I
J’écoutais de la musique soul
Assis sous un saule.
Je suis tombé sous son charme
Assis sous un charme.
Elle promenait son ombrelle
Juste sous mon ciel.
Moi je promenais son chien
Ce dimanche matin.
Refrain :
Je n’sais sous quelle sorte d’arbre,
Je la reverrai.
L’avenir n’est pas écrit dans le marbre
Mais ce que je sais
C’est qu’au milieu des essences,
L’idylle a du sens.
Elle monte en moi comme une sève.
Elle nourrit mes rêves.
II
Je lui ai écrit une lettre,
Assis sous un hêtre.
J’ai voulu briser mes chaînes
Assis sous un chêne.
Mais je suis resté prostré
Je n’lai pas postée.
J’ai j’té ma déclaration
Au fond d’un buisson.
Refrain :
Je n’sais sous quelle sorte d’arbre,
Je la reverrai.
L’avenir n’est pas écrit dans le marbre
Mais ce que je sais
C’est qu’au milieu des essences,
L’idylle a du sens.
J’en ressens le grand vertige
Au plus haut des tiges.
III
J’ai eu beau la supplier
Sous le peuplier,
Lui crier « je vais me noyer »
Là sous le noyer,
Elle n’est jamais revenue
Pointer son sein nu.
Maintenant il me faut attendre
Sous les feuilles tendres.
Refrain :
Je n’sais à quelle sorte d’arbre,
Je la reverrai.
L’avenir n’est pas écrit dans le marbre
Mais ce que je sais
C’est qu’au milieu des essences,
Tout reprendra sens.
Même si je dois saigner
Sous le châtaigner.
IV
Demain l’amour va reprendre forme
A l’ombre d’un orme.
Par la blanche chlorophylle
Renaîtra l’idylle.
Car au milieu des essences,
L’idylle a du sens.
Même quand les choses se corsent,
Elle perce l’écorce.
Voris Bian 8 janvier 2012