La vision personnelle de Borloo de sa propre carrière lui fit prendre une posture de candidat aux Présidentielles pour garantir ses chances d’être le premier ministre de Sarkozy en 2012. En effet, depuis que le poste lui a été refusé par son seigneur et maître au profit de l’indéboulonnable François Fillon, il boude son ami Nicolas. Enfin, un petit peu…
La cause, la vision et les valeurs de Jean-Louis Borloo sont mal connues et très floues. Rappelons, par exemple, qu’il fut l’avocat de son ami Bernard Tapie et que son bras droit est l’avocat qui défend les intérêts des foreurs du gaz de schiste. Sous la pression amicale de ce lobby destructeur, Borloo ministre de l’écologie avait donné toutes les autorisations pour forer et donc pour provoquer comme dans le nord de l’Angleterre des tremblements terre. Ah ! Quand on aime, on ne compte pas les prochaines victimes potentielles. On compte seulement les bénéfices et les retours d’ascenseur…
Alors oui, Borloo a fait le Grenelle de l’environnement. Mais le mot grenelle que signifie-t-il ici ? A t-t-il du sens ? Historiquement, il désigne des accords concédés par le pouvoir gaulliste sous la forte demande du peuple. Ici, ce n’est pas un grenelle mais un machin démagogique de communicants imposé d’en-haut de la pyramide. Pyramide qui a accouché d’une souris.
Où va Borloo avec son parti radical financé par l’UMP ? Quel projet de société défend-il en-dehors de celui de Sarkozy dont il a voté toutes les réformes ? Ce personnage me fait penser au film « La gueule de l’autre » avec Michel Serrault où un parti fantoche scande des slogans du genre « l’avenir est pour demain », « la France avec un grand F » et qui se positionne radicalement à l’aile droite du centre-gauche et à la gauche du centre-droit. Vous comprenez ? Rassurez-vous, moi non plus. Borloo est capable de concilier l’inconciliable dans une même phrase. L’incohérence de ses positions, comme on l’a vu pour le gaz de schiste, en fait un tenant du « ni pour ni contre bien au contraire ! » de Coluche. Un homme dont la décision finale dépend du dernier conseiller qui sort de son bureau.
Bon sinon, il a l’air sympa…