Alors que la société Total anonçait en février un super bénéfice, le plus gros jamais réalisé par une entreprise française (près de 14 milliards d’euros), on pouvait s’attendre à une réinjection d’une partie de cet argent dans un but d’intérêt général. Non seulement il n’en sera rien mais Total va supprimer 555 emplois pour alléger ses structures et enrichir davantage encore ses actionnaires.
Le MoDem dénonce : Sur son blog, Corinne Lepage met dans la balance les super profits de Total et la crise que nous connaissons et imagine le rôle utile que pourrait jouer cette manne inespérée dans le développement durable. L’Etat, lui, préfère récolter les impôts générés par ces sommes, mais ne récupérera que les recettes liées aux profits réalisés en France. La candidate aux élections européennes met l’accent sur l’opacité des comptes de la société Total. Elle en appelle à une responsabilité civique et à une utilisation intelligente et utile des super profits. Corinne Lepage : « Profits records de Total et crise » Total est aussi connue pour ses prises de risques irresponsables, ainsi dans l’affaire du naufrage de l’Erika, un sujet que connaît bien Corinne Lepage qui a été l’avocate efficace des collectivités locales, un combat qu’elle mène depuis 1978 où elle avait agi dans le procès contre l’Amoco Cadiz. Cette affaire ressurgit à Quimper. A Quimper, en effet, la municipalité socialiste décide de négocier avec Total et laisse tomber les poursuites contre Total dans le cadre du naufrage Erika. Le MoDem, par la voix d’Isabelle Le Bal, conseillère municipale et communautaire de Quimper, dénonce cette décision et en appelle à tous ceux qui ont à coeur de défendre la jurisprudence écologiste. Sur son blog, Isabelle Le Bal « Erika sort par la porte…et rentre par la fenêtre« . Dans cette affaire, le maire de Quimper invoque le fait que la commune cornouaillaise est la seule commune non littorale impliquée dans le procès et dit douter de sa légitimé à poursuivre l’action que la justice a pourtant reconnue comme parfaitement fondée et légitime. La demande en réparation est tout à fait fondée juridiquement puisque les préjudices sont prouvés même s’ils sont indirects : baisse importante du tourisme suite à la catastrophe. Il faut savoir, en effet, que de très nombreux estivants du littoral du Finistère profitent de la proximité de cette cité pour y faire du tourisme et du shopping. Dans un premier temps, la municipalité avait hésité à se retirer du procès et avait préféré ajourner le débat. Mais cette fois, elle a tranché, pas de manière franche toutefois : elle a décidé au niveau de Quimper communauté ! Ce qui revient au même mais permet d’escamoter le débat et donc de donner en plus un coup de canif à la démocratie. Quant à la cause de l’environnement, ce n’est plus un coup de canif mais une véritable balabre que l’on inflige à sa face ! Bien sûr qu’il ne faut pas hurler sans cesse après le libéralisme mais il y a ici un combat à mener sans pitié contre ceux qui abusent de leur situation et poursuivent avec cupididité des objectifs dangereusement contraires à l’éthique et à l’environnement. Et c’est pour cette raison que Quimper aurait dû renoncer à cette transaction déshonorante et poursuivre le procès, ce qui aurait aussi montré sa détermination et sa solidarité avec les communes directement victimes du naufrage de l’Erika, mais aussi une manière déterminée d’affirmer son intention de condamner l’attitude de Total, responsable de la catastrophe et qui ne se remet pas en question. Vous avez dit « refondation du capitalisme » ? Quelques naïfs ont cru entendre dans l’expression » refonder le capitalisme » une intention de mener à bien une action noble et vertueuse, alors que si l’on prend l’expression au pied de la lettre, cela signifie que l’on va renforcer encore les bases du capitalisme pour le rendre plus puissant. Et sans doute encore plus inhumain, plus cynique. Faute d’avoir mis la pression sur Total en exigeant l’utilisation des super profits dans un but d’intérêt général, le gouvernement se trouve aujourd’hui réduit à pousser des cris d’orfraie, à crier au scandale par la voix de Wauquiez, secrétaire d’Etat impuissant. On n’entendra pas Nicolas Sarkozy sur cette question. Logique : il est pour la refondation du capitalisme ! Et comme il l’a déclaré il y a quelque temps dans un restaurant en présence d’autres personnaltiés publiques, il sera « intraitable avec les faibles et serviles envers les puissants ». Total rigole donc et n’a fini de rire à nos dépens. Il reste les élections européennes où l’électeur aura l’occasion de voter utilement et, souhaitons-le, efficacement, pour marquer sa volonté de réformer réellement en profondeur et avec constance et persévérance le capitalisme, mais aussi mettre un frein sérieux sur les excès de toutes sortes, y compris de nos modes de vie, excès qui ne sont pas sans conséquences graves et durables sur l’environnement et sur la vie humaine. |
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Méta
Malheureusement, nous pourrions aussi dire :
le MoDem dénonce… et Total rigole.
Eh oui, c’est chaque année la même chose ; Total a au moins le mérite, en étant français, de nous rappeler ce qu’est une vraie multinationale invasive.
c’est pas un peu démagogique que de dire cela,ne faut il pas réfléchir un peu avant et se renseigner ailleurs que par les médias ,concernant total,il ne s’agit pas de licenciements mais soit des départs a la retraite,soit des changements de secteur,et en marge une embauche de 3000 personnes
ps:
mon frère travail chez total,voila pourquoi je tenais a donner mon avis