Michel Rocard a-t-il complètement pété les plombs ?
Voici que dans Le Monde 6 août, il compare le projet de condamner les parents d’enfants délinquants au régime de « Vichy » et aux « nazis ».
Pourtant, il y a quelques jours, le même s’était fendu d’un appel au calme général cosigné par Simone Veil.
Mais aujourd’hui, voilà que Sarkozy est devenu Hitler ou Pétain !
Est-ce bien sérieux dans la bouche d’un homme jusqu’ici respectable ? Ma réponse est « non ». Trois fois non, cent fois non ! Rocard a changé d’humeur brusquement et semble ignorer désormais tout sens de la mesure.
Dans l’affaire Woerth-Bettencourt, il signait un papier par lequel il exigeait de l’Opposition de faire silence sur les dérapages constants et répétés du petit monde de la sarkozie qui mêle sans tabou le pouvoir et l’argent. Chut ! Au nom de la démocratie -la sienne ! -, mais taisez-vous donc, malfaisants !
Et à présent, il faudrait laisser passer sans réagir ses comparaisons nauséabondes, ses excès exécrables de langage ?
Rocard empêtré tente de se justifier : Il refuse une « opposition systématique » au président, mais « quand il y a désaccord (…) je ne l’étouffe pas« , explique-t-il. Là c’est moi qui manque de m’étouffer ! Combien de fois ne s’est-il pas effacé devant les attitudes insupportables du petit chef, ses combines et ses réformes injustes ?
Décidément très loin de la conception d’opposition de François Bayrou qui réagit toujours avec conséquence, sans complaisance mais sans excès de langage.
Rocard, aigri, conclut sur un mot de vengeance : « je dis qu’il le paiera et qu’il l’aura mérité ». S’il avait fallu attendre le réveil de Rocard pour faire payer Sarkozy dans les urnes…Au revoir Monsieur Rocard !
Mais les choses vont vite, il en est même qui vont jusqu’à parler de sondages truqués à propos de l’approbation des sondés. Truqué ! Attention à ce que l’on affirme sans preuve.
Michel Rocard essaie de revenir à gauche après avoir critiqué la position du parti socialiste sur les retraites, rien de plus .