Joyeuses gaudrioles (no 2) : les femmes callipyges

Les femmes callipyges

I

Quand j’étais à mon plus bel âge,
Une mystérieuse femme mésange,
Vint avec tout un équipage
De déesses à jolis corsages
Me dispenser force et prodiges
Pour que grandisse mon prestige
Auprès de filles sans fesses : challenge !

Je lui dis :

Voyez-vous, je suis en apprentissage.
Quand on sort de son pucelage,
Une telle maigreur afflige :
J’aime les femmes callipyges !

II

Quand je fus dans la force de l’âge,
Me tomba du ciel un archange,
Pourvu d’un fort bel équipage
D’Amazones au parfait lignage
S’offrant à me prendre en otage,
M’infliger de divins outrages
Tout en me couvrant de louanges.

Je lui dis :

Voyez-vous, je ne suis plus en rodage.
Quand on va sur ses trente piges,
On se perfectionne et, rondeur oblige,
J’aime les femmes callipyges !

III

Quand je vivais entre deux âges,
Un être fabuleux, étrange,
Vint avec grand attelage
Des plus majestueux Apollons en cage
A la sublime et verte tige
Pour me proposer des vertiges,
Me faire goûter à d’autres vendanges.

Je lui dis :

Voyez-vous, je ne suis pas de ce compagnonnage
Je préfère le coquillage
La tourterelle à la peau douce, dis-je :
J’aime les femmes callipyges !

IV

Je me croyais à l’abri à mon âge
De toute invitation à la fange,
Quand hier tout un aréopage
Sur ma messagerie vint à l’abordage
Me crier « jamais assez haut on érige
Son phallus et la médecine vous oblige
A vous montrer encore à la page.

Je leur dis :

Voyez-vous, j’ai l’âge de mon pelage.
On ne me changera pas à mon âge :
Vos tops models sont de haute voltige
Mais j’aime les femmes callipyges.

Voris Bian

Cette entrée a été publiée dans Mes créations musicales et poétiques. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire