Fadela, elle a quarante-quatre ans
Rien à redire sur l’ex-ministre des finances
Ni sur la chasse aux Roms en France
Aux journalistes, embarrassée, elle répond tout en souriant :
« Tout çà c’est complexe…
J’dis pas que je suis pas perplexe
Mais tout çà c’est complexe.
C’est la loi : Dura lex sed lex. »
Elle s’ennuie au gouvernement
Elle ne dit rien quand Sarko ment.
Ni Quand Kouchner fait semblant
D’être troublé. Alors, elle dit en souriant :
« Tout çà c’est complexe… »
Elle répète ça comme un réflexe
« Tout çà c’est complexe… »
Si on insiste, elle se vexe.
Ratonnades des indigents,
L’ONU, la gauche, le Vatican,
Ces critiques sont négatives.
Cela l’ennuie trop, elle esquive :
« Tout çà c’est complexe…
Elle veut pas qu’l’homme à la Rolex
Demain la pointe de l’index.
« Tout çà c’est complexe…
Fadela, elle a quarante-quatre ans.
Elle fait rien au gouvernement.
Mais elle collabore activement
Elle fait comme Sarkozy, elle ment.
Mais vous savez, « Tout çà c’est complexe… »
Les faits relatés sur Marianne 2 (extraits) :
Après Hervé Morin, Bernard Kouchner, c’est au tour de Fadela Amara, sur RTL , de faire part publiquement de ses états d’âme. Mais en Sarkozie, cet exercice est apparemment très « complexe ». En 2010, un ministre, ça entrouvre seulement sa gueule et ça la referme.
Exemple lorsque Fadela Amara est interrogée sur le discours de Grenoble au cours duquel le président a établi un lien entre insécurité et immigration ? Sa réponse vire à l’équilibrisme : « Je pense que c’est assez complexe. Si vous me posez la question très claire, s’il y a un lien entre immigration et insécurité, je vous dirais non. Je suis convaincue que l’insécurité n’a absolument pas de couleurs de peau. (…) Je ne suis pas convaincu, par ailleurs, quand on parle du discours
du président Sarkozy à Grenoble, dans la lecture que j’en fais, qu’il y ait ce lien aussi formel. (…) C’est beaucoup plus complexe que ça. »
Mais les propos du chef de l’Etat l’ont-ils seulement choquée ? « C’est plus complexe encore une fois.