I
Sur la place Tahrir,
On se surprend à rire.
Sur la place Tahrir,
On rêve sans tarir.
Ibrahim s’écrie « vive la liberté !
A mort la propagande !
Qui veut la liberté
La chante en toutes les langues ! »
Sur la place Tahrir, de féroces voyous,
Viennent d’on ne sait où
Ils nous jettent des pierres.
Comme à l’âge de pierre.
II
Sur la place Tahrir,
On les voit atterrir.
O ! Ma place Tahrir,
Où sont passés tes rires ?
Et Imaël dit « il faut pas s’alarmer »,
L’armée, c’est notre armée.
Les soldats sont nos frères.
Mais soudain s’engouffrèrent
Sur la place Tahrir, ces furieux mercenaires
Venus pleins de colère
Nous donner du bâton.
Comme le font les matons.
III
Sur la place Tahrir,
On jure de pas trahir.
Sur la place Tahrir,
Dans la nuit d’Altaïr.
Et Ahmad dit « journalistes, amis,
Luttez sans compromis,
Soyez à nos côtés ! »
Soudain de tous côtés
Sur la place Tahrir, le Peuple devient foule
Et pour la propagande
Sur eux il se défoule.
Comme font les pires bandes.
IV
Sur la place Tahrir,
On ne peut pas trahir.
Sur la place Tahrir,
On ne peut pas partir.
Mohamed nous crie « appelez les secours ! »
On a plus de recours.
L’armée n’a pas chargé.
La foule s’en est chargé.
Sur la place Tahrir, de la Libération,
Nous sommes la Nation
Qui combat la terreur
D’un pouvoir franc-tireur.
Sur la place Tahrir,
On commençait à rire.
Sur la place Tahrir,
On rêvait sans tarir…
Voris Bian