Désormais, il nous faut penser l’avenir selon des schémas nouveaux, la parenthèse Sarkozy va s’achever en 2012.
Le vent de l’Histoire a soufflé et le sarkozisme, déjà affaibli par ses errements et ses erreurs, a perdu toute crédibilité. Marcher comme un forcené contre le sens de l’Histoire ne vous aide pas à remporter une élection…
Le destin est ainsi tracé. Dès le démarrage en fanfare, Sarkozy allait contre l’Histoire en prônant le développement des subprimes, en instituant le bouclier fiscal alors que la crise allait renforcer encore davantage les inégalités, en imposant le traité européen au mépris de la volonté du Peuple qui s’était exprimé et alors que l’aspiration à la démocratie est générale, en négligeant l’exigence populaire de probité de la classe politique, en creusant les déficits de manière jamais atteinte jusqu’ici. Et je m’arrête ici car la liste est tellement longue.
La plus grave erreur de Sarkozy aura été de marcher contre l’Histoire en soutenant les dictateurs coupables de corruption, et même pour l’un d’entre eux de crimes contre l’Humanité. Quand Khadafi sera tombé, on saura jusqu’où la complicité aura poussé les choses. Les peuples arabes spoliés et martyrisés se sont levés avec succès et pendant ce temps que faisaient Sarkozy et sa clique ? Des affaires, rien que des affaires (Woerth, Copé, MAM, Ollier…) ! L’Histoire ne pardonnera pas une complicité aussi active avec les forces de la réaction et de la terreur.
Sarkozy n’a rien anticipé, rien accompagné, il n’a été d’aucune aide dans ce mouvement d’ampleur historique qui va redessiner totalement la géopolitique. Si gouverner, c’est prévoir, le constat est sans appel : Sarkozy n’a jamais gouverné. Il a profité, juste profité. Son clan sortira enrichi de cette funeste parenthèse de cinq années (mais plus en réalité car il jouait un rôle important dans le gouvernement Chirac). La France, elle, en sortira appauvrie et affaiblie.
S’imaginer que Sarkozy peut se régénérer alors qu’il est au maximum à 30 % dans les sondages est irréaliste. Encore faut-il retrancher de ce score la part de bonus au président en titre, bonus qui va sauter quand les candidatures adverses vont s’affirmer. Sarkozy n’a plus d’atouts. Des atouts, il en a eu : la présidence de l’Europe, la présidence du G20, la possibilité de réformer les règles lors de la crise financière. Il a grillé toutes ses chances et n’a rien fait du tout pour ce qui est des deux derniers points.
Il tirera ses dernières cartouches pour conserver un minimum de crédibilité et faire passer ses dernières réformes, mais nous entrons désormais dans l’ère des apparences et du bluff. Miser sur Sarkozy pour 2012 est ringard, has been.
Sarkozy sera prochainement éliminé du paysage. Il nous faut à présent penser l’ère post-Sarkozy.
Ne vous enthousiasmez pas trop vite, aux USA, Bush a fait 2 mandats …
Mamouchka.