I
L’autre matin à l’Odéon,
J’ai vu le chevalier d’Eon.
Il jouait de l’accordéon
A la station de l’Odéon.
Sur le chevalier d’Eon
Il court, il court des on-dit.
On dit, on dit qu’il ondule
Et qu’il balance plus qu’un pendule.
Que ses tympans sont ridicules
Que c’est un paon que l’on adule.
Sans quoi il te chie une pendule.
Il se balance comme un pendule.
II
Toujours est-il qu’à l’Odéon,
J’ai vu le chevalier d’Eon.
Il jouait du bandonéon,
Sous un éclairage aux néons.
Sur le chevalier d’Eon
Il court, il court des on-dit.
On dit qu’il en dit beaucoup trop,
Qu’il a une bouche de métro.
Il te tue sur les champs cadastraux.
Sur-le-champ pour un mot de trop.
Mais, lui, raconte dans les bistros
Qu’un jour il a castré Castro.
III
Une dernière fois à l’Odéon,
J’ai vu le chevalier d’Eon.
Il s’prenait pour Napoléon.
Mais on l’appelait « Gros Léon »
Car sur le chevalier d’Eon
Il courait, courait des on-dit.
On disait qu’il avait grossi,
Qu’il chantait du Tino Rossi.
Toujours aussi mal dégrossi,
Il raconte des idioties.
Il allait à la pharmacie
Pour soigner son alopécie.
IV
Une dernière fois à l’Odéon,
J’ai vu le chevalier d’Eon.
Il s’prenait pour Napoléon.
Mais on l’appelait « Gros Léon »
la la la…
Voris Bian
(sous réserve d’adaptation pour la mise en musique)