I
J’aurai les cheveux en bataille
Pour livrer ma dernière bataille.
J’aurai dans ma voix des tempêtes
Qui dresseront les cheveux sur les têtes.
Peut-être bien que je s’rai chauve
Mais je f’rai pas dans la guimauve.
II
Je surgirai sans crier gare
Quand viendra ma dernière bagarre.
J’aurai des éclairs dans les yeux
J’suis pas Thérèse de Lisieux.
Peut-être que je serai borgne
Mais gare à toi si tu me lorgnes !
III
Quand viendra mon dernier combat,
Je gonflerai comme un cobra,
Mon cou en sera terrifiant
J’fais pas l’discours lénifiant.
Peut-être que j’aurai plus de cou.
Mais je donnerai encore des coups.
IV
Je viendrai pour l’ultime lutte
Vous faire une dernière turlutte.
Même à ceux qu’ont la présomption
De mériter l’extrême-onction.
Allez, j’vous dis tout, j’vous mets dans l’coup :
On m’appelle monsieur L’Ankou.
Voris Bian 19 janvier 2012