Dure la crise du logement. Que propose Celui dont-on-ne prononce-pas-le-nom ? Que dit Celui dont-on-ne prononce-pas-le-nom-non-plus ? Vous avez vu ? C’est vraiment ridicule, non ? Allez, chanson !
I
Le proprio vient à la charge.
Et me réclame aussi les charges :
« Chaque mois il me faut guerroyer
Et je ne vois guère le loyer. »
« N’espérez pas m’apitoyer.
Donc inutile de larmoyer.
Pas la peine de louvoyer.
Et merci de me vouvoyer. »
Refrain :
Cela fait un fameux bail
Que vous me devez le loyer.
Je vais vous expulser : bye bye !
Je vais résilier votre bail:
Veuillez cesser d’atermoyer
Payez à terme le loyer !
Respectez les clauses du bail
Je n’suis pas l’émir de Dubaï.
II
Je me lance dans un plaidoyer.
Tout, dis-je, ne fait que merdoyer.
Quand j’reçois l’avis d’échéance,
C’est d’jà la dèche, la déchéance.
Il est inutile d’aboyer.
Plutôt que de me rudoyer
Ne pourrait-il pas m’octroyer
Un nouveau report de loyer ?
(refrain)
III
N’espérez pas me faire ployer.
Ni que je vais encore vous choyer.
C’est l’huissier qu’vais vous envoyer.
Et alors je vais vous broyer.
On vous a vu chez le joailler.
Je vois bien qui vous côtoyez,
Et bien souvent vous festoyez.
J’vais même vous mettre un surloyer.
(refrain)
IV
Je ne suis qu’un modeste employé,
Qui doit nourrir son foyer.
Et sous les dettes je suis noyé.
Vous, qui que vous soyez, vous me croyez ?
Soudain je sens un malaise me foudroyer.
Je vois tout tournoyer.
Dois-je de plus près le coudoyer
Le corrompre, le soudoyer ?
(refrain)
Voris Bian 30 janvier 2012