Les Cassandre

I

S’il fallait écouter les Cassandre,
On irait tous demain se pendre.
Elles annoncent la neige en septembre
La peste en novembre
La mort en décembre.
Et pour le Premier de l’An des cendres.

Une de ces prophétesses troyennes
M’est une voisine mitoyenne.
Elle apeure tout le voisinage
Avec ses sombres prédictions.
Plus d’un, de ce fait, déménage.
Moi je demande son éviction.

Refrain :

Casse-toi Cassandre !
Cassandre, casse-toi sans attendre !
Tu n’es qu’un oiseau de malheur
Envole-toi, va-t-en sur l’heure !

II

Un comité de citoyens
Enjoint la fille du prince troyen
D’quitter l’quartier sans faire d’esclandre.
Et il dit d’elle pis que pendre
Pour qu’elle parte ailleurs se faire pendre
Mais elle ne semble pas comprendre.

Nous la priâmes de se rendre
Chez son père Priam sans attendre.
Mais même après l’avoir sommée
Elle continua de nous assommer
De ses effroyables augures.
Se fichant bien de nos figures.

Refrain :

Casse-toi Cassandre !
Cassandre, casse-toi en Flandre !
En Suisse, en Belgique ou ailleurs.
Va-t-en prophétesse de malheur !

III

Toutes nos maisons étaient à vendre.
Nous étions tout prêts de nous rendre
Quand survint un fait remarquable.
Un homme d’une patience admirable
Vint s’installer dans le quartier
Il la prit alors pour moitié.

Et depuis qu’il est avec elle.
Elle prédit que des bonnes nouvelles.
Comme quoi quand la vie se fait tendre,
Elle peut faire menttir les Cassandre.
Pour peu qu’elle place dans leur chambre
Un homme dont elles peuvent s’éprendre.

Refrain :

Case-toi Cassandre !
Cassandre,case-toi sans attendre !
Avec cet homme pour ton bonheur
Et aussi pour notre bonheur.

Voris Bian 11 juin 2011

 

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