I
A la station Edgar Quinet
Qui n’est pas loin de chez elle,
Elle était là, elle bouquinait.
Elle voulait pas rentrer chez elle.
Là dessus je la taquinais,
Je lui parlais d’Edgar Quinet
Qui n’aimait pas trop le progrès.
J’me dis que j’n’ai aucun regret
D’avoir appris ça à l’école
Dans une dictée pour une colle.
Refrain :
Jamais ! Jamais, Edgar ne ment
Mais c’est un sacré garnement.
Jamais ! Jamais, Edgar ne ment
Sauf peut-être occasionnellement.
II
Je lui demande qu’est-ce que tu lis ?
Elle me répond c’est Edgar Poe.
Je me dis quand même j’ai du pot
Quel signe ! Je la veux dans mon lit.
Car c’est très fort à tous égards
De tomber là sur deux Edgar.
Connus de moi. C’est sûr qu’Edgar
Et même deux sur ce quai d’gare,
C’est aussi rare que Balthazar,
Cela n’s’appelle plus du hasard.
Refrain :
Jamais ! Jamais, Edgar ne ment
Mais c’est un sacré garnement.
Jamais ! Jamais, Edgar ne ment
Sauf quand il fait du boniment.
III
A la station Edgar Quinet
Qui n’est pas très connu je sais,
Je sentis la chance qui passait
Tandis que je la taquinais.
Soudainement, je me fis fort
De m’étaler sur Edgar Faure.
Je vis que je l’enquiquinais
Soudain à la station Edgar Quinet.
Elle me laissa sur le quai d’gare.
A cause de ce paltoquet d’Edgar
Refrain :
Jamais ! Jamais, Edgar ne ment
Mais c’est un sacré garnement.
Jamais ! Jamais, Edgar ne ment
Même quand il emballe trop crânement.
Voris Bian 30 juillet 2011