Les giga oc têtes du MoDem : Robert Rochefort

« A ma guise » n’est pas la devise de ce Rochefort-là qui n’est pas non plus moustachu. Robert Rochefort est une grosse tête qui a rejoint le Modem pour y être désigné tête de liste dans la circonscription Sud-Ouest lors des élections européennes de juin 2009.

 
Depuis plus de 20 ans à la tête du centre de recherche pour l’étude et l’observatoire des conditions de vie, (CREDOC) Robert Rochefort est le plus fin connaisseur des phénomènes de consommation en France. Il est aussi candidat du MoDem pour les européennes de 2009, dans la circonscription Sud-Ouest. Cet homme d’expérience, expert très prisé, en connaît un fameux un rayon sur la consommation et le pouvoir d’achat.

Du pain, du vin, du Rochefort :

Robert Rochefort a été maître de conférence à l’ÉNA et il est aussi (entre autres) membre, depuis mars 2006, du Conseil d’analyse économique auprès du Premier ministre. C’est un expert dont on s’arrahce le service mais c’est surtout entant que directeur du CREDOC qu’il est le plus connu du grand public.

Le rôle du CREDOC est d’analyser les comportements des consommateurs et leurs modes de vie. Il publie des documents précieux et riches d’information que le public peut consulter sur son site  : une lettre mensuelle, « Consommation & Modes de Vie » dont chaque numéro est consacré à un thème unique, éclairant les grands débats contemporains. Il publie également des rapports et études thématiques.

Si Robert Rochefort met de côté sa casquette de directeur du CREDOC pour mettre ses compétences au service de l’Europe si les électeurs le désignent, sa forte expérience acquise à la direction du CREDOC ne peut être qu’utile à un moment où les électeurs sont en quête d’élus qui comprennent bien les ressorts du pouvoir d’achat et de la consommation et qui sont en situation d’être sensibilisés à leur situation difficile.

« Plus Robert que Rochefort », le consommateur ?

Au moment où il s’apprête à abandonner son poste de directeur du CREDOC pour conduire la liste du Modem dans le Sud Ouest, aux élections européennes, Robert Rochefort présente dans une interview accordée au magasine « Challenges » de mars sa conviction personnelle selon laquelle nous assistons à la fin de l’hyperconsommation. Il faut consommer mieux et, en particulier, « acheter moins mais mieux« . Il ne fait du reste que cautionner une tendance actuelle des consommateurs. « On a le sentiment de ne pas avoir assez d’argent pour consommer mais que la consommation est une impasse, notamment environnementale. »

Robert entrevoir trois hypothèses de sortie possible de cette crise : « La première consisterait à opter pour une société low-cost. C’est une impasse. La seconde conduirait le consommateur à faire une sélection des produits qui continuent de la faire rêver. Je n’y crois pas. La Troisième est un modèle qui privilégie l’amélioration qualitative de l’offre. J’achète peut-être moins de produits mais chacun renferme du sens, des valeurs, une utilité pour laquelle je suis prêt à payer le prix. »

Pour faire éclore ce modèle, il faudrait « un renforcement de la réglementation, qui correspond d’ailleurs assez bien au retour de l’Etat, auquel nous assistons. L’installation de radars, par exemple, et donc la limitation de vitesse correspond à la fin de ce secteur. De la même façon, en instaurant une fiscalité verte pour limiter l’importation de produits lointains, à contre saison, comme les fraises sud africaines. Les consommateurs sont prêts. »

Mais, dit Rochefort, la fin de l’hyperconsommation ne signifie pas pas la décroissance dont les gens, dans leur majorité, ne veulent pas. Ce que veulent les gens, c’est « retrouver les notions d’équilibre, de bon sens« , pas renoncer à dépenser.

Robert Rochefort, vigie des comportements des consommateurs français, peut, à partir des constats rendus par les analyses du CREDOC, dresser les tendances et faire des prévisions d’avenir. Cela tombe bien puisque ne dit-on pas justement que gouverner c’est prévoir ? Pour lui, il apparaît que les Français restent confiants dans l’avenir mais ils manifestent « une défiance contre la société d’abondance« , plus soucieux désormais de la quantité que de la qualité. Sans être des « foules sentimentales », les Français se retrouvent autour de valeurs sûres comme la famille, les choses saines (l’agriculture biologique par exemple). Le marché des cadeaux continue de bien marcher, ce qui est bon signe.

Robert Rochefort a choisi le MoDem pour les idées qu’il partage avec ce parti mais aussi parce que « Bayrou a la pensée la plus profonde« . 

Nul doute que l’esprit de fin analyste et d’expert de Robert Rochefort viendra compléter cette profondeur de vue.
Article de Robert Rochefort sur le site du MoDem.

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