Ma Daisy des îles (chanson ou slam)
I
Ma Daisy des îles, désirez-moi
J’ai le coeur par trop en émoi.
Daisy des îles, emmenez-moi
Je vous supplie depuis des mois.
Daisy des îles est désirée
Des innombrables soupirants
Les choses ne vont qu’empirant.
Mais de moi se fait désirer.
Et même s’il se désiste Eric
De la foule des hystériques,
Il reste encore le bel Aimé
Qui cherche à s’en faire aimer.
II
Ma Daisy des îles, désirez-moi
J’ai le coeur par trop en émoi.
Daisy des îles, emmenez-moi
Je vous supplie depuis des mois.
Daisy des îles est désirée
Des histrions, des hidalgos,
Des Italiens de Chicago.
Mais de moi se fait désirer.
Et Daisy deale des idylles
Auprès des idiots inutiles.
Et Daisy mène des hymens
Avec de drôles de specimens.
III
Ma Daisy des îles, désirez-moi
J’ai le coeur par trop en émoi.
Daisy des îles, emmenez-moi
Je vous supplie depuis des mois.
Daisy des îles est désirée
Des Iroquois et des Inuites,
Des innommables parasites.
Mais de moi se fait désirer.
Daisy me dit quand je la fixe
Que je suis pris d’une idée fixe.
Daisy, tes désirs sont des ordres.
Si tu veux, j’entre dans les ordres.
IV
Ma Daisy des îles, désirez-moi
J’ai le coeur par trop en émoi.
Daisy des îles, emmenez-moi
Je vous supplie depuis des mois.
Daisy des îles est désirée
Des immans, des prêtres cathos,
Des zigotos à biscotos
Mais de moi se fait désirer.
Daisy des îles, désillusion.
Souffrez que je fasse allusion
A mes tourments perpétuels.
Daisy vous m’êtes trop cruelle.
V
Daisy des îles est désirée
D’une foule de gens interlope,
Des hypermétropes de Saint-Trop’
Mais elle est aussi désirée…
Des Hippolyte et des Ignace
Et des hypocrites à tignasse.
Des idéalistes rêveurs
Et des pramatiques menteurs,
Des irréductibles dragueurs,
Des immatures enfants de choeur,
Des irascibles et des ignares
Des idoles et des superstars
Des Yves, des Yvon, des Ivan,
De l’eau de la terre et du vent.
Des innocents et des pervers
Des saisons même des hivers
Mais moi, Daisy, quand je vous fixe,
Quand je vous trouve désirable,
Vous dites que j’ai des idées fixes
Et vous me tombez sur le rable.
Et pourtant, ma Daisy des îles,
Tout vous désigne pour être à moi.
Des histoires drôles moi j’en ai
Et des idées aussi j’en ai.
Ma Daisy des îles, désirez-moi
Je vous le dis une dernière fois.
Daisy des îles, acceptez-moi.
Je crois que j’ai perdu la foi.
Donnez vos desiderata,
Faites fi des idées reçues
Mais là j’ai dit, quelle cata ! –
« Laissez-moi vous monter dessus ! »
D’hésitation elle n’en eut pas
Elle me gifla comme un infâme.
De honte j’ai tourné le pas
Et je suis rentré chez ma femme.
Voris Bian, 29 avril 2011