La comparaison avec Joseph Fouché me vient naturellement quand j’observe cette femme indigne de notre démocratie. Elle peut paraître excessive, un excès de poète ? Et pourtant, rapportée à notre époque, elle n’est pas incongrue. Madame Alliot-Marie n’a-t-elle pas proposé son soutien répressif au dictateur Ben Ali, sans prononcer un seul mot de compassion pour les victimes assassinées ? Réveillez-vous ! Interrogez votre conscience ! Pensez à ce qu’en auraient dit nos aïeux !
Dans une démocratie digne de ce nom, elle aurait dû démissionner. Ou le peuple l’aurait poussée dehors. Mais en France rien et chacun applaudit devant sa télé. Ou ne dit mot, ce qui est pareil.
Elle ajoute le ridicule à l’ignominie. La voici qui prétend organiser la Tunisie : « Nous prenons acte de la situation nouvelle et nous disons très fermement que l’aspiration des Tunisiens à plus de démocratie et à plus de liberté ne pourra être satisfaite que si des élections libres sont organisées dans les meilleurs délais« . Mais, madame Fouché, croyez-vous vraiment que vos mots franchissent la Méditerranée et que le peuple tunisien en a quelque chose à faire ? La parole de la France est méprisée, vous l’avez salie. Par ailleurs, il y a belle lurette que le peuple tunisien – qui n’a pas attendu vos traitres conseils – est au travail en train de préparer l’alternance, bref l’avenir ! L’avenir est une chose qui vous ignore et à juste titre : vous n’êtes rien !
Madame Fouché-Alliot-Marie, vous êtes une méchante mouche du coche.Et comment vos permettez-vous de parler de « l’aspiration des Tunisiens à plus de démocratie et à plus de liberté » ? Cessez de souiller dans votre bouche ces si jolis mots !
Si vous restez aujourd’hui en place, c’est seulement parce que votre patron ne vaut guère mieux que vous. Et la France tout entière bientôt guère mieux…