(hommage à Boris Vian)
I
Je suis un écrivant vivant.
Je ne suis pas dans la Pléiade.
Je ne suis pas Boris Vian.
Mais je te chante la sérénade.
Car
Je suis un écrivant vivant.
Je sais jouer avec le vent.
Avec le soir, avec les mots
Qui ricochent sur les rameaux
Qui poussent dans mon cœur d’amant,
Qui se languit impatiemment.
II
Je suis un écrivant vivant.
Et vivant cela veut bien dire
Que l’on tombe amoureux souvent.
Qu’avec les mots, l’on peut tout dire
Car
Je suis un écrivant vivant.
Qui se laisse bercer par le vent
Par la nuit, et par la musique
Qui anime une épée magique
Qui te transperce tendrement
Qui te donne à moi, mon enfant.
III
Je suis un écrivant vivant.
Et moi aussi je vais mourir.
Mais pour l’instant je suis vivant
Et je veux rester écrivant.
Car
On n’est vivant que dans le vent,
En demeurant simple écrivant
De ce qui tremble et qui frissonne
Qui bout et jamais n’emprisonne
Qui fait vibrer un grand espoir
Dans le cœur de l’amant d’un soir.
IV
Je suis un écrivant vivant.
Je ne suis pas dans la Pléiade.
Je ne suis pas Boris Vian.
Demain, je te chanterai l’aubade…
Voris Bian 12 janvier 2012