Ma copine à bulles
Ma copine est à tu et à toi
Avec le monde de la bédé
Avec tous ces gens qu’elle côtoie
J’ai plus qu’à devenir pédé.
Car depuis qu’elle adule Siné,
Je ne baise plus ma dulcinée.
Plus moyen d’avoir un plan cul
Tant elle idolatre Plantu.
Parfois quand elle me sourit,
Je le crois pas, faut qu’elle reluque
Les fesses du gros chat de Gelluck !
Je reconnais plus ma souris.
Quand je veux lui coincer la bulle,
Elle me parle à travers des bulles.
« Et toi, t’aime qui ? Pardi, Tardi ?
Moi ? Je fais d’la tachhycardie… »
Et quand j’essaie de la toper,
Elle m’répond pas onomatopées.
Parfois je me dis « mon gars,
T’as plus qu’à te mettre aux mangas ! »
Elle me traite de gros faisan
Parce je n’aime pas Jacques Faisant.
Elle me traite de Superdupont.
J’n’ai plus qu’à me jeter du pont.
Un jour je vais planter plantu
Et je vais calciner Siné.
Et j’ferai surveiller Hergé
Par un copain qu’est aux RG.
« En voilà encore un qu’a bu.
Il a assassiné Cabu.
Il est venu descendre Piem
Au festival d’Angoulême.
Je recruterai Lucky Luke
Pour abattre Philippe Gelluck.
Enfin, j’le vois mal mon avenir
Et tout cela va mal se finir.
Refrain :
Je me fiche bien d’Achille Talon
Moi, j’ai le sexe dans les talons.
Avant, elle lisait Pif gadget.
Au moins je faisais le gadget.
Mais depuis qu’elle plonge dans Tintin
Pour moi c’est toutes les nuits tintin.
Et pour l’amour elle s’inspire où ?
Tout bonnement dans les Spirou !
ou alors, refrain !
Cachez ces dessins que je ne saurai voir
J’ai les testicules qui tintinnabulent.
Dans mon bain à bulles, je me sens tout nul…
Ma douce, descends de ta tour d’ivoire.
Reviens donc me voir
Et à bas les bulles !
Voris Bian 17 juin 2011
La cinéphile
C’est une féministe,
Une déracinée
Du bassin parisien
Qui s’fait bassiner,
Qui roule du bassin.
C’est une féministe,
Qui va au ciné
Pour halluciner.
Rouler du bassin.
Revoir Jules Dassin.
C’est une féministe
Qui va au ciné
Où le machiniste
Fait que s’échiner
Sur du Téchiné.
Elle est vaccinée
Elle est majeure.
Elle lève son majeur
Aux réclames Jean Mineur.
Sans s’faire bassiner.
Car de son bassin,
Elle joue à dessein.
Et elle joue des seins.
J’vous fais un dessin
D’Cabu, de Siné ?
Elle va au ciné
Sur son trente-et-un
S’faire assassiner.
Car au vingt-et-un
Habite l’assassin.
Se faire machiner
Par le machiniste,
Caleçon calciné
D’amour fasciné
Pour la dulcinée.
C’est une féministe
Qui aime accorder
A l’accordéoniste
Les grâces de son derrière
Quand elle sort par derrière.
C’est une féministe,
Une déracinée
Du bassin parisien
Qui s’fait bassiner,
Qui roule du bassin.
Refrain : plus tard !
Voris Bian 17 juin 2011