Inspiré par cet article.
I
Vous êtes éméché.
La vie n’est plus flammèche.
Vous rallumez la mèche.
Dans la nuit, la bougie
Vient éclairer ton bouge.
Tu sens que le sol bouge.
Ou bien ce sont tes pieds
Qui cherchent à voler.
Qu’est-ce que vous voulez ?
Il faut que l’on soit saoul.
Sous la jupe de la vie,
Pour en voir les dessous.
II
Vous êtes éméchée.
Vous n’êtes plus pimbêche,
Et vous voilà de mèche
Avec, là, la lie
De toute l’Humanité.
On sonne l’halali
De toutes vos vanités !
Car à l’heure des cloches
Vous voilà invitée.
Et vous videz vos poches
A la Cour des miracles
Où le vin est oracle.
III
Vous êtes aviné.
Vous l’aurez deviné.
Dans le fond raviné
Du rade, les buveurs d’eau
Ne prennent pas le radeau
De nos Eldorados.
Les peaux-rouges criards
Ne les ont pas pour cible.
Ils ne sont point sensibles
Aux poivrots égrillards.
Aux flots du Bateau ivre
Que le vin les délivre !
Voris Bian 30 décembre 2011