Ce soir je coupe la télé

Il voulut d’abord nettoyer
La racaille avec le Karcher
Les promesses, elles ne coûtent pas cher
Mais on le vit s’encanailler,
Railler, brailler, aboyer, batailler, chamailler, ferrailler, guerroyer, rudoyer, foudroyer.

Il dit ensuite faut travailler
Et faire des heures supplémentaires.
Et pas de grève sinon karcher !
Mais on le vit alors bailler,
frayer, pagailler, papagailler, ripailler, chatoyer, se déployer, arsouiller, pas travailler.

Il dit faut économiser
A cause des gouffres budgétaires
Et supprimer des fonctionnaires.
Mais on le vit défrayer, monnayer, gaspiller, s’auto-amnistier, s’auto choyer.

Il dit qu’il a beaucoup changé :
Irréprochable, honnête et fier.
Mais Bettencourt l’a soudoyé. Les journalistes il les a empaillés ou bien il les fait surveiller. Et on le voit tripatouiller et bidouiller. Mais son joujou va s’enrayer.

Ce soir il dira qu’il faut continuer.
Sans Borloo le dépenaillé,
Avec un gouvernement qui sera plus dépareillé.
Mais c’est le même poulailler qui ne fait que tailler, s’auto ravitailler, noyer et tournoyer, broyer, rouiller, souiller, en-sommeiller et magouiller !

Il n’est plus temps de pinailler, louvoyer, délayer, essayer ni de ployer.

Alors ce soir je coupe la télé.
Et c’est la meilleure chose à faire.

Voris Bian.

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