On a diabolisé Jérôme Kerviel. Puis la justice l’a frappé non pas en le condamnant mais le damnant !
A ce tarif-là, ma parole, on l’a puni comme un trader à main armée !!!
Quand le système devient fou, il faut défendre sans l’ombre d’une hésitation l’individu. Voltaire n’aurait pas dit le contraire.
Cette décision de prétendue justice intervient pour faire oublier les promesses qui ne seront jamais tenues : la « moralisation du capitalisme » par exemple…Pour faire oublier aussi qu’aucune leçon n’a été tirée de la crise financière et que nous vivons dans la plus grande des insécurités puisque demain tout peut recommencer en pire…
Le Peuple n’acceptera jamais l’idée que l’on puisse condamner un homme à une amende que sa vie entière ne permettra pas de payer. Car c’est une perte totale de sens de la notion de justice et c’est même tout le contraire : c’est de l’injustice. Comment appeler autrement l’acharnement à vie contre un citoyen ?
Ainsi va la justice aujourd’hui, comme une religion : elle absout ici, et voue aux enfers là. Le « ici » et le « là » n’ayant pas changé depuis Jean de Lafontaine : « selon que vous serez puissant ou misérable, etc. »
On dit que la justice est rendue au nom du peuple ? C’est faux ! Elle est rendue au nom des puissants.
Ces juges-là méritent le sort de celui de la chanson du « Gorille » de Georges Brassens.