On n’aime les voir qu’au cinéma
Dans « La Chute du Faucon Noir ».
(refrain)
III
Ne rien dire serait déplacé
On parle, mais l’monde entier fait mine
De ne pas voir cette famine.
Ces populations déplacées,
On les a mises sous l’éteignoir.
Et mis comme président un cheikh
Avec en prime un joli chèque
En blanc pour gouverner les Noirs.
(refrain)
IV
Ferme-la ! Tu m’assommes, Ali,
Ne parle plus de Mogadiscio.
On s’en fout de la Somalie.
Laisse-moi regarder le show…
Voris Bian 17 février 2012