Le cas Lambour

L’occasion était trop bonne pour un calembour avec un nom pareil. Mais Maria Lambour n’est pas n’importe qui. Elle vient de fêter ses cent ans (née le 2 septembre 1911) et c’est la dernière femme à porter la coiffe bigoudène chaque jour. Elle est célèbre depuis quelques années grâce notamment à sa réplique « « Piiiirat’, z’ont volé not’ recette » ! » dans la publicité pour Tipiak.

To be or not to bigoudène !

« Si je tire ma coiffe, je n’existe plus », dit-elle. Si être bigouden ne veut plus dire grand-chose aujourd’hui, pour Maria c’est tout. C’est son identité.

Quel personnage, cette bigoudène centenaire, paraissant moins, joviale et au bagou désormais célèbre ! Né à un monsieur Maréchal, elle devient veuve à l’âge de 29 ans, son homme ayant été emporté en 1940 par la maladie. « Maréchal, nous voilà ! », lui a chanté la Grande Faucheuse… Dès lors, elle tiendra son bistrot- épicerie pendant 50 ans avec poigne et bonne humeur. Elle a toujours servi les clients avec la coiffe, c’est ce qui lui a permis de garder sa clientèle face à la concurrence.

C’est aussi l’occasion de donner un coup de projecteur sur l’histoire de la bigoudénie. Les journaux locaux lui rendent hommage :

Le Télégramme

Ouest-France

Maria Lambour, 100 ans, est la seule bigoudène à porter encore chaque jour la fameuse coiffe traditionnelle des bretonnes, ces 33 centimètres de dentelle fièrement dressés. Et cela fait 94 ans que ça dure… Chaque matin elle consacre une demi-heure à cette préparation minutieuse. C’est le temps qu’il faut pour peigner ses cheveux encore bruns, placer un bonnet sur sa tête pour les maintenir avant d’épingler la coiffe de 32 cm et de nouer les lacets sous le menton.

Il y a un an, elle a perdu une de ses amies Maria Paul, qui portait aussi la coiffe. Les représentantes de la véritable bigoudène auront bientôt toutes disparues…

 

 

Cette entrée a été publiée dans Société. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire