Sur le banc des remplaçants,
On échange des mots glaçants
L’humour même s’y fait grinçant.
Si fait ! Madame, et c’est lassant !
Sur le banc des remplacés,
On voit des pseudo-opposants
Qui ne cherchent qu’à se placer,
Qui même y pensent en se rasant.
Cul calé sur le banc de touche,
Se dresse à peine un franc-tireur
Qui tire sa dernière cartouche
Sans le courage du tirailleur.
Les coups francs c’est sur le terrain,
Ici c’est les coups dans le dos.
Ici on se fait plus de cadeau
Entre perdants tombés du train.
Sur coup de sifflet de l’arbitre,
Ils ont dû rendre leurs pupitres
Et tous regagner leurs pénates.
Certains ont pris des coups de savate.
Et c’est un étonnant bestiaire,
Où se mêlent le bon grain et l’ivraie,
Ceux qui mentent et ceux qui disent vrai,
Qui prend le chemin des vestiaires.
Ce qui explique cette amertume.
C’est jamais bon de boire la tasse
Ni de tomber dans la disgrâce.
Et de partir avec les plumes !
Y’aura pas de prolongation
Il n’y aura pas de tirs au but.
Certains sont en relégation
Vous en devinerez les noms…
Voris Bian.