Jeudi, je rencontre les Soldat Louis

Après Gilles Servat en novembre, je rencontre Soldat Louis jeudi pour la soirée de notre association Paroles d’Artistes de Pont-Aven. Pour ces soirées, je rédige la présentation pour chauffer la salle. En avant-première voici la présentation de jeudi prochain des trois invités.

Ma présentation de la soirée Paroles d’Artistes du jeudi 27 janvier 2011

Guillaume Lasbleis, gardien de phare

Il est des métiers qui font rêver, il en est d’autres qui vous font trembler…à vous rendre le teint blafard. Qui n’a rêvé d’affronter les éléments déchainés et ses propres démons ? De ces démons qui peuplent ces « enfers » comme on les nomme (le pire étant Ar Men). Où l’on est seul, face à soi-même.

Je sais que ça vous effare mais pour Guillaume Lasbleiz, ce métier n’a rien d’angoissant.. Pourtant le risque est que le phare lasse Guillaume et que Guillaume Lasbleiz… C’est sûr, si l’on n’est pas né pour le phare, le phare devient un fardeau. Mais Guillaume Bleis est né fils de gardien de phare. Cela aide…un peu ! Mais juste un peu car gardien de phare, c’est pas fastoche. Il suffit pas d’tirer les mains d’ses poches. Si vous craignez les pharyngites, ne faites pas gardien de phare ! Demeurez plutôt à proximité des pharmacies.

Dans le phare, gare au cafard, les soirs de tempête et de fanfare. C’est pas des fariboles, ça peut vous rendre soiffard. Or, il ne faut surtout pas boire jusqu’à finir rond comme un phare. Car, comme le dit Nougaro, quand le gardien de phare est rond, il se prend pour le pharaon des pyramides humides. Un pharaon qui ne fera pas longtemps le fanfaron je vous le dis.

Guillaume, lui, se présente comme veilleur de « tour en mer ». Un métier qu’il défend fa-rouchement. Un métier à grande responsabilité (et là je redeviens sérieux). Dans son phare, loin des farandoles, il faut veiller en permanence et maîtriser les vapeurs de pétrole pour que les feux guident les marins. Ce soir ces feux ont guidé Guillaume Lasbleiz jusqu’au Café du Centre pour les rencontres de Pharoles d’Artistes !

Renaud Detressan

Renaud Detressan est le petit-fils de Théodore Botrel mais il se la joue modeste en chantant « Tu sais, on est comme on est. On n’est jamais que c’qu’on est ». Alors, peut-être, pour compenser, il s’est dédoublé : il est Gary Wicknam pour le groupe Soldat Louis, mais il est aussi Renaud Detressan pour sa carrière solo qui comporte un répertoire personnel et l’héritage de pépé Botrel dont il reprend les « airs de famille » en 2009.

Il est donc aussi de la bande des sales gosses de Lorient alias les Soldat Louis dont il est l’auteur – compositeur. On l’imagine rencontrant Serge pour la première fois mais sans chichi. Pas en bafouillant « suis-je chez ce cher cherge ? Sui-je cé che cher Serge, suis-je chécheucheu …non !

– C’EST LA ?»
– OUAIS ! C’est là ! répond l’autre. Sans chichi, j’vous dis. Et à l’abordage du comptoir pour célébrer la rencontre. Encore un rhum, Renaud ?

Serge Danet

Serge Danet, c’est Soldat Louis ! C’est pas le petit-fils du barde. D’ailleurs, il aurait pu parodier son compère et chanter « Tu sais on est comme on est, on n’est jamais qu’Serge Danet »

Mais c’est Soldat Louis, et Soldat Louis, dame ! C’est pas du sirupeux. Pas du Obispo, plutôt du « au bistrot ». Ce n’est pas Le Soldat rose non plus ! Non, c’est une bande de matelots assoiffés qui débarquent après un long voyage en gueulant « du rhum des femmes ! » « C’est pas du pipeau » mais du gros biniou rock qui tâche si on peut balancer çà comme un compliment. Quand ils chantent les Martiniquaises, ils ne brodent pas de la dentelle. Leurs refrains portent jusqu’à Lamèque. Non, pas La Mecque, mec ! L’île de Lamèque au Canada où tous les Acadiens, toutes les Acadiennes ont chanté et dansé leurs refrains.

Ah ! Ce n’est pas de l’angliche mais du français m’sieurs dames et bien gouailleur. Du gouailleur mauvais goût ailleurs ? Peut-être mais qui nous plaît bien à nous. Yes sir ! C’est des Tontons flingueurs ! Mais pas de ceux qui dispersent et qui ventilent. Non. Si vous entendez des « pouk ! pouk ! », ce sera seulement des bouchons qui sautent. Sauf si on les cherche trop comme ceux qui les déclareraient finis et leur tricoteraient un scénario genre « Il faut sauver le Soldat Louis » Alors là, ils s’énerveraient en criant : « les Soldat Louis, c’est pas du cinoche. » La preuve, ils sont venus ce soir à Paroles d’Artistes.

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