Tu avais le droit, Havel, d’hériter de ce que tes parents ont bâti de leurs mains.
Tu avais le droit, Havel, d’étudier comme tout un chacun.
Mais ils t’ont privé, Václav, de tout cela, les communistes slaves.
Ils t’ont tout pris, Václav, ils t’ont rangé au rang d’esclave.
Tu avais le droit, Havel, de prendre la plume et d’écrire,
Tu avais le droit, Havel, le devoir de tout nous décrire.
Mais ils t’ont censuré, Václav, tu as senti en toi monté la lave.
En toi le dissident a pris le dessus sur l‘esclave.
Très tôt monté sur les tréteaux,
Tes pièces ont été mises en pièces.
Pour avoir dénoncé l’obscène scène,
Tu fus privé de tout mécène.
Alors sur la scène internationale,
Tu jouas les valeurs humaines nationales
Qu’ils avaient broyées avec leurs chars lourds.
Ton printemps, Václav, fut la Révolution de velours.
Tu avais le droit, Havel, de vivre debout comme un homme.
Tu avais le droit, Václav, de défendre les Droits de l’Homme.
Tu avais le droit,
Et nous avons le droit..
Voris Bian 19 décembre 2011