D’abord pour leurs voyages d’affaires,
Ils ont mis le chemin de fer.
Ont déboisé les hémisphères
Puis ont planté des conifères.
Ils ont pollué l’atmosphère.
Et la terre ils la réchauffèrent.
Le « laisser passer laisser faire »
Justifia que l’on légifère
Au minimum dans les affaires.
Ce sont eux dans les hautes sphères…
Jamais morale n’interfère.
La spéculation prolifère.
Leur moindre envie à satisfaire
Génère ailleurs les pires enfers.
Qu’un peuple qui a trop souffert
Se lève et cherche à se défaire
De ses entraves, de ses fers,
Ils le matent d’une main de fer !
Ils peuvent à leur gré contrefaire
La vérité, s’tirer d’affaire.
Ruinés, ils savent se refaire
Ils ont une santé de fer.
Le monde entier leur est offert
Dans un grand dessein mortifère.
Et si jamais on vocifère,
Ils nous disent qu’il faut s’y faire.
Ils jurent, croix de bois, croix de fer
Qu’on peut s’fier à leur savoir-faire.
Ils fixent les lois tarifaires
De l’énergie pétrolifère.
Et leurs intérêts aurifères,
Font des bulles sur la planisphère.
Leurs satellites en stratosphère
Nous abreuvent de somnifère.
Ils mènent la vie à train d’enfer.
Ils ont remplacé Lucifer.
Et quand sous le ciel ils s’affairent,
Ce sont les pires des mammifères.
Peu importe ce que tu préfères
Et à quel dieu tu te réfères.
Ils n’en ont vraiment rien à faire.
Toutes les valeurs sont à défaire
Sauf celles des juteux transferts
Qu’ils veillent toujours à parfaire.
Mais la terre on va pas la refaire.
Et si on en fait un enfer,
Demain on aura du souci à s’faire.
Nous serons le bouc-hémisphère !
Voris Bian