« Votre MoDem, dites-vous, mais, moi, je ne fais pas partie du MoDem. Et après ? Le Mouvement Démocrate n’appartient à personne ou plutôt il appartient à tous les Français. Il est l’Agora des Sans voix (de ce Tiers-Etat, de cette société civile qui n’a pas voix au chapitre en politique), le lieu de ralliement de milliers d’internautes qui partagent le goût des nouvelles technologies et des logiciels libres, qui sont surtout attachés à la liberté d’expression. Le Mouvement Démocrate, en abrégé MoDem vit pour l’ADSL , l’ »Avenir d’une Démocratie dans une Société Libre ».
On voudrait nous faire croire qu’il faut trancher toujours entre un choix ou l’autre : la droite ou la gauche, s’abstenir ou voter, les emplois et notre mode de vie ou sauver la planète. Les carrefours n’existeraient pas, seulement des doubles voies ! Mais au MoDem, il n’y a pas de place pour le manichéisme ni pour ces choix simplificateurs qui abêtissent le citoyen au lieu de faire appel à son intelligence.
Le meurtre de la diversité
Les grosses machines de guerre des deux blocs en présence – l’UMP etle PS – réclament du citoyen qu’il choisisse un camp pour taper sur l’autre. Celui de son voisin, de son ami, de son frère…En-dehors du fait que ce clivage peut assurer l’animation des rencontres familiales, il est le plus souvent contre-productif quand il n’est pas carrément néfaste. Les échanges orduriers, les coups bas et les replis sectaires, idéologiques n’en sont pas les seules conséquences. Le meurtre de la diversité en est le pire résultat. Ainsi, il n’y aurait en France que deux pensées : une pensée de droite et une pensée de gauche. Cette conception ne heurte-t-elle pas le principe de la liberté de pensée ? Les autres, ceux qui « pensent différent » n’auraient comme seul recours que les extrêmes ou l’abstention ? C’est absurde et surtout dangereux pour la démocratie !
Ce n’est pas en tout cas la philosophie du Mouvement Démocrate qui défend sans faiblir :
– la diversité (proposition d’une grande part de scrutin proportionnel aux élections législatives)
– l’extension du domaine de la démocratie : ouverture à la société civile, aux nouvelles têtes, aux bonnes volontés venues d’horizons politiques divers, proposition de limitation du cumul des mandats pour permettre aux représentants élus d’exercer plus pleinement leur mission mais aussi pour favoriser l’éclosion d’autres personnalités, d’autres talents.
Acceptez-vous de subir la loi des sondages ?
Ne trouvez-vous pas choquant pour l’esprit de la démocratie que l’on vous dise, précision scientifique à l’appui, que les jeux sont faits. Et vous vous dites alors : « c’est plié pour le PS » ou « c’est plié pour l’UMP », alors pourquoi aller voter ?
Honnêtement, cela n’influe-t-il pas sur votre façon d’appréhender le vote ?
N’en avez-vous pas assez que de ces sondages si nombreux, si omniprésents, soient comme un Big Brother qui contrôle en permanence votre opinion, qui vous indique du doigt la seule direction possible ? (le vote pour la perpétuation du système ou le vote contestataire anti-système qui paradoxalement justifie et nourrit le système)
Les deux pièges à con
« Elections, piège à cons », criaient-on en 68. Aujourd’hui, on nous dit « abstention, piège à cons ». Peut-être mais pour d’autres raisons que celles qu’on nous avance : parce que ne pas voter conforte le système qui crie toujours victoire que vous bougiez ou pas : il ne comptabilise que les suffrages exprimés. « Abstention, piège à cons », parce que renoncer à glisser son bulletin dans l’urne, c’est donner double pouvoir à celui qui ira voter. Alors, bien sûr, on dit que la démocratie représentative est en crise, que les représentants élus sont indignes de nos aspirations, décevants, ou pire. Mais la démocratie reste encore le moins mauvais de systèmes. Il est améliorable : il faut l’améliorer ! Mais rester chez soi à chaque scrutin ne le fera en rien avancer. Bien au contraire, cela donne un blanc-seing aux partis dominants qui y voient un satisfecit de légitimité et renforcent leur conviction qu’ils ont raison. Comme s’ils avaient besoin qu’on leur disent qu’il son raison : inutile, ils le proclament chaque jour.
Deux pièges à cons à éviter donc : l’élection qui ne fait pas bouger les lignes, qui reconduit les mêmes servilement par habitude ou mimétisme ou résignation, l’abstention qui n’est qu’un cadeau aux forces qui se partagent le pays et s’engraissent de la politique.
Pour un vote citoyen
Je n’ai pas la définition du « vote citoyen » mais, pour moi, c’est de voter en conscience, dans une visée non égoïste, pour des candidats jugés valables pour le mandat auquel ils aspirent.
Pour moi toujours, c’est de ne pas renouveler ma confiance à des personnages inaptes ou qui ont manqué gravement à leur parole, parce qu’alors ils montrent le peu de valeur qu’ils accordent au mandat, pour eux un simple passeport pour gagner les ors de la République.
A mon humble avis encore, c’est un vote en connaissance de cause, informé. Le citoyen est un individu plus éclairé que l’électeur de base : il a comparé les idées des uns et des autres, a développé ses propres idées, s’est instruit en différents domaines. Il pratique le débat au moins de temps en temps.
Je pense que voter en tant que citoyen fera naître un jour un temps de citoyens, une ère nouvelle. C’est ma conviction. Mais pour cela, il faut commencer par se défaire de toute esbroufe, manipulation, mensonge, tape-à-l’oeil trompeur, préjugés mal fondés, clivages stériles. Il faut veiller à tout cela. Oui, j’oubliais de vous le dire : le citoyen est un veilleur.
En 2007, de nombreux veilleurs, des milliers de citoyens ont rejoint le Mouvement Démocrate. Aujourd’hui, ils ont la sensation que le MoDem émet moins fort que ses concurrents mais c’est que sa méthode pour avancer n’est pas dans le tohu-bohu, ni dans la petite phrase assassine, ni le scandale qui remplira les gazettes pendant des semaines. Sa méthode est constructive, patiente ; elle parie sur le long terme autant que sur le présent. Elle inclut depuis l’origine la préoccupation écologiste.
Le MoDem est en veille, le MoDem n’est pas éteint. L’étincelle est encore là. La flamme qui en jaillira réchauffera la société tout entière sans privilégier quiconque au détriment des autres, sans favoriser aucun camp.
Alors, ne débranchez pas votre MoDem ! »
Méfiez-vous de l’état de veille, mon ordinateur dispose de 3 niveaux !
Nous frisons l’encéphalogramme plat !
Mamouchka.