Un président au-dessus des (micro) partis ?

Le général De Gaulle se disait ni de droite ni de gauche mais au service de la France et des Français. Et au-dessus des partis. C’était du reste dans son tempérament naturel. Son gouvernement d’Après-guerre fut un vrai gouvernement d’ouverture, sans arrière-pensée ni racolage, ni combines, mais avec un seul but : se retrousser les manches et travailler ensemble. Comme dans la Résistance en somme.

Nous avons aujourd’hui un président chef de clan qui a même créé son micro parti pour récolter de l’argent et contourner la loi du financement des partis. Sarkozy se fait ainsi financé deux fois ,une fois par l’UMP, une fois par son pseudo parti et, devinez quoi, le siège de ce parti fantôme se trouve être le domicile privé de Frank Louvrier, son conseiller en communication. Mélange complet des genres !

La constitution française dit que les partis concourent à l’expression démocratique. J’aimerais bien savoir en quoi les micro partis créés pour ramasser du pognon remplissent cette fonction ? Ils sont tout simplement contraires à la constitution.

Au micro d’Europe 1, François Bayrou se prononce pour le retour à la conception gaullienne : Un président de la République doit être « au-dessus des partis« . Un président ne doit pas être « un chef de parti« , mais être « au-dessus des partis et des batailles électorales« .

Le président du MoDem s’insurge contre les intrusions du chef de l’Etat en pleine campagne des régionales (interview dans Le Figaro magazine, plusieurs déplacements pour soutenir des candidats de la majorité, convocation à l’Elysée de la tête de liste UMP en Ile-de-France, Valérie Pécresse, etc). Et tout cela alors même que le chef de l’Etat avait déclaré avec force qu’il ne s’impliquerait pas dans la campagne des Régionales.

« Recevoir les candidats d’un parti, le sien, participer aux instances politiques d’un parti ça n’est pas la conception (…) que je me fais de la fonction présidentielle« , a déclaré François Bayrou à Europe 1.

Les micro partis sont une véritable plaie dans notre démocratie. On en recenserait 296 selon le journaliste indépendant Olivier Bonnet. Manuel Valls, le plus sarkoziste des socialistes en a un et dit ne pas voir en quoi c’est un problème. En pleine affaire Woerth-Bettencourt, Wauquiez le décomplexé a profité de ses déplacements ministériels en Grande-Bretagne pour renflouer le sien : « Nouvel Oxygène ». Se prendrait-il pour Jean-Michel Jarre. En tout cas, sa jarre se remplit mais attention « tant va la jarre à l’eau qu’un jour elle se brise ». Valérie Pécresse a fait aussi fort : lors de Régionales 2010, elle a contraint les candidats a lui verser un impôt de 6500 euros. Par chèque cependant.

Le président Sarkozy, qui n’était déjà pas au-dessus des partis ni des clans, est aussi étroitement associé aux partis factices tiroirs-caisse.

Et Eric Woerth est toujours ministre. Un scandale qui n’aurait pas cours dans les autres démocraties !

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Une réponse à Un président au-dessus des (micro) partis ?

  1. Mamouchka dit :

    Rectification « qui n’aurait pas cours dans une démocratie », nous, nous sommes en oligarchie élective, parfois héréditaire …

    Mamouchka.

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